Introduire des robots pour simplifier le quotidien
des personnes âgées ? L'hypothèse est appréciée, mais pour réaliser des
tâches pratiques, qui n'impliquent pas de rapport au corps ou social.
Comment sont perçues les solutions robotisées pour l'assistance aux personnes ? Si l'on se réfère à une étude publiée par le
Georgia Institute of Technology,
la réponse est bien, mais pas pour toutes les activités. Selon les
chercheurs, les personnes âgées sont en effet favorables à une telle
aide, pour autant qu'elle n'implique pas de soin ou ne concerne pas une
activité exigeant un lien social, ou des capacités de réflexion et
d’intelligence. Dans ces cas, les individus interrogés préfèrent sans
conteste avoir à faire avec un de leurs semblables. Pour parvenir à ces
résultats, l'institut s’est penché sur la possibilité du robot comme
assistant de la vie courante pour ces personnes. Pour cela, une étude a
été réalisée sous forme de questionnaire, et soumise à 21 adultes, âgés
de 65 ans à 93 ans, en bonne santé et indépendants.
Le Robot assistant pour les tâches instrumentales…
Un questionnaire qui distingue 32 tâches réparties en 3 secteurs :
les activités de "self-maintenance" (aller aux toilettes, se laver,
s’habiller ou encore se coucher), les activités instrumentales
(préparer à manger, faire le ménage, gérer ses finances ou ses
médicaments) , et enfin les activités de type "interaction et
réflexion" (Participation à la vie sociale et activités
enrichissantes). Dans un premier temps, l'étude a permis d'établir un
certain attrait des personnes pour les technologies pouvant les aider
(75%). Puis, les chercheurs se sont rendus compte que la moitié des
personnes interrogées indiquaient préférer le robot à l’Homme dans les
tâches liées aux activités instrumentales. Ainsi, elles conçoivent sans
problème le fait de passer par un robot pour les tâches de nettoyage, et
fonctionnelles à l'intérieur du domicile.
… Mais pas pour les activités qui demandent de la réflexion
Ces derniers pourraient également servir comme sources d’information
(faciliter l'accès à des services comme la météo, l'actualité...) et
d’organisation et de planification de loisirs. Cependant, l’individu est
tout de même privilégié pour toutes les interactions sociales (passer
des appels, se divertir...) et tout ce qui touche aux soins et aux
premiers gestes (s’habiller, manger ou se laver). L'étude démontre ainsi
que les personnes sont plus à l’aise avec une personne lorsque les
tâches font appel à de la réflexion. "
Il semble que les personnes
âgées sont moins susceptibles de faire confiance à un robot quand il
existe une prise de décision dans les tâches que quand ce sont des
tâches de surveillance ou d'assistance physique", conclut ainsi Wendy Rogers, chercheur à l'école de psychologie de l'Institut.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire