dimanche 5 février 2012

Free Mobile : pas de problème de réseau !

Par "souci de transparence", l'ARCEP a demandé à Free d'actualiser les informations sur l'état et la couverture de son réseau mobile. Car, lancer une offre mobile coup de poing, c'est bien, à condition que ça marche !

Pour en avoir le coeur net, l'ARCEP a donc demandé à Free d'afficher clairement la liste des sites installés, des sites effectivement activés et les motifs qui auraient pu aboutir à l'extinction de certaines stations de son réseau. Ces informations seront examinées, vérifiées sur le terrain si besoin et les résultats finaux seront rendus public.

L'ARCEP rappelle que le lancement d’un nouveau réseau mobile est une opération complexe qui peut nécessiter des "réglages et des mises au point", à condition toutefois que les engagements de couverture de l’opérateur soient respectés et que le service aux consommateurs ne soit pas altéré. C'est justement ce que certains reprochent à Free mobile.

L'autorité de régulation signale également que l’obligation de couverture, dans les deux ans suivant la délivrance des autorisations, qui était prévue par les licences 3G attribuées en 2001 et 2002 respectivement à Orange France, SFR et Bouygues Telecom, n’a pas été respectée et que, si l’Arcep a alors toléré cet état de fait, c’était en raison des difficultés techniques et économiques invoquées par les opérateurs.

En ce qui concerne Free Mobile, fin 2011, l'ARCEP a effectué une "vérification attentive des informations transmises par l'opérateur en respectant une méthode strictement identique à celle utilisée, dans les mêmes circonstances, pour les autres opérateurs". Et, en décembre, elle a même donné son aval, en expliquant que Free Mobile respectait le niveau de déploiement 3G qu'elle devait atteindre à l'échéance du 12 janvier 2012, à savoir 27% de la population.

Et puisque certains déjà s'offusquent de la médiocre qualité du réseau Free mobile et pointent du doigt son côté "sous-dimensionné", l'ARCEP rappelle qu'elle n'a été saisie par aucun opérateur et qu'aucun élément concret n’a été porté à sa connaissance permettant de confirmer ces dires.

Devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Xavier Niel a par ailleurs apporté quelques petites précisions sur ces questions : "Comment fait-on pour discréditer le petit nouveau ?" interroge-t-il, "on invente des choses… On dit qu’il n’y a pas d’antennes… On dit qu’il y a une Freebox connectée à votre antenne… on va inventer des choses parce qu’on a rien de factuel. Parce qu’on ne peut pas dire aux Français qu’on a fait des bêtises et qu’on a profité de certaines rentes de situation". Le Directeur général a également précisé qu'il allait tout faire pour développer son propre réseau et ne plus être tributaire d'un autre opérateur (Orange en l'occurrence). "On pense que le seul moyen d’exister et de nous différencier, c’est de déployer notre réseau en propre" insiste Xavier Niel. "A côté de ça, nous avons signé un accord commercial, de type MVNO avec Orange, comme Virgin Mobile ou d’autres. Cela nous permet d’avoir une couverture quasi-totale. Cette location, c’est fantastique, mais ce n’est pas un modèle viable, il faut déployer un réseau" ajoute-t-il.

Au final, quel que soit l'état réel du réseau de Free mobile, ce qui est certain, c'est que cette offre fait peur et jette le discrédit sur les trois principaux opérateurs mobiles.

Article modifié le 29 janvier 2012.


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