dimanche 24 juillet 2011

Le web et iPad, rouleaux compresseurs du tourisme

Le vendredi 22 juillet 2011

Le web et iPad, rouleaux compresseurs du tourisme

21 juillet 2011 | 18h19
Mise à jour: 22 juillet 2011 | 14h44

Caroline Pailliez

Non contents de déployer les cartes et les guides papier habituels, les touristes branchés sortent maintenant leurs iPhones et leurs iPads pour dénicher les bons restaurants et les bons hôtels.

Photo : Reuters

Seulement une centaine de personnes franchissent les portes de l’auberge Aux deux lions à Québec, grâce au guide du routard. Cela ne représente qu’une petite partie de la clientèle, alors que l’auberge y est très bien référencée. Ce sont plutôt les sites internet comme Trip Advisor ou Expedia qui ramènent la plupart des clients, à raison de 90%.

« C’est sûr que l’idéal est d’être publié sur les deux plateformes, explique Jean-François Dulac, propriétaire de l’auberge. Mais maintenant, presque tous nos clients se renseignent sur Internet pour connaître la qualité des établissements dans lesquels ils mettront les pieds. »

De jeunes entrepreneurs ont bien senti cette nouvelle tendance et proposent aux touristes de Montréal de louer des iPads pour visiter la ville. La tablette, pour près de 40 $ par jour, offre près d’une centaine d’applications, qui permettent d’apporter une réelle « valeur ajoutée » aux voyageurs.

« Les applications que nous offrons sur nos tablettes proposent des logiciels de localisation, des convertisseurs, des sites de référencement de restaurants et d’hôtels, des parcours et même des guides audio. Montréal devient ainsi un véritable un musée à ciel ouvert. En plus de services très pratiques pour les voyageurs, nous voulons agrémenter l’expérience touristique d’une touche très culturelle », explique Kim Mazzilli, directeur technologique de Traveller Pad.

Selon le fondateur de l’entreprise, ce service est déjà disponible dans d’autres pays. Or, il y aurait un véritable potentiel à Montréal. « Les Hôtels et les Bed and Breakfast que nous avons approchés pour leur faire part de notre projet ont tous très bien répondu à nos appels. Pour l’instant, les applications que nous proposons sont standards, mais nous allons bientôt les personnaliser pour qu’elles correspondent vraiment à ce que recherche chaque voyageur. »

Cuistos, délaissez vos fourneaux

Les hôtels et les restaurants ont du pain sur la planche pour prendre le virage électronique.

L’auberge Aux deux lions, qui figure parmi les établissements les mieux référencés sur le web, consacre entre 20 et 35 heures à Internet. « Nous publions constamment des articles sur notre site internet et sur Facebook; nous alimentons les commentaires et nous publions également les programmes des spectacles de Québec », explique M. Dulac, qui avoue être un maniaque du référencement.

« Je regarde régulièrement les commentaires que nos clients publient sur Internet. C’est une bonne façon de tester notre service. S’il y en a des négatifs, nous réévaluons nos façons de faire pour rajuster le tir», explique Claude Cyr, propriétaire du restaurant le Cartet dans le Vieux-Montréal.

Si la Toile peut apporter son lot de gloire, elle peut en revanche rapidement se transformer en cauchemar. « Une établissement devrait toujours vérifier ce qui se dit sur lui sur Internet. S’il enregistre des commentaires négatifs et qu’il ne réagit pas, il peut très vite perdre sa clientèle », explique Pierre Bellerose, vice-président de Tourisme Montréal.

« Les consommateurs se fient beaucoup au bouche-à-oreille et à leurs proches. Mais avec les réseaux sociaux, leur cercle d’amis s’est décuplé. Les nouvelles se propagent donc extrêmement rapidement », conclut-il.

Caroline.pailliez@tva.ca
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/canada/archives/2011/07/20110721-181933.html

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