lundi 4 juillet 2011

Le cloud computing peut-il rendre les robots plus intelligents?

Par Larry Dignan 1 juin 2011
(vidéo) Selon des chefs de projets de Google, le cloud computing pourrait permettre aux robots de traiter plus de données, d’analyser des situations et de former des groupes, tout en préservant l’autonomie de la batterie.
Lors de sa conférence I/O, Google a lancé rosjava, une structure de système d’exploitation pour robot (ROS) sous Java, compatible Android. Couplé à l’API Android Open Accessory de Google, qui vise à connecter divers appareils (téléphones, vélos, appareils photo, horloges et autres appareils ménagers), ce lancement témoigne du positionnement du système d’exploitation Android comme outil robotique.
Dans différentes conditions, Google I/O a présenté des travaux robotiques avec des entreprises telles que iRobot, Willow Garage et le fabricant de jouets Hasbro. iRobot avait des robots qui utilisaient des tablettes comme têtes et unités de contrôle; imaginez R2D2 avec les cheveux en brosse.
Une tablette Android devient les yeux et oreilles d’un robot
Willow Garage et Google ont montré comment une tablette Android pouvait être les yeux et les oreilles du PR2. Le PR2 adhère à l’orientation de la tablette, tandis que la tablette adhère aux images de la caméra du PR2 (les yeux).
Dans un exposé, Ryan Hickman, chef de projets chez Google, a soutenu que la connectivité mobile et le cloud computing pouvaient offrir aux robots de nouvelles capacités avec une mémoire et une puissance de batterie inférieures.
En transférant des applications telles que le mappage et le calcul des capteurs vers le cloud computing, les robots pourraient devenir plus utiles et moins onéreux. Le mappage, les services vocaux et textuels, ainsi que la reconnaissance des caractères optiques sont autant d’optimisations du cloud computing dont peuvent bénéficier les robots.
Traiter l’absence de connexion: travaux avec la Nasa
J’ai posé à Ryan Hickman la question de la latence. Que feraient ces robots en cas de connexions 3G défaillantes et dans des zones dépourvues d’accès? Sa réponse est que la mémoire du robot pourrait conserver les données nécessaires de sorte qu’il ne perde pas soudainement son tonus en l’absence de connexion.
Par exemple, le centre de recherches Ames de la Nasa travaille avec Google sur la connexion entre robot, cloud computing et Android avec des astromobiles dans le désert. Le problème est qu’il n’y a pas de connectivité mobile dans le désert. Une solution possible serait de stocker des informations sur l’astromobile, puis d’avoir un drone en survol qui retransmet les données. Bien entendu, ce drone serait alimenté par Android.
Ces cas d’utilisation, ainsi que ces petits robots Hasbro qui apprennent en tant que groupe via le cloud computing, ont suscité au moins une dizaine de railleries sur « la naissance de Skynet » (l’intelligence artificielle malveillante des Terminator) lors de l’exposé sur la robotique I/O. Or, si j’ai entendu autour de moi une dizaine de railleries sur Skynet, c’est sans aucun doute qu’il y en avait un millier de plus dans l’assistance.
Quand on additionne le tout, on a les systèmes robotiques basés sur Linux, Android et ROS open source (voir l’article en anglais de Wikipédia sur la robotique open source) qui s’intéressent tous à une connexion au cloud computing. Microsoft propose également un effort robotique intéressant via son environnement Robotics Developer Studio gratuit.
Quelques observations
La collaboration sur Phondox de Hasbro avec Google ne laissait aucun doute que ces jouets seraient un succès. Malheureusement, ces robots qui pourraient reconnaître votre visage, se mettre en colère lorsqu’ils reçoivent un coup et sourire ne sont qu’une démonstration de faisabilité.
Les robots assistants font des progrès intéressants, tout comme la manipulation mobile. La collaboration GM-Nasa sur R2 représente certaines avancées sérieuses en matière de robotique. Honda est aussi un leader dans le domaine des robots assistants.
Les inquiétudes concernant la latence des robots basés sur le cloud computing sont aujourd’hui bien réelles, mais elles seront apaisées à mesure que la technologie progressera. Dans un avenir prévisible, le cloud computing sera un complément à la puissance de calcul et de stockage des robots.
Les prix doivent diminuer, mais le matériel prêt à l’emploi, les logiciels open source et l’attrait pour les développeurs peuvent les faire baisser.
Voici une vidéo de l’exposé sur la robotique I/O.
A lire aussi
Quand les robots transforment la médecine – 26 mai 2011
L’aéroport d’Amsterdam traite le ramassage des bagages par robots – 8 avril 2011
Accident nucléaire: les robots français recalés au Japon – 26 mars 2011

http://www.smartplanet.fr/smart-technology/le-cloud-computing-peut-il-rendre-les-robots-plus-intelligents-4022/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire