Simplification de la vie, révolution du
quotidien, de plus en plus intrusive où à l’origine de l’éducation de
demain, la technologie tactile s’est autant démocratisée qu’elle a
creusé un fossé entre les générations.
De manière spontanée, l’évocation de la
technologie tactile inspire 72% de réactions positives dans la
population française selon un sondage mené par
Ipsos et dirigé par
Brice Teinturier.
Celle-ci est en effet considérée comme moderne, synonyme de nouveauté
et de progrès (22%), pratique (17%) ou intuitive (15%) et 81% des
Français jugent même l’écran tactile révolutionnaire. Cependant, il
apparaît que celui-ci suscitent des réactions de méfiance voire de rejet
pour la part la plus âgée de la population. En effet, peu de
sexagénaires y voient une véritable révolution quand plus d’un tiers des
15-24 ans compare la technologie tactile à l’imprimerie. De plus, ils
seraient 61% à consacrer la télévision s’ils devaient choisir un écran
quand 70% des plus jeunes choisiraient l’écran tactile. Plus qu’une
différence d’écran, c’est une rupture à la fois dans le choix du média
et des usages qui s’affirme ici.
Un non utilisateur plus âgé et moins touché par les fonctions d’éducation
Ainsi, les non utilisateurs de technologie tactile ont plus de 45 ans
à 72% alors que seulement 45% de la population dépassent cet âge. Ils
vivent à 66% dans des foyers sans enfants (contre 57% du total de la
population). En fait, ces personnes n’ont qu’une connaissance imparfaite
du tactile : ils mésestiment ainsi le gain de temps potentiel
(-22points), la possibilité d’échange avec la famille ou les amis (-31
points), la disponibilité de l’actualité autant que celle de la culture
ou la possibilité d’une meilleure planification de son quotidien (-24
points). Par ailleurs, près de la moitié n’a même jamais touché de
smartphone ou de tablette. En effet, 47% des non utilisateurs déclarent
préférer les téléphones à touches par rapport au smartphone quand 72%
des utilisateurs déclarent le contraire confirmant ainsi l’adage
«l’essayer, c’est l’adopter ». Il apparaît également que 71% des parents
d’enfants de moins de 6 ans et 80% des parents d’adolescents jugent
efficaces l’utilisation d’appareils tactiles pour l’apprentissage. Ainsi
ces individus plébiscitent bien plus l’utilité du tactile pour des
matières aussi variées que la géographie, la culture générale, les
langues ou encore la lecture.
Une dextérité encore en devenir pour convertir les non initiés
Si le tactile permettrait d’accomplir le « moi sensoriel » des
utilisateurs, c’est bien l’ergonomie qui fait défaut aux séniors. En
effet, moins de la moitié d’entre eux trouvent le tactile plus adapté à
leurs doigts ou permettant de faire moins d’efforts. Pourtant cette
technologie représenterait « une "modalité" d'interaction intéressante
et qui apparait plus "directe" que l'usage d'un intermédiaire telle
qu'une souris ou un clavier », déclare
Nicolas Nova, consultant et chercheur au
Near Future Laboratory.
Cependant une trop grande possibilité de fonctions peut nécessiter la
demande d’une aide extérieure. Pour les utilisateurs, la technologie
tactile ouvre au contraire le champ des possibles. SMS/MMS sont bien sûr
au cœur des usages mais la photo, les mails, la localisation, les biens
culturels, le m-commerce ou les réseaux sociaux prennent de plus en
plus d’importance.
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