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Les applications mobiles permettant de mesurer sa forme se multiplient.Plusieurs start-up profitent de cette nouvelle manne.
Et si la géolocalisation, l'essor des smartphones et le développement
des capteurs favorisaient la pratique du sport et le contrôle de la
santé ?
L'offre
d'applications et d'objets permettant de suivre sa courbe de poids, ses
déplacements, sa pression ou encore son pouls est en tout cas en train
d'exploser. Et les usages également. Selon une étude réalisée par le
cabinet allemand Research2Guidance, le seul marché des capteurs a généré 407 millions de dollars de revenus
l'an dernier à travers le monde et il devrait croître à un rythme de
69 % par an d'ici à 2017, pour atteindre 5,6 milliards de dollars. Les
services qui y sont associés (abonnement à un suivi, coaching
particulier, etc.) pourraient représenter un marché plus vaste encore.
Toujours selon la même étude, on compterait près de 100.000 applications mobiles dédiées à la santé sur l'ensemble des boutiques d'applications, qui auraient généré un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de dollars en 2012 (certaines sont payantes ou proposent des options premium), quasiment le double de l'année précédente. En comptabilisant les objets connectés, les applications et services et les capteurs, l'ensemble du marché de la santé sur mobile pourrait atteindre les 26 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2017. Et les nouveaux appareils, lunettes et montres connectées notamment, pourraient encore doper cette croissance.
Le français, qui fabrique des objets connectés, a levé 23,5 millions d'euros cet été. Sentant que le marché s'organise, il investit sur sa technologie. Les objets connectés sont un domaine sur lequel la France peut se targuer d'avoir des acteurs compétitifs. Mais - et c'est encore plus vrai dans le secteur de la santé - la concurrence y est de plus en plus vive. La start-up Withings a donc décidé, à l'été, de mettre les bouchées doubles : elle a réuni 23,5 millions d'euros, dont 11 millions d'euros provenant de la Banque publique d'investissement.
« Les trois quarts de nos effectifs sont des ingénieurs, explique Cédric Hutchings, directeur général de Withings. Nous avons été pionniers sur ce marché mais pour nous y maintenir, il était nécessaire d'accélérer nos efforts. » La société devrait donc présenter plusieurs nouveautés en janvier, lors du Consumer Electronics Show de Las Vegas, qui viendront s'ajouter à une gamme de produits comprenant déjà un pèse-personne connecté, un tensiomètre, un traqueur d'activité (qui mesure entre autres la distance parcourue, les dépenses caloriques, le rythme cardiaque, les phases de sommeil...), un pèse-enfant et un moniteur pour bébé. En plus de ces objets, elle propose l'accès gratuit à une plate-forme qui collecte toutes les données et permet de se fixer des objectifs, d'obtenir des conseils. Ces données peuvent être partagées avec une centaine de partenaires, si l'utilisateur le souhaite (des services de coaching, de régime alimentaire, par exemple).
Withings a également profité de sa levée de fonds pour pousser les feux à l'international. Plus de la moitié de son chiffre d'affaires est déjà réalisé aux Etats-Unis (contre 40 % en Europe et 10 % en Asie)mais, au vu de l'étendue du marché américain, la start-up y investit encore en marketing et pour étoffer son réseau de distribution.
Autre voie de développement : l'intégration à des services professionnels. « Les frontières qui existaient entre un marché grand public bien-être et un marché professionnel de la santé sont en train de s'estomper, note Cédric Hutchings. Aux Etats-Unis, de plus en plus d'entreprises mettent en place des programmes de remise en forme pour leurs salariés et utilisent nos outils. » En France, la société travaille également avec l'hôpital Pompidou pour développer l'automesure.
Fondée en 2008, Withings emploie aujourd'hui 80 salariés et possède trois bureaux dans le monde : à Issy-les-Moulineaux, où s'effectue tout le développement, à Boston, pour le support client et le marketing américains, et à Hong Kong.
Fitbit
a lancé Flex, bracelet électronique permettant de mesurer les distances
parcourues, les calories brûlées, les cycles de sommeil...
Toujours selon la même étude, on compterait près de 100.000 applications mobiles dédiées à la santé sur l'ensemble des boutiques d'applications, qui auraient généré un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de dollars en 2012 (certaines sont payantes ou proposent des options premium), quasiment le double de l'année précédente. En comptabilisant les objets connectés, les applications et services et les capteurs, l'ensemble du marché de la santé sur mobile pourrait atteindre les 26 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2017. Et les nouveaux appareils, lunettes et montres connectées notamment, pourraient encore doper cette croissance.
Des leaders américains et des start-up françaises
Le secteur est tiré par les Etats-Unis, qui ont vu naître la plupart des start-up spécialisées dans ce domaine. Mais d'autres marchés, comme l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France ou le Japon, sont en train de prendre de l'importance. Dans l'Hexagone, plusieurs start-up ont vu le jour ces derniers mois, dans le domaine des services, de la technologie ou des produits (lire ci-dessous). Elles tentent de concurrencer, en frontal ou à la marge, les mastodontes américains qui ont déjà pris des positions. C'est ainsi que Fitbit, qui produit des bracelets électroniques et édite des applications de coaching, a levé cet été 44 millions de dollars pour une valorisation dépassant les 300 millions de dollars, six ans après sa création. Son concurrent Jawbone, qui fabriquait des accessoires électroniques depuis plus d'une décennie, a su prendre le virage de la santé et du bien-être en sortant plusieurs gammes dédiées. Surfant sur cette vague, il vient de lever près de 100 millions de dollars. Sans oublier des géants comme Nike, Samsung ou Apple, qui s'intéressent de près ou de loin à ces services…La m-santé, un business florissant
Business florissant, la « m-santé » pourrait aussi avoir un impact sur les dépenses des Etats. Selon une autre étude du cabinet PwC, la santé mobile pourrait permettre à l'Europe de réaliser 99 milliards d'euros d'économies d'ici à 2017. Le développement de ces nouvelles technologies pourrait, en outre, faciliter l'accès aux soins de 24,5 millions de patients supplémentaires, améliorant l'état de santé global.
Pour tenir tête à ses nouveaux concurrents, Withings investit en R&D
Le français, qui fabrique des objets connectés, a levé 23,5 millions d'euros cet été. Sentant que le marché s'organise, il investit sur sa technologie. Les objets connectés sont un domaine sur lequel la France peut se targuer d'avoir des acteurs compétitifs. Mais - et c'est encore plus vrai dans le secteur de la santé - la concurrence y est de plus en plus vive. La start-up Withings a donc décidé, à l'été, de mettre les bouchées doubles : elle a réuni 23,5 millions d'euros, dont 11 millions d'euros provenant de la Banque publique d'investissement.
« Les trois quarts de nos effectifs sont des ingénieurs, explique Cédric Hutchings, directeur général de Withings. Nous avons été pionniers sur ce marché mais pour nous y maintenir, il était nécessaire d'accélérer nos efforts. » La société devrait donc présenter plusieurs nouveautés en janvier, lors du Consumer Electronics Show de Las Vegas, qui viendront s'ajouter à une gamme de produits comprenant déjà un pèse-personne connecté, un tensiomètre, un traqueur d'activité (qui mesure entre autres la distance parcourue, les dépenses caloriques, le rythme cardiaque, les phases de sommeil...), un pèse-enfant et un moniteur pour bébé. En plus de ces objets, elle propose l'accès gratuit à une plate-forme qui collecte toutes les données et permet de se fixer des objectifs, d'obtenir des conseils. Ces données peuvent être partagées avec une centaine de partenaires, si l'utilisateur le souhaite (des services de coaching, de régime alimentaire, par exemple).
Withings a également profité de sa levée de fonds pour pousser les feux à l'international. Plus de la moitié de son chiffre d'affaires est déjà réalisé aux Etats-Unis (contre 40 % en Europe et 10 % en Asie)mais, au vu de l'étendue du marché américain, la start-up y investit encore en marketing et pour étoffer son réseau de distribution.
Autre voie de développement : l'intégration à des services professionnels. « Les frontières qui existaient entre un marché grand public bien-être et un marché professionnel de la santé sont en train de s'estomper, note Cédric Hutchings. Aux Etats-Unis, de plus en plus d'entreprises mettent en place des programmes de remise en forme pour leurs salariés et utilisent nos outils. » En France, la société travaille également avec l'hôpital Pompidou pour développer l'automesure.
Fondée en 2008, Withings emploie aujourd'hui 80 salariés et possède trois bureaux dans le monde : à Issy-les-Moulineaux, où s'effectue tout le développement, à Boston, pour le support client et le marketing américains, et à Hong Kong.
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