Ventes, marge, performance boursière : Apple affole tous les compteurs
Le groupe a publié pour son troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 82 %, à 28,57 milliards de dollars, et un résultat net en progression de 125 %. Il dépassera cette année les 100 milliards de revenus.
Journaliste
C'était il y a quatre ans à peine, et l'iPhone n'avait qu'un mois d'existence. Le 27 juillet 2007, Apple publiait, pour son troisième trimestre fiscal, un chiffre d'affaires de 5,41 milliards de dollars. Quatre ans plus tard, la firme à la pomme a totalement changé de dimension : pour son troisième trimestre 2011, elle vient de publier, mardi soir, un chiffre d'affaires de 28,57 milliards de dollars, en progression de 82 % sur un an, et... plus que quintuplé sur quatre ans. Sur les neuf premiers mois de son exercice annuel, le groupe de Cupertino a déjà engrangé 80 milliards de dollars de revenus. Il devrait ainsi parvenir sans peine à entrer dans le cercle des géants mondiaux dépassant les 100 milliards de dollars de revenus. Pour son quatrième trimestre, le groupe table sur un chiffre d'affaires de 25 milliards de dollars. Un minimum, pourrait-on penser, tant les dernières « guidances » du fabricant ont systématiquement été dépassées.
Rentabilité record
Le troisième trimestre publié mardi confirme la tendance observée ces dernières années : l'iPhone est la locomotive du constructeur, tout comme l'iPod l'a été entre 2001 et 2007. Apple a vendu 20,34 millions d'unités de son célèbre « smartphone » d'avril à juin, soit une progression de 142 % en un an. Au troisième trimestre, l'iPhone a généré à lui seul 13,3 milliards de chiffre d'affaires, soit 46,5 % des revenus d'Apple. Et le groupe fondé par Steve Jobs parvient toujours à maintenir ses prix. Au troisième trimestre, Apple a vendu ainsi ses iPhone à un prix moyen (avec accessoires) de 653 dollars au troisième trimestre, contre 635 un an auparavant. Alors que la sortie de l'iPhone 5 est annoncée par plusieurs observateurs pour septembre prochain, les marges du fabricant ont encore de beaux jours devant elles.
Les autres marques du groupe se portent tout aussi bien. Outre l'iPad, vendu à 9,25 millions d'unités (lire ci-dessous), les Mac affichent une progression de 14 % de leurs ventes. Quant aux revenus générés par la plate-forme de téléchargement de musique iTunes, ils ont symboliquement dépassé, pour la première fois, ceux générés par l'iPod (à 1,57 milliard de dollars, contre 1,32 milliard) « C'est un bel exemple de la capacité d'Apple à se réinventer constamment et à explorer de nouveaux marchés », juge Leslie Griffe de Malval, gérant chez IT Asset Management.
Au final, Apple est plus profitable que jamais. Le groupe a généré 7,31 milliards de dollars de résultat net, en hausse de 125 % sur un an. Le groupe délivre la meilleure marge opérationnelle de son histoire, à 32,8 %. « Dans le secteur de l'électronique grand public, c'est ce qu'on appelle un Ovni », poursuit Leslie Griffe de Malval. Résultat, le groupe déborde de cash : celui-ci atteint désormais les 76,2 milliards de dollars... Toutes ces performances ont sans surprise contenté les investisseurs. Mardi soir, suite à la publication des résultats, le titre grimpait de 0,8 %, pour clôturer à son plus haut historique, à 376,85 dollars. Sur un an, le titre a pris 48 %. De quoi approcher la capitalisation du groupe - 350 milliards de dollars -du premier rang mondial, détenu par Exxon, à 411 milliards. « Il y a encore de belles perspectives, quand on voit le succès de l'iPad, le déploiement de l'iPhone auprès de nouveaux opérateurs ou la percée d'Apple dans de nouvelles zones », juge Leslie Griffe de Malval. Chiffre symbolique : la Chine, où Apple a été longtemps quasi inexistant, compte désormais pour 13,3 % des revenus d'Apple, contre 4 % il y a un an. Le groupe aura besoin de ces relais de croissance, car il lui sera de plus en plus difficile de rééditer de telles performances.
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