A lire sur: http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/54097/bitcoin--une-monnaie-electronique-peut-elle-detroner-le-dollar-ou-l-euro.shtml
On appelle cela les trois fonctions de la monnaie : une unité de valeur acceptée de tous, un outil de réserve de valeur et d'épargne, un mode de règlement des transactions courantes.
Existe-t-il une défiance envers les monnaies
traditionnelles, et notamment l'Euro ? La technologie à tout prix
peut-elle détrôner les banques centrales en créant une monnaie
électronique ?
D'abord, il faut savoir
qu'une monnaie doit se caractériser par trois fonctions pour se légitimer. On appelle cela les trois fonctions de la monnaie : une unité de valeur acceptée de tous, un outil de réserve de valeur et d'épargne, un mode de règlement des transactions courantes.
Une monnaie électronique comme le Bitcoin
permet-elle de répondre à ces trois principes fondateurs d'une monnaie ? Évidemment
non.
D'abord le Bitcoin est une simple monnaie virtuelle qui n'est pas acceptée de tous comme un étalon de valeur sûr. Elle est tout simplement trop récente. Puis avec des transactions intraçables, comment imaginer ne serait-ce qu'une seconde qu'elle puisse être le socle d'une société fondée sur la confiance ?
D'abord le Bitcoin est une simple monnaie virtuelle qui n'est pas acceptée de tous comme un étalon de valeur sûr. Elle est tout simplement trop récente. Puis avec des transactions intraçables, comment imaginer ne serait-ce qu'une seconde qu'elle puisse être le socle d'une société fondée sur la confiance ?
C'est d'ailleurs le contraire : ici,c'est
de l'informel, qui vient justement défier le formel des banques centrales. Car
ce type de monnaie n'est soumis à aucune institution financière. Rappelons que
les institutions financières sont censées assurer un rôle d'intermédiaire dans
la collecte de l'information, dans la gestion des risques et dans la liquidité.Il
est fort peu probable que ce type de monnaie parvienne à s'insérer dans ce
circuit.
La relation de confiance nécessitant au moins deux individus, avec des monnaies dont on ne connait pas l'expéditeur, il y a fort à parier que l'on soit plus proche du blanchiment d'argent que de la confiance procédurale sociale-démocrate fondée sur la monnaie.
On nous dit que les bitcoins évolueraient selon un cours qui permet de déterminer un taux de change et que ce faisant, il s'agirait véritablement d'une monnaie.
La relation de confiance nécessitant au moins deux individus, avec des monnaies dont on ne connait pas l'expéditeur, il y a fort à parier que l'on soit plus proche du blanchiment d'argent que de la confiance procédurale sociale-démocrate fondée sur la monnaie.
On nous dit que les bitcoins évolueraient selon un cours qui permet de déterminer un taux de change et que ce faisant, il s'agirait véritablement d'une monnaie.
Mais non: une monnaie a trois fonctions !
1. Confiance en l'unité de compte
Je crois qu'on en est loin pour les raisons exposées plus haut. De plus, son cours est très volatile. Or c'est la stabilité du change et de l'inflation qui forgent la confiance.2. Réserve de valeur et épargne
Ne transitant pas vers des intermédiaires
financiers, cette fonction n'est pas suffisamment respectée à cause de la
garantie des dépôts. Certes on peut imaginer une valeur refuge mais comment
garantir sa valeur, à quel taux et auprès de quel inconnu ?
3. Instrument de transactions
Peut-être de façon très partielle, mais qui garantit la sécurité des transactions ?
On sait que cette monnaie virtuelle est notamment un des principaux freins dans
la lutte contre le piratage. Ainsi, on peut douter de sa pérennité. Afin de
neutraliser le financement de sites pirates, Google aurait tenté de passer des
accords avec Visa, PayPal et Master Cards.
Certaines informations rappellent que la monnaie est hors de contrôle : le site Numerama rappelle que cette monnaie virtuelle a permis à Wikileaks de survivre quand Visa, PayPal et MasterCard lui ont coupé les vivres. Enfin, selon le FBI, la monnaie virtuelle serait couramment utilisée pour les trafics de drogue.
Bref, le vrai problème est davantage dans la défiance de la monnaie Euro que dans la confiance dans les bitcoins, comme en témoignent les pics de téléchargement de l'application bitcoin observés à Chypre cette semaine, en Espagne au mois de mars 2013.
Et l'on revient à l'éternel problème de l'Euro.
Certaines informations rappellent que la monnaie est hors de contrôle : le site Numerama rappelle que cette monnaie virtuelle a permis à Wikileaks de survivre quand Visa, PayPal et MasterCard lui ont coupé les vivres. Enfin, selon le FBI, la monnaie virtuelle serait couramment utilisée pour les trafics de drogue.
Bref, le vrai problème est davantage dans la défiance de la monnaie Euro que dans la confiance dans les bitcoins, comme en témoignent les pics de téléchargement de l'application bitcoin observés à Chypre cette semaine, en Espagne au mois de mars 2013.
Et l'on revient à l'éternel problème de l'Euro.
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