mercredi 24 juillet 2013

Cobol : 40% des projets lancés sont orientés “modernisation”, sous réserve de trouver... des cobolistes

A lire sur:  http://www.itchannel.info/articles/142347/cobol-40-projets-lances-sont-orientes-modernisation-reserve-trouver-cobolistes.html

Lundi 22 Juillet 2013
Micro Focus a récemment publié les résultats de son 2ème Observatoire du Cobol. Cette édition 2013 confirme les tendances notées en 2012 : elle souligne une nouvelle fois la dimension stratégique du patrimoine applicatif Cobol ; elle met en exergue la volonté des professionnels de pérenniser leurs actifs en les adaptant aux enjeux actuels des systèmes d'information ; enfin, elle insiste sur la nécessité de veiller à la disponibilité des compétences dont les entreprises auront encore besoin demain.
Plus de 80% des professionnels IT interrogés par l'éditeur de solutions de test et de modernisation des applications gèrent toujours des applications stratégiques écrites en Cobol et continuent de lancer des projets. Près de 40% souhaitent moderniser ces applications, en premier pour les intégrer avec des environnements de dernière génération (Java, .Net…). En revanche, à peine 10% regardent les architectures Cloud.
Selon Micro Focus, un enjeu majeur reste souligné par tous : garantir la disponibilité de développeurs maîtrisant le Cobol, y compris chez les jeunes diplômés.

« Cette seconde édition de l’Observatoire Cobol confirme le dynamisme du monde Cobol : loin d’être voué à une mort prochaine, ce langage restera le fondement d’applications cœur de métier. En effet, Cobol sait s’approprier les évolutions technologiques et logicielles les plus récentes pour permettre de développer les fonctionnalités couvrant les nouveaux enjeux “business” des entreprises », commente Patrick Rataud, Directeur général, Micro Focus Gallia.


Le patrimoine applicatif Cobol : un actif stratégique et vivant

Trois indicateurs confirment la dimension stratégique du patrimoine Cobol des entreprises. 81% des répondants à l’Observatoire déclarent que Cobol est utilisé pour leurs applications stratégiques, un taux équivalent à celui de 2012 (83%). 42% des répondants Entreprises ont même choisi Cobol pour leurs applications “très stratégiques”.
Près de 46% des répondants « Entreprises » comptabilisent plus de 2 millions de lignes de code Cobol dans leur entreprise ; 16% dépassent même les 10 millions de lignes. Les résultats de l’Observatoire 2013 montrent une prévalence d’applications de moindre ampleur dans les SSII. Les applications Cobol continuent donc de représenter de grosses volumétries.
Les données reflètent une prévalence de la sous-traitance des petites applications : seuls 37% des répondants ont sous-traité en 2013 (contre 32% en 2012), leur 1ère motivation étant alors de contrôler et/ou de réduire les coûts.
Quand l’externalisation est choisie, que ce soit en entreprise ou en SSII, elle s’effectue à 79% au niveau local France ; seulement 19% optent pour l’off-shore et 22% pour le nearshore.


Comme en 2012, les répondants confirment aussi leur attachement à leur patrimoine Cobol par leur volonté de le faire vivre. 40% des répondants ont déclaré lancer prochainement un projet autour de leurs applications Cobol : 60% pour maintenir leurs applications Cobol (une part en progression par rapport à 2012 où ils étaient 45,4%) ; 35% pour les moderniser (contre 34,4% en 2012) et 29% afin de les migrer sur de systèmes ouverts tels Unix, Linux, Windows (contre 7,5% en 2012). Ce sera notamment l’un des principaux enjeux auxquels seront confrontés les responsables informatiques d’entreprises dotées d’applications écrites en Cobol Pacbase – ils représentent 60% des répondants qui utilisent un générateur de code (taux qui monte à 72% des répondants concernés dans les SSII).

Seuls 19% évoquent une réécriture des applications Cobol et 6% estiment que leurs applications Cobol sont en fin de vie et qu’ils ne les remplaceront pas (ils étaient 11% l’an dernier). Toutefois, on note une augmentation notable de la proportion de répondants s’orientant vers les solutions packagées : de 16,7% en 2012, ce taux passe à 28,5% en 2013.



Priorité donnée à la modernisation du patrimoine Cobol

Quand on a interrogé les professionnels sur les objectifs de projets qu’ils mènent autour de leurs applications Cobol en 2013, qu’ils travaillent en SSII ou au sein de DSI d’entreprise, 41,5% ont répondu vouloir les intégrer avec Eclipse et 36,2% avec des environnements J2EE. Ces taux sont légèrement en baisse par rapport à ceux obtenus l’an passé (49,5%). Environ 22% réfléchissent à une intégration avec Visual Studio et les environnements .Net (un pourcentage similaire à celui obtenu en 2012).

Comme l’an passé, les projets de modernisation ou de renouvellement des applications menées en entreprise visent en premier lieu à aligner les applications sur le métier pour accroître son avantage concurrentiel, puis à disposer de systèmes agiles et simples à faire évoluer à égalité avec la réduction des risques. Ce classement est presque identique à celui de l’an passé où les risques étaient en 2ème position.
Côté SSII, le constat est identique, à noter que le critère « Délai de réalisation et go to market » est le moins fréquemment nommé.

Comme en 2012 également, à peine 10% des répondants évoquent des projets Cobol liés au Cloud : 10% souhaitent développer et compiler leur code Cobol dans un Cloud externe, 8% travaillent sur la mise en production des applications Cobol dans un Cloud et 5% voudraient pouvoir tester les applications Cobol dans un Cloud.

Enfin, l’Observatoire 2013 s’est intéressé à l’utilisation des méthodes dites agiles pour le développement d’applications Cobol : 46% des répondants Entreprise et 56% des répondants SSII les utilisent. Ce chiffre est à mettre en perspective avec la tendance sur le marché du développement logiciel où ces méthodes s’imposent progressivement : en 2009, 35,4% des développeurs les utilisaient ; un an après, en 2010, ils sont 38,6%[1]. Ces méthodologies s’appliquent donc à tous les langages informatiques, y compris le Cobol.



Garantir la disponibilité des compétences Cobol : une préoccupation partagée par tous les répondants

L’édition 2013 de l’Observatoire révèle une pyramide des âges équilibrée de la population des cobolistes : un tiers des développeurs Cobol ont moins de 40 ans, un tiers ont entre 40 et 50 ans, et un tiers ont plus de 50 ans. Dans l’ensemble, gérer le transfert de compétences au sein des équipes apparaît toujours relativement facile et les professionnels informatiques considèrent ce point comme peu problématique.

En revanche, la question de la disponibilité des compétences Cobol inquiète et a été soulevée à plusieurs reprises par les répondants. C’est notamment l’une des motivations à la sous-traitance : les difficultés de recrutement sont la 2ème raison invoquée pour justifier l’externalisation après le contrôle des coûts. Quelques uns ont cité les départs en retraite mais ce point n’est pas prioritaire pour la moitié des répondants, ces derniers se souciant avant tout de renforcer les équipes en place avec le recrutement de cobolistes.

Et lorsque l’on interroge les professionnels sur leur ressenti en matière de disponibilité de ressources Cobol, ils estiment que les écoles et établissements d'enseignement supérieur sont peu à l’écoute de leurs besoins et ils reconnaissent rencontrer des difficultés à recruter.
Ce constat rejoint celui dressé par deux études menées récemment par Micro Focus, l’une au niveau mondial et l’autre au niveau français et dont les résultats ont été publiés mi mars 2013 : 73% des étudiants en informatique à travers le monde n’ont pas de cours sur Cobol dans leur cursus ; en France, seulement 2,3% des 235 établissements d’enseignement supérieur dédiés à la programmation logicielle forment leurs étudiants au Cobol (il s’agit des IUT de Limoges, Nancy, Paris V et Rodez).

« En dépit de ses 60 ans, Cobol continue d’être un langage clé des systèmes d’information. Il s’est approprié les dernières évolutions technologiques et est aujourd’hui compatible avec les méthodologies, environnements et architectures les plus récents. Il lui reste toutefois à s’emparer du cloud et de la mobilité, deux thématiques clés pour les 2-3 prochaines années. Au vu de ces enjeux, on ne peut donc que regretter le faible nombre de formations au Cobol proposées aux futurs professionnels de l’informatique, situation sur laquelle Micro Focus s’efforcera d’agir, entre autres via notre Programme Action », conclut Patrick Rataud.


La méthodologie :
L'étude a été menée en ligne du 21 février au 20 mars 2013. Elle comprenait 20 questions et comptabilisait 600 répondants basés en France, issus de tous secteurs d'activité (assurance, banque, distribution, éducation, industrie, santé, secteur public, services, télécommunications…).
Près de 70% sont directement impliqués dans l'usage du Cobol et occupent des fonctions variées (responsable / directeur métier, chef de projet, architecte, responsable / directeur des développements, développeur, consultant externes...).
Les représentants issus de SSII représentent 26% des répondants.
60% des répondants ont une volumétrie supérieure à 1 million de lignes Cobol dans leur entreprise.

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