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Publié par Thomas Pontirolile mercredi 16 avril 2014
L'embellie de la division PC d'Intel enregistrée en mars n'est que temporaire, il ne faut y déceler aucun signe de reprise. Pendant ce temps, le groupe ne peut que constater la bérézina de sa stratégie mobile. En parallèle, l'américain affiche une belle progression sur un segment naissant : l'Internet des objets.
Intel a tiré profit depuis le début de l'année du ralentissement du déclin des ventes de PC, auxquels sont nom est associé. La division dédiée aux processeurs pour ordinateur s'est stabilisée au premier trimestre, avec 7,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires, soit 1,2% de moins qu'il y a un an. Ce rythme est comparable à celui observé par IDC sur le marché des PC, en repli de 1,7%.
Comparé à mars 2013, où les ventes de processeursdévissaient de 6%, cela sonne comme une véritable embellie, présageant d'un retour à la croissance. C'est en fait peu probable. Il ne s'agit que de la conséquence de l'annonce de la fin du support de Windows XP, programmée au 8 avril, qui a poussé consommateurs et entreprises à renouveler leur matériel, dopant temporairement les ventes de PC. Pour IDC, cela ne doit pas masquer le faible taux de remplacement habituel, ni le manque d'engouement pour les PC 2-en-1.
Sur le segment mobile, Intel confirme qu'il a définitivement raté le train, affichant un chiffre d'affaires en déclin annuel de 61% à seulement 156 millions de dollars. Sur le plan des profits, c'est pire. Intel a creusé sa perte à 929 millions de dollars, contre 703 millions en 2013. Le mobile est devenu plus que jamais résiduel chez Intel, représentant à peine plus de 1% de son activité. Pourtant l'américain n'entend pas laisser tomber, levant le voile au MWC 2014 sur son processeur 64 bits Moorefield dédié aux tablettes et smartphones.
L'américain, qui a vendu 5 millions de SoC pour tablette au premier trimestre (pour un marché de 77 millions d'unités en décembre selon IDC), a durant ce temps multiplié les partenariats pluriannuels avec Dell, Lenovo, Asus et Foxconn. Enfin, Intel annonçait début avril investir 100 millions de dollars dans un centre dédié à la mobilité en Chine, où il veut pousser ses produits d'entrée de gamme. Ne s'avouant pas vaincu sur mobile, même si l'espoir est mince, la croissance future d'Intel pourrait en fait venir de l'Internet des objets.
C'est le segment le plus dynamique d'Intel ce trimestre. Le chiffre d'affaires a progressé de 32% sur un an pour approcher la barre des 500 millions de dollars. C'est encore très loin de ce que fait le groupe avec ses CPU pour ordinateur mais la tendance est encourageante. « Nous réduisons l'écart avec la concurrence », indiquait le PDG, Brian Krzanich, à l'annonce de ces résultats. Pour cela, Intel a multiplié les initiatives.
Parce que les usages sont essentiels, Intel a appelé la communauté des développeurs, lors du MWC, à proposer des solutions optimisées pour ses architectures. Et lancé son Intel Developer Program for Internet of Things, lequel comprend un kit de développement et d'analyse, un site communautaire, des partenariats avec plusieurs universités et l'organisation de hackatons. L'Atom Z3480, annoncé également en février, se tourne aussi vers l'Internet des objets, intégrant pour la première fois l'Intel Integrated Sensor Solution, qui permet de communiquer des données issues de différents capteurs même lorsque le processeur est inactif.
En parallèle, Intel a rejoint un consortium soutenu par la Maison-Blanche et rassemblant Cisco, IBM mais également AT&T ou General Electrics autour de ce secteur. Leur objectif est de donner des standards à une industrie qui en manque. En se plaçant en amont et en pesant de tout son poids, une telle initiative aidera Intel à avantager ses solutions et à améliorer ses parts de marché. En France, le bras financier du groupe, Intel Capital, a injecté des fonds dans Sigfox et son réseau Internet ultra-bas débit et réservé aux objets.
Différents cabinets d'étude spéculent sur la forte croissance attendue sur ce secteur. BI Intelligence prévoit que 9 milliards d'objets seront connectés en 2018, Berg Insight en attend 50 milliards et l'Idate 80 milliards. Grande tendance du CES de Las Vegas 2014, ce thème avait fait l'objet de l'introduction de la conférence d'Intel par Brian Krzanich où avait été annoncée la prochaine génération de SoC, baptisée Edison.
Publié par Thomas Pontirolile mercredi 16 avril 2014
L'embellie de la division PC d'Intel enregistrée en mars n'est que temporaire, il ne faut y déceler aucun signe de reprise. Pendant ce temps, le groupe ne peut que constater la bérézina de sa stratégie mobile. En parallèle, l'américain affiche une belle progression sur un segment naissant : l'Internet des objets.
Intel a tiré profit depuis le début de l'année du ralentissement du déclin des ventes de PC, auxquels sont nom est associé. La division dédiée aux processeurs pour ordinateur s'est stabilisée au premier trimestre, avec 7,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires, soit 1,2% de moins qu'il y a un an. Ce rythme est comparable à celui observé par IDC sur le marché des PC, en repli de 1,7%.
Comparé à mars 2013, où les ventes de processeursdévissaient de 6%, cela sonne comme une véritable embellie, présageant d'un retour à la croissance. C'est en fait peu probable. Il ne s'agit que de la conséquence de l'annonce de la fin du support de Windows XP, programmée au 8 avril, qui a poussé consommateurs et entreprises à renouveler leur matériel, dopant temporairement les ventes de PC. Pour IDC, cela ne doit pas masquer le faible taux de remplacement habituel, ni le manque d'engouement pour les PC 2-en-1.
La position d'Intel sur mobile se dégrade encore
Sur le segment mobile, Intel confirme qu'il a définitivement raté le train, affichant un chiffre d'affaires en déclin annuel de 61% à seulement 156 millions de dollars. Sur le plan des profits, c'est pire. Intel a creusé sa perte à 929 millions de dollars, contre 703 millions en 2013. Le mobile est devenu plus que jamais résiduel chez Intel, représentant à peine plus de 1% de son activité. Pourtant l'américain n'entend pas laisser tomber, levant le voile au MWC 2014 sur son processeur 64 bits Moorefield dédié aux tablettes et smartphones.
L'américain, qui a vendu 5 millions de SoC pour tablette au premier trimestre (pour un marché de 77 millions d'unités en décembre selon IDC), a durant ce temps multiplié les partenariats pluriannuels avec Dell, Lenovo, Asus et Foxconn. Enfin, Intel annonçait début avril investir 100 millions de dollars dans un centre dédié à la mobilité en Chine, où il veut pousser ses produits d'entrée de gamme. Ne s'avouant pas vaincu sur mobile, même si l'espoir est mince, la croissance future d'Intel pourrait en fait venir de l'Internet des objets.
L'Internet des objets comme planche de salut ?
C'est le segment le plus dynamique d'Intel ce trimestre. Le chiffre d'affaires a progressé de 32% sur un an pour approcher la barre des 500 millions de dollars. C'est encore très loin de ce que fait le groupe avec ses CPU pour ordinateur mais la tendance est encourageante. « Nous réduisons l'écart avec la concurrence », indiquait le PDG, Brian Krzanich, à l'annonce de ces résultats. Pour cela, Intel a multiplié les initiatives.
Parce que les usages sont essentiels, Intel a appelé la communauté des développeurs, lors du MWC, à proposer des solutions optimisées pour ses architectures. Et lancé son Intel Developer Program for Internet of Things, lequel comprend un kit de développement et d'analyse, un site communautaire, des partenariats avec plusieurs universités et l'organisation de hackatons. L'Atom Z3480, annoncé également en février, se tourne aussi vers l'Internet des objets, intégrant pour la première fois l'Intel Integrated Sensor Solution, qui permet de communiquer des données issues de différents capteurs même lorsque le processeur est inactif.
En parallèle, Intel a rejoint un consortium soutenu par la Maison-Blanche et rassemblant Cisco, IBM mais également AT&T ou General Electrics autour de ce secteur. Leur objectif est de donner des standards à une industrie qui en manque. En se plaçant en amont et en pesant de tout son poids, une telle initiative aidera Intel à avantager ses solutions et à améliorer ses parts de marché. En France, le bras financier du groupe, Intel Capital, a injecté des fonds dans Sigfox et son réseau Internet ultra-bas débit et réservé aux objets.
Différents cabinets d'étude spéculent sur la forte croissance attendue sur ce secteur. BI Intelligence prévoit que 9 milliards d'objets seront connectés en 2018, Berg Insight en attend 50 milliards et l'Idate 80 milliards. Grande tendance du CES de Las Vegas 2014, ce thème avait fait l'objet de l'introduction de la conférence d'Intel par Brian Krzanich où avait été annoncée la prochaine génération de SoC, baptisée Edison.
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