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PAR JULIEN BERGOUNHOUX PUBLIÉ LE À 14H25
PAR JULIEN BERGOUNHOUX PUBLIÉ LE À 14H25
Le FBI s'apprête à mettre en place une base de données regroupant toutes les informations disponibles sur les citoyens des Etats-Unis d'Amérique. Celle-ci ne fera pas de distinction entre les données civiles et criminelles, et inclura des dizaines de millions de photos en plus de données biométriques comme les empreintes digitales.
L'Electronic Frontier Foundation, une ONG à but non lucratif qui défend la liberté d'expression sur Internet, a publié sur son site plusieurs documents obtenus grâce à une requête sous le coup du Freedom of Information Act (qui oblige les organismes officiels à dilvuguer certaines informations lorsque la demande leur en est faite). Lesdits documents indiquent que le FBI s'apprête à créer une base de données photographiques pour son système de reconnaissance faciale qui comprendra plus de 52 millions de clichés d'ici à 2015. Plus d'un tiers de la population des Etats-Unis serait touché.
Baptisée NGI, pour Next Generation Identification, cette base de données s'appuie sur celle, déjà existante, qui recense les empreintes digitales, plus de 100 millions à ce jour. Elle comprendra en outre des photos de visages, des empreintes de paumes de mains, des scans de l'iris et d'autres types de données biométriques. NGI compilera ces données sous forme de fichier individuel, lié aux informations personnelles type âge, adresse, date de naissance, carte d'identité, numéro de sécurité sociale, statut de résident, etc.
NGI devrait être lancé cet été. Le système, très flexible, sera capable d'intégrer 55 000 nouvelles images par jour et d'effectuer des dizaines de milliers de recherches. Pour réference, la taille de la base de données est passée de 13,6 millions d'images en 2012 à 16 millions à mi-2013.
REGROUPEMENT DES BASES CIVILES ET CRIMINELLES
Toujours dans cet objectif de regroupement des informations, le FBI va intégrer dans une seule base des informations recueillies dans le cadre criminel avec d'autres provenant de sources professionnelles, notamment lors d'embauches en entreprise. Le FBI maintenait jusqu'ici deux bases de données séparées. Au total, 4,3 millions d'images obtenues hors d'un contexte criminel seront intégrées au système NGI.
Et toujours d'après les documents obtenus par l'EFF, presque un million d'images sans source clairement établie seront également incluses. La composition se répartirait de la façon suivante :
Et si le "bureau" est conscient que des recoupements erronées puissent se produire (les images n'étant pas forcément en haute résolution, ni du même angle, etc.), il ne le considère pas comme étant un problème, l'établissement d'une liste ne constituant pas une identification formelle.
Cette initiative, qui présente un danger certain pour les données personnelles et l'invasion de la vie privée des citoyens, peut être perçue comme un précédent dangereux, qui ne concerne pas nécessairement les seuls citoyens américains, puisque rien n'empêche d'imaginer que le FBI recense aussi des étrangers, ou encore que cette initiative inspire d'autres agences de renseignements à travers le monde.
Baptisée NGI, pour Next Generation Identification, cette base de données s'appuie sur celle, déjà existante, qui recense les empreintes digitales, plus de 100 millions à ce jour. Elle comprendra en outre des photos de visages, des empreintes de paumes de mains, des scans de l'iris et d'autres types de données biométriques. NGI compilera ces données sous forme de fichier individuel, lié aux informations personnelles type âge, adresse, date de naissance, carte d'identité, numéro de sécurité sociale, statut de résident, etc.
NGI devrait être lancé cet été. Le système, très flexible, sera capable d'intégrer 55 000 nouvelles images par jour et d'effectuer des dizaines de milliers de recherches. Pour réference, la taille de la base de données est passée de 13,6 millions d'images en 2012 à 16 millions à mi-2013.
REGROUPEMENT DES BASES CIVILES ET CRIMINELLES
Toujours dans cet objectif de regroupement des informations, le FBI va intégrer dans une seule base des informations recueillies dans le cadre criminel avec d'autres provenant de sources professionnelles, notamment lors d'embauches en entreprise. Le FBI maintenait jusqu'ici deux bases de données séparées. Au total, 4,3 millions d'images obtenues hors d'un contexte criminel seront intégrées au système NGI.
Et toujours d'après les documents obtenus par l'EFF, presque un million d'images sans source clairement établie seront également incluses. La composition se répartirait de la façon suivante :
- 46 millions d'images criminelles
- 4,3 millions d'images civiles
- 215 000 images provenant du RISC (Repository for Individuals of Special Concern)
- 750 000 images provenant d'une catégorie "Special Population Cognizant" (SPC)
- 215 000 images provenant de "nouveaux répertoires"
Et si le "bureau" est conscient que des recoupements erronées puissent se produire (les images n'étant pas forcément en haute résolution, ni du même angle, etc.), il ne le considère pas comme étant un problème, l'établissement d'une liste ne constituant pas une identification formelle.
Cette initiative, qui présente un danger certain pour les données personnelles et l'invasion de la vie privée des citoyens, peut être perçue comme un précédent dangereux, qui ne concerne pas nécessairement les seuls citoyens américains, puisque rien n'empêche d'imaginer que le FBI recense aussi des étrangers, ou encore que cette initiative inspire d'autres agences de renseignements à travers le monde.
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