A lire sur: http://www.lemagit.fr/actualites/2240217876/50-ans-apres-le-mainframe-pretend-toujours-etre-une-solution-davenir
50 ans et ça repart de plus belle. A l’occasion de son anniversaire, le mainframe d’IBM se dote d’une version packagée pour le cloud, de tarifs dégressifs quand il s’agit de traiter des données remontées par les mobiles, d’une baie de stockage Flash DS8870 à priori 4 fois plus rapide que des disques SSD et d’une version propre d’Hadoop, nommée zDoop.
Surtout vendu aux grandes entreprises des secteurs de la finance et de la distribution pour traiter toutes les transactions financières - de ce qui sort d’une caisse enregistreuse jusqu’aux opérations boursières - le mainframe n’a rien à voir dans sa conception avec tout ce qui se fait en matière de serveurs. Outre son processeur central qui exécute les applications historiques, il se compose de lames dotées de processeurs dédiés et à insérer dans un châssis optionnel : les IFL pour exécuter du code Linux, les zAAP pour Java, ou encore les zIIP pour la base de données DB2. Le dernier modèle est le zEnterprise System BC12.
« Après 50 ans de carrière, un record absolu en matière d’informatique, le mainframe est ce qu’on fait de plus éprouvé pour remplir les fonctions d’avenir, aujourd’hui le cloud et la mobilié et demain l’apprentissage automatique des méthodes d’analyse de données », commente Steve Mills, le vice-président en charge des logiciels et des systèmes chez IBM.
Demain plus de reconnaissance faciale et de traitement parallèle
Le constructeur ne fait pour l’heure aucune annonce sur la future version z13 de la machine, dont la sortie est pourtant bien prévue cette année. « Les lancements des mainframes sont réglés comme une horloge. Le prochain modèle arrivera, comme d’habitude, en août. Et pas question de fanfaronner sur des caractéristiques techniques tant que les clients ne les ont pas entre les mains. Noblesse du mainframe oblige », finit par lâcher un responsable anglais entre deux couloirs.
En jetant un regard indiscret sur quelques documentations techniques, nous avons pu apprendre que la feuille de route des prochains System z d’IBM comprend l’ajout « de fonctions cognitives », manifestement dans le but de vendre des mainframes aux municipalités à des fins d’authentification des citoyens. Sont également prévus des circuits optiques et des traitements plus parallélisés, à la façon des serveurs Unix d’IBM qui reposent sur des processeurs Power.
Désormais une solution de cloud clés en main pour les hébergeurs
La version Enterprise Cloud du mainframe zBC12 est livrée sous 45 jours avec le logiciel d’orchestration et de surveillance Wave d’IBM, ainsi que des lames IFL qui exécutent jusqu’à 6000 machines virtuelles Linux (à raison de 60 VM sur un maximum de 100 lames IFL). « L’intérêt est que tout est réuni dans une seule machine, ce qui réduit considérablement le coût de possession par rapport à la quantité de serveurs x86 qu’il faudrait alimenter pour exécuter autant de machines virtuelles. Nous avons calculé qu’au-delà de 200 machines virtuelles, le mainframe coûte moins cher que n’importe quelle autre solution, location de VM dans un cloud public comprise », revendique Pat Toole, qui dirige la division mainframe. Selon lui, l’enjeu est de séduire les hébergeurs qui veulent distribuer des applications SaaS, écrites en code Linux. La configuration de ce mainframe comprend d’ailleurs une installation de la couche logicielle OpenStack, laquelle fait de plus en plus figure de standard dans le monde de l’édition SaaS pour exécuter les applications en ligne à la manière du cloud AWS d’Amazon. « Sur cette base, nous allons évoluer vers une solution clés en mains pour faire du cloud hybride », ajoute Pat Toole, en faisant référence à une prochaine intégration des outils de SoftLayer, un éditeur racheté en juin dernier. En France, l’hébgergeur Oceanet vient justement d’installer un mainframe zBC12 packagé pour le cloud.
Ne pas perdre les banques à cause des applications mobiles
Si pour les hébergeurs, l’acquisition d’un mainframe revient à son achat pur et simple, la possession d’une telle machine dans les autres cas se facture plus souvent mensuellement et selon l’intensité de son usage. C’est dans ce contexte qu’il a été décidé d’appliquer un tarif dégressif pour les transactions provoquées par des appareils mobiles, lesquels sollicitent beaucoup les services d’une banque, par exemple, sans pour autant que cela donne lieu à chaque fois à un traitement financier. Toujours dans l’optique de ne pas perdre la clientèle des banques, qui disposent de nombreux kits prêts à l’emploi pour produire des services mobiles depuis de simples serveurs x86, IBM améliore ses boîtes à outils logicielles (CICS Transition Server 5.2 et WebSphere Liberty z/OS Connect) pour mieux interconnecter flux mobiles et mainframes.
Hadoop sur mainframe pour répondre en temps réel
Enfin, dans le domaine de l’analytique et du Big Data, l’arrivée d’une version de la base de donnée Hadoop dédiée au mainframe doit permettre aux entreprises de ne plus avoir à dupliquer leurs données sur des serveurs x86 pour les analyser. « L’intérêt, surtout, c’est de gagner du temps de réponse. Si vous ne faites plus sortir les données d’un mainframe, vos requêtes sont traitées en temps réel », affirme Pat Toole, en prenant comme exemple un réseau de pompes à essence en Slovénie qui aurait ainsi gagné 5% de CA en plus depuis que les bornes destinées aux clients se sont mises à trouver en temps réel les réponses aux requêtes qu’on leur soumettait.
Bien évidemment, l’intérêt n’est valable que pour les entreprises qui disposent déjà d’un mainframe. Pour les autres, Pat Toole reconnaît à demi-mots que, jusqu’ici, les machines Unix d’IBM restent les plus efficaces en matière de traitements analytiques, du fait de leur plus grand parallélisme.
Bien évidemment, l’intérêt n’est valable que pour les entreprises qui disposent déjà d’un mainframe. Pour les autres, Pat Toole reconnaît à demi-mots que, jusqu’ici, les machines Unix d’IBM restent les plus efficaces en matière de traitements analytiques, du fait de leur plus grand parallélisme.
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