A lire sur: http://www.industrie-techno.com/projet-ara-google-ouvre-son-telephone-modulaire-aux-developpeurs.29440#xtor=EPR-25
PAR JULIEN BERGOUNHOUX PUBLIÉ LE À 11H36
Le projet Ara, un concept de smartphone en kit à construire soi-même, vient de passer une étape importante dans son développement. Google vient en effet de mettre son premier "Module Development Kit" à disposition des développeurs tiers.
Google vient de mettre le MDK(Module Development Kit) version 0.10 de son projet Ara à disposition des développeurs, en prévision de lapremière conférence pour développeurs Ara (sur trois prévues) qui aura lieu les 15 et 16 avril à Mountain View en Californie. C'est une version préliminaire, mais elle va permettre à Google d'avoir des retours de la part de la communauté, afin de mieux préparer le projet pour son lancement, qui devrait avoir lieu à la fin de l'année. Un forum et une liste de diffusion ont également été mis en place.
Ce projet est sous la tutelle de l'équipe ATAP (Advanced Technology and Projects), qui est née au sein de Motorola et que Google a conservé lorsqu'il a revendu le fabricant de téléphones à Lenovo. Cette même équipe est responsable duprojet Tango, un smartphone équipé de capteurs capable de scanner et capturer son environnement en 3D.
Le MDK, dont le document de référence principal peut être consulté ici, se présente sous la forme d'un ensemble de règles et de spécifications, détaillant comment chaque module fonctionne et interagit avec "l'endosquelette", c'est à dire la base sur laquelle ils viennent s'intégrer. Elles sont agrémentées de schémas techniques ainsi que d'exemples de code, et détaillent les différentes configurations possibles et à venir suivant la taille souhaitée pour le terminal.
Ce concept, qui a réellement pris vie lorsque l'équipe ATAP s'y est intéressée, avait été lancé à l'origine par une petite équipe nommée Phonebloks. Il vise à révolutionner la téléphonie mobile en rendant les appareils hautement personnalisables, grâce à une combinaison de différents modules physiques. Facile à modifier, le téléphone s'adaptera aux usages de chacun et aura une durée de vie décuplée. Un composant lâche ? On remplace le module le contenant en gardant le reste. Pas intéressé par l'appareil photo, mais besoin d'une meilleure batterie ? Il suffit de changer les modules. Et les ingénieurs comptent exploiter au maximum cette modularité extrême ; le MDK mentionne par exemple la possibilité d'échanger une batterie vide contre une autre pleine sans éteindre le téléphone (du "hot-swap").
Une vision qui se rapproche du marché de l'ordinateur "de bureau", dont les composants sont librement disponibles à la vente, mais qui risque d'avoir du mal à s'imposer dans le secteur de la téléphonie mobile, traditionnellement verrouillé par quelques grands acteurs (les fabricants, mais aussi et surtout les opérateurs). Elle pourrait cependant avoir comme atout son prix, le plus petit modèle du projet Ara, le Mini, étant prévu pour ne coûter que 50 dollars. Et pour ce qui est de l'approvisionnement en pièces, le MDK fait allusion à une boutique en ligne qui sera mise en place par Google en temps et en heure. Un moyen pour l'entreprise de garder une certaine main mise sur cette technologie censée libérer les utilisateurs ? Le principe n'est en tout cas pas sans rappeler celui de son Play Store, qui domine Android.
L'architecture d'Ara est basée sur un réseau de données à commutation de paquets qui utilise leprotocole MIPI UniPro, ainsi que sur un bus d'alimentation électrique flexible. Les modules sont fixés à l'endosquelette par un verrou dont l'ouverture ou la fermeture sont contrôlées par une impulsion électrique. L'intégralité des spécifications est disponible en téléchargement sur le site du projet.
Ci-dessous, une vidéo récente de présentation du projet Ara par les équipes qui travaillent dessus :
Ce projet est sous la tutelle de l'équipe ATAP (Advanced Technology and Projects), qui est née au sein de Motorola et que Google a conservé lorsqu'il a revendu le fabricant de téléphones à Lenovo. Cette même équipe est responsable duprojet Tango, un smartphone équipé de capteurs capable de scanner et capturer son environnement en 3D.
Le MDK, dont le document de référence principal peut être consulté ici, se présente sous la forme d'un ensemble de règles et de spécifications, détaillant comment chaque module fonctionne et interagit avec "l'endosquelette", c'est à dire la base sur laquelle ils viennent s'intégrer. Elles sont agrémentées de schémas techniques ainsi que d'exemples de code, et détaillent les différentes configurations possibles et à venir suivant la taille souhaitée pour le terminal.
Ce concept, qui a réellement pris vie lorsque l'équipe ATAP s'y est intéressée, avait été lancé à l'origine par une petite équipe nommée Phonebloks. Il vise à révolutionner la téléphonie mobile en rendant les appareils hautement personnalisables, grâce à une combinaison de différents modules physiques. Facile à modifier, le téléphone s'adaptera aux usages de chacun et aura une durée de vie décuplée. Un composant lâche ? On remplace le module le contenant en gardant le reste. Pas intéressé par l'appareil photo, mais besoin d'une meilleure batterie ? Il suffit de changer les modules. Et les ingénieurs comptent exploiter au maximum cette modularité extrême ; le MDK mentionne par exemple la possibilité d'échanger une batterie vide contre une autre pleine sans éteindre le téléphone (du "hot-swap").
Une vision qui se rapproche du marché de l'ordinateur "de bureau", dont les composants sont librement disponibles à la vente, mais qui risque d'avoir du mal à s'imposer dans le secteur de la téléphonie mobile, traditionnellement verrouillé par quelques grands acteurs (les fabricants, mais aussi et surtout les opérateurs). Elle pourrait cependant avoir comme atout son prix, le plus petit modèle du projet Ara, le Mini, étant prévu pour ne coûter que 50 dollars. Et pour ce qui est de l'approvisionnement en pièces, le MDK fait allusion à une boutique en ligne qui sera mise en place par Google en temps et en heure. Un moyen pour l'entreprise de garder une certaine main mise sur cette technologie censée libérer les utilisateurs ? Le principe n'est en tout cas pas sans rappeler celui de son Play Store, qui domine Android.
L'architecture d'Ara est basée sur un réseau de données à commutation de paquets qui utilise leprotocole MIPI UniPro, ainsi que sur un bus d'alimentation électrique flexible. Les modules sont fixés à l'endosquelette par un verrou dont l'ouverture ou la fermeture sont contrôlées par une impulsion électrique. L'intégralité des spécifications est disponible en téléchargement sur le site du projet.
Ci-dessous, une vidéo récente de présentation du projet Ara par les équipes qui travaillent dessus :
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