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Publié le par François Deschamps
La nouvelle secrétaire d'État chargée du numérique, Axelle Lemaire, a prononcé, lundi 14 avril, son premier discours à Bercy et tracé les grandes lignes de son action en faveur du digital, face à un parterre de professionnels du e-commerce.
C'était son premier discours public à Bercy au titre de secrétaire d'État chargée du numérique. Axelle Lemaire a donc ouvert le bal, lundi 14 avril, des conférences consacrées à l'export dans le secteur du e-commerce, rappelant tout d'abord à quel point l'économie numérique est un facteur de croissance et d'innovation.
Elle a débuté son allocution par mettre en avant son engagement personnel dans ce domaine, grâce à l'observation de près de nombreux pays très enclins à parier sur l'économie numérique. "Cette nomination en tant que secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg, va me conduire à poursuivre avec une conviction très fortement ancrée, le combat pour que la France prenne toute sa place et l'une des premières places qu'elle mérite". L'économie numérique étant devenue une activité génératrice de croissance, et pourvoyeuse d'emplois directs, comme indirects.
"On estime que le numérique contribue déjà à un quart de la croissance européenne, un tiers aux Etats-Unis. Par exemple, inexistant il y a 5 ans, le marché des applications mobiles représente 11 milliards d'euros par an, et devrait atteindre 16 milliards d'euros d'ici 2016". Dans l'Union européenne ce secteur représente 530 000 salariés, a-t-elle indiqué. "Nous voilà donc au coeur du réacteur du futur".
Transformation numérique et French Tech
Parmi les chantiers auxquels Axelle Lemaire et Arnaud Montebourg s'attaqueront, deux se démarquent comme étant prioritaires. Le premier porte sur la transformation numérique de l'économie. A travers une méthode collaborative "à laquelle je suis très attachée", la secrétaire d'État choisira des secteurs pilotes, afin d'établir un rapport stratégique finale avant l'été 2014.
Le second est l'initiative French Tech : "il est d'une ampleur sans précédent dans notre pays", a-t-elle insisté. Initiée par son prédécesseur, Fleur Pellerin, la French Tech est née de l'idée que le secteur du numérique français reste morcelé et manque de visibilité notamment à l'international.
"A l'étranger des initiatives comme Tech City, ou Made In New York, mettent en avant un tissu social dynamique concentré et favorable au développement des startups. Une communication efficace autour de telles initiatives concourent à rendre ces métropoles attractives pour les talents, entrepreneurs, et investisseurs étrangers".
Ainsi, la constitution dans les grandes métropoles françaises des eco-systèmes French Tech devra s'appuyer avant tout sur la mobilisation coordonnées d'eco-systèmes locaux propices au développement d'entreprises innovantes (industriels, collectivités, PME, chercheurs financeurs).
Cette mobilisation poursuivra deux objectifs : tout d'abord, l'attractivité et la mise en réseaux avec le lancement d'un appel à labellisation d'un nombre limité d'eco-systèmes locaux qui rempliront des critères précis (la richesse de l'eco-système, la présence d'un bâtiment totem, un lieu emblématique et central pour favoriser les rencontres, un portefeuille de programme d'accélération d'entreprises numériques, un programme de partenariats internationaux, l'identification d'entreprises à fort potentiel de croissance).
Quant au second objectif, il reposer sur l'idée d'accélération : "avec le lancement d'appel à idées, pour affiner le périmètre des programmes d'accélération d'entreprises numériques, accès sur les talents, la formation, le mentorat, les ateliers de fabrication numérique comme les 'Fablabs' par exemple".
Le numérique, porte d'entrée des TPE-PME sur le monde
Dans ce cadre, l'e-commerce à son rôle à jouer : "il est une source de compétitivité et de prospérité majeure susceptible de contribuer, considérablement à la croissance économique et à l'emploi. Entre 2013 et 2016, le taux de croissance du secteur devrait atteindre 10% à l'échelle européenne".
Mais au sein de l'UE le commerce électronique se développe plus lentement à l'échelle trans nationale qu'à l'échelle nationale. Du côté des entreprises européennes 14% d'entre elles ont réalisé des ventes en ligne dans leur pays mais seulement 6% dans d'autres pays de l'Union. Par ailleurs, la France ne compte que 100 000 entreprises à l'export, contre 300 000 en Italie et 400 000 en Allemagne.
Une réalité qu'Axelle Lemaire entend bien faire évoluer : " l'e-commerce à l'export relèvera à la fois de ma responsabilité, mais également de celle de Fleur Pellerin, ma collègue et mon amie, au titre du commerce extérieur. Le numérique, ici, ouvre grand la porte du monde aux TPE et aux PME, où qu'elles soient en France".
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