A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/cuivre-une-alternative-couteuse-fibre-tres-debit_423103
Un procédé permet d’atteindre sur des lignes téléphoniques en cuivre un très haut débit, équivalent à celui fourni par la fibre.
our Stefaan Vanhastel, directeur de marketing à Alcatel-Lucent,
la fibre reste la technologie la plus appropriée concernant le très
haut débit. Toutefois, une telle technologie implique une installation
individuelle dans chaque maison, qui pour couvrir tout un pays pourrait
prendre 10 ou 20 ans. Alcatel-Lucent déclare avoir trouvé un moyen
d’accélérer la propagation d’internet à très haut débit dans le monde
par une adaptation des câbles en cuivre contenus dans les anciennes
lignes téléphonique. Cette technologie pourrait avoir un impact d’autant
plus important que 55% des inscrits à internet haut-débit sont reliés
avec des câbles en cuivre. C’est ce qu’annonce une étude de l’entreprise
Dell’oro, qui
précise que ce taux n’est que de 33% aux Etats-Unis, où internet haut
débit est souvent distribué avec les mêmes câbles que ceux pour la
télévision.
Une alternative à la fibre
Sur une courte distance, comme celle entre un poteau
téléphonique et une maison, des vieilles paires de câbles en cuivre
peuvent fournir jusqu’à 1 gigabit (soit 1024 mégabit) par seconde. Pour
ce faire, il faut augmenter leur gamme de fréquences. Ainsi, ils sont
moins soumis à des interférences auxquelles le cuivre est souvent sujet,
d’autant plus lorsqu’il est situé au voisinage d’autres câbles. Des
procédés similaires à celui découvert par l’entreprise ont déjà été
expérimentés. Les câbles en cuivre ainsi modifiés ont pu fournir 300
mégabits par seconde en laboratoire et entre 40 et 60 sur le terrain.
Mais avec la technologie conçue par Alcatel-Lucent, Telecom Austria
a réussi à atteindre 500 mégabits par seconde à une distance de 90
mètres. Le nouveau système mis au point utilise un standard nommé G.fast
qui a été approuvé par l’Union Internationale des Télécommunications. La technologie dans sa globalité devrait être validée en 2014, permettant une entrée sur le marché en 2015.
Un faible intérêt des fournisseurs
Même si cette technique est prometteuse, car beaucoup moins
coûteuse que la fibre, l’obstacle majeur à sa propagation risque d’être
l’absence de volonté des fournisseurs internet de mettre à jour les
réseaux. C’est ce que pense Blair Levin,
ancien dirigeant de la commission fédérale des communications aux
États-Unis et directeur exécutif de Gig.U, un consortium d’universités
travaillant sur l’installation de réseaux rapides. Il explique que les
fournisseurs internet ont peu de raison de modifier un système qui leur
est déjà profitable. Il trouve appréciable les efforts pour mettre à
jour de façon bon marché et massive les câbles de cuivre. Cependant, il
ne croit pas qu’ils porteront leurs fruits, du moins tant qu’aucune
grande compagnie de télécommunication n’aura appliqué la technologie de
façon efficiente. Cette dernière pourrait aussi se répandre en réponse à
des initiatives comme celle de Google, qui a installé des services bons marchés à 1 gigabit par seconde à Kansas City.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire