Publié le 7 Décembre 2011
Tous les professionnels s’accordent à
dire que les moyens de paiement vont connaître au cours des 5 prochaines
années des bouleversements considérables. Guillaume Almeras de Compass
Management fait un petit tour d’horizon de ce marché en pleine
mutation.
Actuellement, les nouveaux moyens de paiement attirent surtout l’attention par le côté novateur des technologies employées (paiement sans contact, portefeuilles électroniques, hubs de paiements, …). Ils sont vus comme des innovations distinctes, suivant chacune son propre rythme de mise en place. Pour Guillaume Almeras, la question n’est pourtant pas de savoir si l’option sans contact va se généraliser (il en est persuadé), mais de savoir quand. Car les avis divergent sur l’estimation du nombre de mobiles qui seront équipés d'une puce sans contact d’ici 5 ans. Le spécialiste de Compass Management se demande également si le "sans contact" suffit seul à définir un nouveau marché autre que de niches. Pour bon nombre de professionnels, une solution de paiement ne peut plus suffire seule. Elle doit être interopérable avec d’autres fonctions et usages non limités aux paiements, ni même peut-être aux achats. Elle doit, par rapport à ce qui existe déjà, apporter une vraie valeur ajoutée aux comportements d’achat.
Beaucoup d'offres ne trouveront pas leur public
Même si les innovations seront nombreuses dans les années à venir, Guillaume Almeras ne pense pas que le marché des paiements sera radicalement modifié à court terme. "La multiplicité d’offres concurrentes est une réalité, mais la lenteur des retours sur investissements en est une autre" souligne-t-il. Cela prouve bien la difficulté rencontrée par les promoteurs de ces nouvelles solutions de paiement, les banques notamment. Il convient désormais d’aborder les problématiques de manière stratégique, en considérant très précisément les attentes des usagers, les mutations en cours, les nouveaux modèles économiques et les opportunités de partenariats et les enjeux les plus déterminants. En matière de paiements, il est important, en effet, de bien tenir compte de la diversité et de la résilience des comportements. Fermement ancrés, ceux-ci n’évoluent pleinement qu’à l’échelle d’une génération. On ne peut donc attendre qu’un nouveau moyen de paiement remplace rapidement les autres. Les nouveaux moyens de paiement vont, dans l’immédiat, plus s’ajouter à ceux existants que se substituer à eux, et beaucoup d’offres ne trouveront pas leur public.
Le nouveau rôle des banques
Par ailleurs, apparaît aujourd'hui avec le paiement mobile quelque chose de tout à fait nouveau : pour la première fois, des paiements sont initiés à travers un support qui n’est pas intégralement dédié à cette fonction. Dès lors, de nouveaux acteurs peuvent se déployer sur le marché des paiements sans être des banques ; tandis que des banques, elles, peuvent devenir des opérateurs de téléphonie. Jusqu'à présent, l’émission de moyens de paiement était indissociable de l’existence d’un dépôt ou d’un crédit. Aujourd’hui, les trois marchés des dépôts, du crédit et des paiements tendent à devenir distincts. De nouveaux acteurs tentent donc, non pas de remplacer les banques, mais de se superposer à elles.
Un tournant stratégique
L’enjeu pour des acteurs non bancaires étant de capter les flux de paiement là même où ils sont réalisés, donc au niveau des acheteurs et des vendeurs pour : primo, en facturer directement l’usage ; secundo, leur associer des actions de promotion et fonctionner ainsi comme une régie publicitaire, sur un réseau le plus large possible. "Pour les banques, l’apparition de ces nouveaux acteurs survient dans un contexte où elles doivent repenser les modèles économiques employés jusqu’ici en matière de paiements, notamment avec la mise en cause des interchanges" conclut Guillaume Almeras. "C’est assez souligner que les paiements sont à un tournant stratégique. Mais sous cette perspective, des opportunités apparaissent actuellement qui restaient inaperçues – celles liées à la dématérialisation particulièrement, dont l’étude Compass souligne particulièrement l’émergence".
Actuellement, les nouveaux moyens de paiement attirent surtout l’attention par le côté novateur des technologies employées (paiement sans contact, portefeuilles électroniques, hubs de paiements, …). Ils sont vus comme des innovations distinctes, suivant chacune son propre rythme de mise en place. Pour Guillaume Almeras, la question n’est pourtant pas de savoir si l’option sans contact va se généraliser (il en est persuadé), mais de savoir quand. Car les avis divergent sur l’estimation du nombre de mobiles qui seront équipés d'une puce sans contact d’ici 5 ans. Le spécialiste de Compass Management se demande également si le "sans contact" suffit seul à définir un nouveau marché autre que de niches. Pour bon nombre de professionnels, une solution de paiement ne peut plus suffire seule. Elle doit être interopérable avec d’autres fonctions et usages non limités aux paiements, ni même peut-être aux achats. Elle doit, par rapport à ce qui existe déjà, apporter une vraie valeur ajoutée aux comportements d’achat.
Beaucoup d'offres ne trouveront pas leur public
Même si les innovations seront nombreuses dans les années à venir, Guillaume Almeras ne pense pas que le marché des paiements sera radicalement modifié à court terme. "La multiplicité d’offres concurrentes est une réalité, mais la lenteur des retours sur investissements en est une autre" souligne-t-il. Cela prouve bien la difficulté rencontrée par les promoteurs de ces nouvelles solutions de paiement, les banques notamment. Il convient désormais d’aborder les problématiques de manière stratégique, en considérant très précisément les attentes des usagers, les mutations en cours, les nouveaux modèles économiques et les opportunités de partenariats et les enjeux les plus déterminants. En matière de paiements, il est important, en effet, de bien tenir compte de la diversité et de la résilience des comportements. Fermement ancrés, ceux-ci n’évoluent pleinement qu’à l’échelle d’une génération. On ne peut donc attendre qu’un nouveau moyen de paiement remplace rapidement les autres. Les nouveaux moyens de paiement vont, dans l’immédiat, plus s’ajouter à ceux existants que se substituer à eux, et beaucoup d’offres ne trouveront pas leur public.
Le nouveau rôle des banques
Par ailleurs, apparaît aujourd'hui avec le paiement mobile quelque chose de tout à fait nouveau : pour la première fois, des paiements sont initiés à travers un support qui n’est pas intégralement dédié à cette fonction. Dès lors, de nouveaux acteurs peuvent se déployer sur le marché des paiements sans être des banques ; tandis que des banques, elles, peuvent devenir des opérateurs de téléphonie. Jusqu'à présent, l’émission de moyens de paiement était indissociable de l’existence d’un dépôt ou d’un crédit. Aujourd’hui, les trois marchés des dépôts, du crédit et des paiements tendent à devenir distincts. De nouveaux acteurs tentent donc, non pas de remplacer les banques, mais de se superposer à elles.
Un tournant stratégique
L’enjeu pour des acteurs non bancaires étant de capter les flux de paiement là même où ils sont réalisés, donc au niveau des acheteurs et des vendeurs pour : primo, en facturer directement l’usage ; secundo, leur associer des actions de promotion et fonctionner ainsi comme une régie publicitaire, sur un réseau le plus large possible. "Pour les banques, l’apparition de ces nouveaux acteurs survient dans un contexte où elles doivent repenser les modèles économiques employés jusqu’ici en matière de paiements, notamment avec la mise en cause des interchanges" conclut Guillaume Almeras. "C’est assez souligner que les paiements sont à un tournant stratégique. Mais sous cette perspective, des opportunités apparaissent actuellement qui restaient inaperçues – celles liées à la dématérialisation particulièrement, dont l’étude Compass souligne particulièrement l’émergence".
http://www.itrnews.com/articles/126244/marche-moyens-paiement-pleine-mutation.html?key=862d53eea2c1d2fe
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