le 18 mars 2011
Le cabinet d’études Markess International vient de publier son enquête “Cloud computing : attentes & potentiels pour les infrastructures (IaaS) et les plates-formes (PaaS) – Focus France et perspectives européennes, 2011/2013″. Menée de janvier à février 2011, cette étude résulte de l’analyse de 150 interviews de décideurs au sein d’organisations privées et publiques et de 75 entretiens de responsables chez des offreurs de solutions IaaS,PaaS ou de services associés.
Markess évalue le marché français des logiciels et services liés au cloud Computing (SaaS, PaaS et IaaS) à 3,3 milliards d’euros en 2013, contre 2,3 milliards en 2011. Sur ce marché, le SaaS (Software as a Service) rencontre déjà un succès certain puisque 31 % des entreprises françaises sondées affirment en utiliser. En revanche, seules 5% d’entre elles recourent à des services IaaS (Infrastructure as a Service), et à peine 2% adoptent le PaaS (Platform as a Service).
76% des entreprises adopteront l’Iass en 2013
Coté IaaS, 75% des décideurs interrogés utilisent ou comptent utiliser ces services d’infrastructure. Et quels services intéressent donc les entreprises ? En tête du palmarès, “le Serveur” rassemble 35% des suffrages pour 2011 et 76% pour 2013 ! Arrive ensuite un trio intéressant : Stockage à 28% (70% en 2013), Sauvegarde à 29% (61%) et Archivage à 13% (51%). Attention toutefois : externaliser un problème n’évite pas de réfléchir à ses implications et à déployer une approche en parallèle, comme la gestion du cycle de vie des informations. On notera en revanche que peu d’entreprises semblent intéressées (aujourd’hui) par le poste de travail en mode SaaS, qui n’obtient que 11% en 2011, et 32% en 2013.
Le marché du PaaS très timide, intéresse malgré tout 57% des décideurs interrogés. Cette fois, la Collaboration se détache avec 49% des voix. En effet, une plateforme ouverte et externe peut favoriser les échanges entre applications fonctionnant souvent en silos. Mais, là encore, une réflexion sur les besoins réels et l’impact sur les processus en place s’impose. Contrairement aux idées reçues, les bases de données arrivent au second rang et intéressent 43% de l’échantillon, juste devant les environnements de tests à 42%. Ces derniers peuvent effectivement bénéficier de ces services flexibles et très virtualisés, qui favorisent un déploiement rapide pour une utilisation éphémère. En revanche, le moteur applicatif n’arrive qu’au troisième rang (37%) suivi de l’Environnement de développement (36%). Ces deux éléments incarnent pourtant la raison d’être du PaaS. Comme quoi…
Un point de vocabulaire incontournable.
Lorsqu’on aborde les notions telles que Cloud, IaaS et Paas, des définitions s’imposent. Markess reprend la définition du NIST (National Institute of Standards and Technology) : “Accès en ligne via le réseau et à la demande à des ressources informatiques, environnements de développement, applications et/ou services applicatifs. [...] 5 composantes clés : ressources virtualisées, automatisation de l’approvisionnement et catalogues de services, simplification et standardisation, ajustement des ressources selon les besoins, dépenses de fonctionnement (Opex) plutôt que d’investissement (Capex).”
Toutefois, les relations entre entreprise et fournisseurs de services Cloud ainsi que la répartition de risques et des responsabilités nécessitent d’être clarifiées. C’est pourquoi Markess précise les contours des deux types de services. Ainsi, pour le modèle IaaS :
- Capacité à fournir une puissance de traitement, un espace de stockage, des capacités réseau ainsi que d’autres ressources informatiques, en permettant au client de déployer et d’exécuter des applications de son choix ;
- Le client n’a pas à gérer l’infrastructure cloud sous-jacente ;
- En revanche, le client conserve le contrôle des systèmes d’exploitation, espaces de stockage, applications déployées et, dans une certaine mesure, de certains composants réseau.
- Capacité à déployer sur une infrastructure cloud des applications développées ou acquises par le client, et programmées avec des langages et outils pris en charge par un prestataire externe ;
- Le client n’a pas à gérer l’infrastructure cloud sous-jacente (réseau, serveurs, systèmes d’exploitation, stockage) ;
- En revanche, le client conserve le contrôle des applications ainsi déployées et, éventuellement, des configurations de leur environnement.
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