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Les progrès réalisés depuis un an sur le prototype de jambe robotisée contrôlée par la pensée du RIC. De multiples améliorations ont été réalisées sur la partie logicielle et deux grosses mises à jour mécaniques, notamment au niveau des moteurs, ont été effectuées. Son porteur, Zac Vawker, peut désormais utiliser sa jambe avec une démarche presque naturelle. Il n’a pas besoin, par exemple, de la repositionner manuellement pour pouvoir se lever. © RIC
Aux États-Unis,
l’Institut de rééducation de Chicago (RIC) a montré les progrès réalisés
depuis un an sur la jambe bionique d’un jeune américain amputé lors
d’un accident de la route. Désormais, la prothèse le soutient de façon
naturelle dans la plupart de ses mouvements.
Le 08/10/2013 à 08:26
- Par
La prothèse robotisée intègre deux
électrodes qui captent les signaux des muscles ischiojambiers. La jambe
réagit à ces impulsions comme si elle était humaine. © RIC
Il y a un peu moins d’un an, Futura-Sciences
évoquait la prouesse de Zac Vawter, un Américain d’une trentaine
d’années qui était parvenu à gravir, avec une jambe robotisée, 103
étages de la tour Willis de Chicago, l’un des gratte-ciels les plus
hauts du monde. Alors qu’il avait subi une amputation
de la jambe à la suite d’un accident de moto en 2009, cette ascension
représentait un véritable exploit et une avancée technologique
conséquente en matière de prothèse bionique.
À l’époque de son amputation, le chirurgien qui
l’avait opéré avait pris soin de conserver les nerfs de la jambe
toujours accessibles et actifs. Il les avait repositionnés et cousus au
tendon. Le jeune homme avait alors servi de cobaye à l’Institut de rééducation de Chicago (RIC) qui a élaboré cette technique appelée « réinnervation ciblée des muscles
». Depuis, la jambe robotisée est naturellement pilotée par la pensée,
via les informations délivrées par les terminaisons nerveuses restantes,
comme s’il s’agissait d’une véritable jambe.
Les scientifiques s’étaient laissé trois ans de plus pour améliorer et optimiser cette prothèse.
Un an après, ils reviennent montrer les énormes progrès obtenus sur le
contrôle par la pensée de cette jambe. Aujourd’hui, Zac peut se lever,
marcher à plat, mais aussi de monter et descendre des escaliers en parfaite autonomie et surtout de façon pratiquement naturelle.
Les progrès réalisés depuis un an sur le prototype de jambe robotisée contrôlée par la pensée du RIC. De multiples améliorations ont été réalisées sur la partie logicielle et deux grosses mises à jour mécaniques, notamment au niveau des moteurs, ont été effectuées. Son porteur, Zac Vawker, peut désormais utiliser sa jambe avec une démarche presque naturelle. Il n’a pas besoin, par exemple, de la repositionner manuellement pour pouvoir se lever. © RIC
Une jambe bionique disponible dans cinq ans
Depuis quelques années, on ne compte plus les
expériences de laboratoire similaires à celles de Zac Vawter. Mais
jusqu’à maintenant, le jeune américain est le seul à pouvoir maîtriser
aussi naturellement sa jambe bionique. Les recherches dans le domaine
des prothèses se concentraient d’ailleurs essentiellement sur les bras contrôlés par la pensée.
Un avant-bras bionique doté d’une main robotisée
est certes plus compliqué à articuler et à gérer, toutefois, la jambe
est garante de l’équilibre de l’ensemble du corps et elle est énormément
sollicitée. À l’avenir, les chercheurs du RIC comptent améliorer
l’existant en développant un modèle plus compact et léger. L’institut
prévoit une mise sur le marché public de leur prothèse d’ici cinq ans,
mais à quel prix ?