Les nouveaux usages d'aujourd'hui seront les business de demain.
Revue de presse sur les tendances et évolutions technologiques utiles.
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A l’occasion du séminaire annuel de la SNCF face à la presse, la
direction a dévoilé les objectifs pour les sept prochaines années dans
le cadre de son plan Excellence 2020. Numérique, Ile-de-France et
international sont au menu de l’opérateur ferroviaire historique.
"L’horizon est clarifié. La réforme ferroviaire a été adoptée en
Conseil des ministres. Le tout TGV est vraiment fini. Priorité au réseau
existant et à l’Ile-de-France. Une seule chose n’est pas claire. C’est
la concurrence. On attend le quatrième paquet de Bruxelles." Voilà
la situation du ferroviaire française selon le président de la SNCF
résumés en quelques mots par Guillaume Pepy, à l’occasion du séminaire
presse annuel. La SNCF a défini trois axes essentiels dans son plan de
développement pour les prochaines années. "La première priorité est
l’Ile-de-France, la seconde est de faire passer l’international de 23 à
30 % et la troisième concerne le développement du digital." Porte à porte
Le projet d’entreprise se manifeste par une ambition : l’excellence. Il passe par l’accélération du digital. "Nous sommes plutôt bien. Mais on doit être le plus digital des transporteurs", soutient Guillaume Pepy. Surtout, la SNCF modifie son logiciel du voyageur. "Ce ne sera plus un service de gare à gare, mais de porte à porte",
a t-on entendu à maintes reprises lors du séminaire lyonnais, au gré
des interventions des membres du Comex. La SNCF n’est plus un opérateur
ferroviaire, mais un opérateur multimodal qui prend en compte le
voyageur d’un bout à l’autre de son trajet. C’est donc un voyage
personnalisé et connecté en permanence qui lui est proposé. Le
développement de la possibilité de billets NFC incorporés aux smartphone
commencera en janvier 2014 sur 7 régions. Il doit être terminé en 2015.
La priorité aux "transports du quotidien" passe également par
le numérique avec un Plan haut débit en zone urbaine dense, mais
l’élément clé est le réseau francilien. Pourtant, consacrer une grande
partie des moyens à l’Ile-de-France ne sera pas la tâche la plus facile.
"90 % des élus pensent que tout est fait pour l’Ile-de-France alors
que c’est totalement le contraire depuis des années. En dix ans on peut
y arriver. La réforme se joue d’abord en Ile-de-France. On n’attendra
pas 2015", prévient le président de la SNCF.
La SNCF fait un geste pour la TVA
La TVA sur les transports publics va passer de 7 à 10 %, alors que le
précédent gouvernement l’avait déjà remontée de 1,5 point. Une bien
mauvaise nouvelle pour les usagers et les collectivités. Une hausse qui
pourrait précipiter certains utilisateurs quotidiens des transports
publics vers leur automobile qui restait chaudement au garage. Cette
hausse de 3 points sera répercutée sur les billets et les abonnements, y
compris chez l’opérateur historique. La SNCF va tout de même faire un
geste. Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages, a annoncé
que "la SNCF renonçait à augmenter les prix en 2014".
Achat de drones
La dette doit descendre à 5 milliards d’euros en 2020 (contre plus de 7
milliards aujourd’hui). Cela passe par une croissance de 3 % par an. Vu
la situation française, le développement à l’international est
inévitable, notamment avec la filiale Keolis, qui espère gagner au moins
un gros appel d‘offre au Royaume-Uni dans les prochains mois. "Tous nos investissements seront financés sans 1 euro de dette supplémentaire",
prévient Guillaume Pepy. Une des pistes est de produire moins cher pour
vendre plus. Les petits prix devront être plus nombreux. Leur part va
doubler. Produire moins cher, c‘est aussi mieux utiliser le matériel,
lutter contre les vols. A ce sujet, une décision sera prise avant la fin
de l’année 2013 sur l’achat de drones pour surveiller les lignes. Un
achat qui pourrait se faire seul ou avec d’autres entreprises comme EDF.
Mais la SNCF doit aussi faire des économies. Cela commence par une
baisse des frais de structures de 700 millions d’euros. Mathias
Emmerich, le directeur général adjoint aux finances, donne le détail : "300
millions sur les achats qui atteignent actuellement 11 milliards
d’euros, 200 millions sur les frais de siège social, établissements et
régions, 150 millions d’euros sur les services informatiques et 50
millions d’euros sur l’immobilier". La SNCF devra également
économiser 1,3 milliard d’euros à trouver sur chaque activité : vente,
services en gare, escales, TER,… et sans doute les effectifs. Si tous
les objectifs sont tenus, la SNCF sera prête en 2020 pour affronter la
concurrence sans trembler. Olivier Cognasse
Le fret SNCF sort du rouge écarlate
Le retour à l’équilibre de Fret SNCF, c’est pour 2015-2016. La crise a
retardé cet objectif. En 2013, la situation s’est légèrement
améliorée. La perte nette ne devrait pas dépasser 300 millions d’euros
(450 millions en 2011) et la marge opérationnelle sera de -200 millions.
C’est un peu mieux que les dernières années, mais pas de quoi pavoiser…
En 10 ans, la dette cumulée atteint 3 milliards d’euros. Pour rendre
les résultats moins douloureux, les responsables de la SNCF ne manquent
pas de rappeler que la situation est difficile pour tous les opérateurs
historiques. En France, les opérateurs privés, malgré un avantage
concurrentiel lié à l’organisation du travail, ne gagnent pas non plus
d’argent. Dans le projet Excellence 2020, les volumes de frets
transportés qui ont atteint leur point le plus bas (22 milliards de
tonnes-kilomètres), doivent inverser la tendance avec une progression
annuelle de 2 %.
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