A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/consolidation-des-telecoms-en-europe-39798440.htm
Didier Pouillot, Head of the Telecom Strategy Business Unit
Nous livrons notre analyse et notre grille de lecture des conséquences de la dégradation des marchés des services de télécommunications en Europe qui engage les opérateurs à réfléchir à différentes voies de consolidation, en vue de réaliser des économies d'échelle et d'améliorer leurs parts de marché.
Sommaire : Nous livrons notre analyse et notre grille de lecture des conséquences de la dégradation des marchés des services de télécommunications en Europe qui engage les opérateurs à réfléchir à différentes voies de consolidation, en vue de réaliser des économies d'échelle et d'améliorer leurs parts de marché.
Didier Pouillot, Head of the Telecom Strategy Business Unit
Consolidation nationale dans le mobile et régionale dans le câble…
en attendant les méga-fusions trans frontières
en attendant les méga-fusions trans frontières
Nous livrons notre analyse et notre grille de lecture des conséquences de la dégradation des marchés des services de télécommunications en Europe qui engage les opérateurs à réfléchir à différentes voies de consolidation, en vue de réaliser des économies d'échelle et d'améliorer leurs parts de marché.
Les récents projets de rapprochements dans les télécommunications en Europe, Hutchison-O2 en Irlande, 02-E Plus en Allemagne et beaucoup plus récemment en France autour de SFR, avec deux candidats à la fusion, Numericable et Bouygues Telecom, traduisent tous l'impérieuse nécessité pour une industrie en proie à d'importantes difficultés financières de se restructurer. Par l'attention portée à leur encontre par les autorités anti trust, ces mêmes projets apparaissent comme des opérations à haut risque pour l'équilibre des marchés.
C'est donc sous des pressions contradictoires que le paysage se redessine progressivement. Dans sa dernière étude sur la consolidation des télécoms en Europe, l'IDATE, en se basant sur l'expérience récente du secteur dans la région et sur les enjeux auxquelles l'industrie est aujourd'hui confrontée, esquisse les voies de cette transformation, sans doute profonde."
Depuis quelques mois, en effet, l’Europe des télécoms trace les prémisses de ce qui pourrait devenir une véritable vague de consolidation et de rapprochements industriels, dont les premières manifestations remontent à quelques années, et qui semblent s'accélérer depuis la fin de l’année 2012.
Évolution des revenus des services télécoms en Europe (Millions EUR)
SOURCE : IDATE, "WORLD TELECOM MARKETS" (AGR: ANNUAL GROWTH RATE /TAUX DE CROISSANCE ANNUEL))
Les différents moteurs qui tendent à amplifier ce mouvement sont bien identifiés:
• la dégradation de l'économie des opérateurs face à des marchés sous pression ;
• un paysage industriel relativement atomisé ;
• les besoins élevés de financement pour les réseaux de nouvelle génération ;
• la convergence fixe-mobile ;
• quelques incitations réglementaires, notamment en faveur du partage d'infrastructures.
• la dégradation de l'économie des opérateurs face à des marchés sous pression ;
• un paysage industriel relativement atomisé ;
• les besoins élevés de financement pour les réseaux de nouvelle génération ;
• la convergence fixe-mobile ;
• quelques incitations réglementaires, notamment en faveur du partage d'infrastructures.
Mais dans le même temps, un certain nombre de freinsralentissent, voire contrarient, le cours des opérations :
• d'ordre règlementaire également, notamment en ce qui concerne l'anti-trust ;
• la crainte des États de perdre une partie des contributions des opérateurs (impôts et taxes, dividendes des opérateurs historiques le cas échéant) ;
• la crainte de destruction de valeur pour les actionnaires ;
• des montages parfois difficiles à mettre en œuvre sur le plan technique.
• d'ordre règlementaire également, notamment en ce qui concerne l'anti-trust ;
• la crainte des États de perdre une partie des contributions des opérateurs (impôts et taxes, dividendes des opérateurs historiques le cas échéant) ;
• la crainte de destruction de valeur pour les actionnaires ;
• des montages parfois difficiles à mettre en œuvre sur le plan technique.
Les tendances récentes sur le marché européen ont fait apparaître une multiplication des accords de partage d'infrastructures, des mouvements de consolidation nationale dans le mobile et une consolidation régionale dans le câble. En revanche, les méga-fusions transfrontières ne semblent pas à l'ordre du jour.
Nous pensons que la consolidation sur les marchés européens va se poursuivre et s'étendre progressivement, d'abord vers des formes d'intégration de plus en plus fortes aux plans nationaux, puis élargir leur périmètre vers des mouvements transfrontières, à terme pan-européens.
La question se pose donc de savoir si la vague de consolidations transfrontières prendra la même forme et la même ampleur qu'à l'échelle des marchés nationaux et si les deux phénomènes se développeront en parallèle ou s'ils s'enchaîneront dans le temps. Concernant ce dernier aspect, on s'attend plutôt à ce que la consolidation nationale soit la priorité des acteurs du marché, puisqu'elle paraît dégager des bénéfices plus rapidement et plus facilement que les transactions transfrontières. L'intégration réussie de partenaires, réseaux et organisations, nécessite une attention particulière, limitant le nombre de transactions qu'un opérateur est capable de gérer à un moment donné. En conséquence, selon nous, les opérateurs devraient chercher à réaliser le potentiel de la consolidation nationale dans un premier temps avant de se lancer de façon plus ambitieuse dans les opérations internationales ou paneuropéennes.
Quelles perspectives pour la consolidation ?
SOURCE : IDATE
Les différents types d’opérations ont des résultats opérationnels variables :
• les « partenariats "légers » visant à mettre en commun des services support n'ont, de manière générale, pas rencontrée de difficultés
• le partage d'infrastructures comporte souvent un niveau de difficulté supérieur, qui croît avec le niveau dans le réseau des éléments partagés, du génie civil aux équipements actifs
• les prises de participation et opérations de fusion, enfin, rencontrent des résultats plus aléatoires, du fait parfois des conditions posées par les autorités, mais aussi des difficultés d'anticipation sur les réactions des marchés, du côté de l'offre comme de la demande.
• les « partenariats "légers » visant à mettre en commun des services support n'ont, de manière générale, pas rencontrée de difficultés
• le partage d'infrastructures comporte souvent un niveau de difficulté supérieur, qui croît avec le niveau dans le réseau des éléments partagés, du génie civil aux équipements actifs
• les prises de participation et opérations de fusion, enfin, rencontrent des résultats plus aléatoires, du fait parfois des conditions posées par les autorités, mais aussi des difficultés d'anticipation sur les réactions des marchés, du côté de l'offre comme de la demande.
• Plus d'informations à propos de l'étude Consolidation des télécoms en Europe
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