Le 22 décembre 2011 (14:40) - par Cyrille Chausson
Dassault Systèmes a décidé de se retirer du projet de cloud tricolore
Andromède suite à un désaccord avec ses partenaires, et notamment
Orange, au sujet d’une clause de non-concurrence et des prix pratiqués
par l’opérateur dans le cadre du projet.
«Andromède» vacille en cette fin d’année 2011. Selon nos confrères de La Tribune,
Dassault Systèmes a décidé de se retirer de ce vaste projet de Cloud
Computing à la française et de se désolidariser d’Orange, Thalès et de
l’Etat, les trois autres piliers d’Andromède.
Ce projet qui avait filtré plus ou moins officiellement en août dernier devait porter les couleurs de la France sur le terrain du Cloud Computing en proposant une plate-forme de services 100% hexagonale aux entreprises. La plate-forme fournie par le consortium avait notamment pour vocation de gérer des services sécurisés dans le domaine de l'e-santé et des données personnelles, mais aussi d’accueillir les données de type e-gouvernementales. Elle devait aussi avoir un pan plus commercial destiné aux entreprises.
En septembre, la structure capitalistique du projet avait été officialisée. Andromède prendrait ainsi forme au sein d’une co-entreprise, dont un tiers du capital serait financé par l’Etat, à hauteur de 135 millions d’euros - issus du Grand Emprunt. Thalès en détendrait 13,3% (avec un apport de 30M€), Orange / France Télécom 26,7 % et donc Dassault Systèmes 26,7% également. C’est cette structure qui semble aujourd’hui remise en cause.
Selon La Tribune, Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, aurait ainsi expédié une lettre à Orange et Thalès ainsi qu’à René Ricol, Commissariat général à l'investissement, en charge du Grand Emprunt et à Augustin de Romanet, de la Caisse des Dépots, leur indiquant sa décision. «"Ce n'est pas sans regret ni amertume que je dois prendre cette décision après deux années d'efforts", souligne le DG de l’éditeur français n°1, dans cette missive, que se sont procurés nos confrères.
La raison de ce retrait : d’abord, un désaccord entre Dassault Systèmes et Orange au sujet d’une clause de non-concurrence mise en place dans le cadre d’Andromède. Une clause qui portait notamment sur l’engagement des partenaires à ne pas pousser leur offre auprès des futurs clients Andromède. Dassault souhaitait une clause d'une durée plus longue et Orange plus courte, souligne La Tribune.
Le quotidien mentionne également une mésentente entre les partenaires sur la nomination du dirigeant du consortium, ainsi que sur les prix pratiqués par Orange sur l’hébergement des services Andromède. Des prix que Dassault Systèmes jugeaient bien trop élevés au regard de la concurrence.
Un retrait temporaire ?
Pourtant ce retrait ne pourrait être que temporaire, semble souligner La Tribune, rappelant que Dassault Systèmes pourrait «changer d’avis» afin d’ éviter de perdre les investissements conséquents que le groupe a consenti dans Andromède. Nos confrères rappellent également que les SSII Atos et Capgemini s’étaient positionnées initialement pour entrer dans Andromède,
Dans un entretien avec Strategiescloud.fr, un site partenaire du MagIT, Capgemini avait affirmé ne pas exclure le fait de proposer à terme ses services sur des clouds d’infrastructure tiers notamment sur l’ offre Andromède.
Selon un porte-parole de Capgemini, «il est encore trop tôt pour s’exprimer».
De son côté, Dassault Systèmes restait injoignable à la rédaction de cet article.
http://www.lemagit.fr/article/france-cloud-computing-dassault-systemes/10122/1/cloud-dassault-systemes-retire-andromede/
Ce projet qui avait filtré plus ou moins officiellement en août dernier devait porter les couleurs de la France sur le terrain du Cloud Computing en proposant une plate-forme de services 100% hexagonale aux entreprises. La plate-forme fournie par le consortium avait notamment pour vocation de gérer des services sécurisés dans le domaine de l'e-santé et des données personnelles, mais aussi d’accueillir les données de type e-gouvernementales. Elle devait aussi avoir un pan plus commercial destiné aux entreprises.
En septembre, la structure capitalistique du projet avait été officialisée. Andromède prendrait ainsi forme au sein d’une co-entreprise, dont un tiers du capital serait financé par l’Etat, à hauteur de 135 millions d’euros - issus du Grand Emprunt. Thalès en détendrait 13,3% (avec un apport de 30M€), Orange / France Télécom 26,7 % et donc Dassault Systèmes 26,7% également. C’est cette structure qui semble aujourd’hui remise en cause.
Selon La Tribune, Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, aurait ainsi expédié une lettre à Orange et Thalès ainsi qu’à René Ricol, Commissariat général à l'investissement, en charge du Grand Emprunt et à Augustin de Romanet, de la Caisse des Dépots, leur indiquant sa décision. «"Ce n'est pas sans regret ni amertume que je dois prendre cette décision après deux années d'efforts", souligne le DG de l’éditeur français n°1, dans cette missive, que se sont procurés nos confrères.
La raison de ce retrait : d’abord, un désaccord entre Dassault Systèmes et Orange au sujet d’une clause de non-concurrence mise en place dans le cadre d’Andromède. Une clause qui portait notamment sur l’engagement des partenaires à ne pas pousser leur offre auprès des futurs clients Andromède. Dassault souhaitait une clause d'une durée plus longue et Orange plus courte, souligne La Tribune.
Le quotidien mentionne également une mésentente entre les partenaires sur la nomination du dirigeant du consortium, ainsi que sur les prix pratiqués par Orange sur l’hébergement des services Andromède. Des prix que Dassault Systèmes jugeaient bien trop élevés au regard de la concurrence.
Un retrait temporaire ?
Pourtant ce retrait ne pourrait être que temporaire, semble souligner La Tribune, rappelant que Dassault Systèmes pourrait «changer d’avis» afin d’ éviter de perdre les investissements conséquents que le groupe a consenti dans Andromède. Nos confrères rappellent également que les SSII Atos et Capgemini s’étaient positionnées initialement pour entrer dans Andromède,
Dans un entretien avec Strategiescloud.fr, un site partenaire du MagIT, Capgemini avait affirmé ne pas exclure le fait de proposer à terme ses services sur des clouds d’infrastructure tiers notamment sur l’ offre Andromède.
Selon un porte-parole de Capgemini, «il est encore trop tôt pour s’exprimer».
De son côté, Dassault Systèmes restait injoignable à la rédaction de cet article.
http://www.lemagit.fr/article/france-cloud-computing-dassault-systemes/10122/1/cloud-dassault-systemes-retire-andromede/
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