mardi 22 novembre 2011

Economie du numérique français : la satisfaction en 2011, des réserves pour 2012


Economie du numérique français : la satisfaction en 2011, des réserves pour 2012Chiffres - Syntec Numérique prévoyait +3,5% de croissance pour le secteur (services IT, logiciels, conseil) en 2011, elle est finalement de 3,6%. Mais pour 2012, la prévision tombe à +1%. Dans un exercice qui tenait parfois du grand écart, le syndicat patronal a minimisé les effets possibles de la crise sur le secteur.
En début d’année, le syndicat patronal des acteurs du logiciel, des services informatiques et du conseil en technologies, Syntec Numérique, tablait en 2011 sur une croissance du secteur de l’ordre de 3,5%.
A l’occasion de la conférence de presse sur la conjoncture 2011-2012, le syndicat a confirmé ses prévisions avec une croissance effective de 3,6% - même si un ralentissement au 4e trimestre dû à la conjoncture économique n’est pas écarté.
Un optimiste sans cesse tempéré
Si le ton lors de la présentation se voulait résolument optimiste, les documents remis à la presse par Syntec Numérique sont moins catégoriques. Si les SSII, l’édition logicielle et le conseil sont en progression par rapport à 2010 (année de récupération) avec respectivement +2,7%, +3,8% et +7%, le syndicat reconnaît un « léger ralentissement au 4e trimestre sur fond d’inquiétude. »
Mais Syntec Numérique écarte un risque immédiat de retournement pour le secteur, tout en relevant des signaux d’alerte, en particulier pour le domaine du conseil en technologies. Selon une enquête Syntec Numérique/IDC, 84% des entreprises interrogées ne constatent pas de dégradation des conditions du marché. Oui, mais au 3e trimestre.
L'enquête souligne néanmoins que « 30% des acteurs constatent un allongement du cycle de décision et 21% des reports de projets. » Ces indicateurs pourraient préfigurer des tensions sur le marché.
Pour conserver son optimisme, Syntec numérique se raccroche à un sondage effectué fin octobre auprès des DSI. « Ils nous ont confirmé qu’ils avaient toujours une volonté d’externaliser et que la volonté de rationaliser, d’industrialiser, d’optimiser était toujours dans leur feuille de route. C’est plutôt bon pour nous » juge Eric Tirlemont, co-président de la commission marchés-tendances.
2012 envisagée avec "plus de réserves"
Ce dernier relativise en revanche la part des DSI faisant état de dépenses en baisse. « Pour une quantité de répondants qui n’est finalement pas très importante, seulement 26% à fin octobre, ils ont confirmé qu’ils auraient plutôt des dépenses externes en baisse. Alors que 74% sont soit stables (42%) soit en augmentation (32%). »
Ces « dépenses globales de moindre intensité, signe de prudence » obligent néanmoins Syntec Numérique à envisager 2012 avec « plus de réserves ». D’ailleurs l’indicateur de confiance des dirigeants du secteur IT français est en baisse en septembre 2011, se situant légèrement au-dessus du niveau de septembre 2009, année de crise.
Encore une fois, la donnée est relativisée puisque l’indice de confiance est qualifié de « plutôt bon ». « Ce n’est pas quelque chose qui aujourd’hui nous inquiète » assure Eric Tirlemont. Pourtant, entre mars et septembre, cet indicateur perd plus de 15 points.
Car dans les faits, le ralentissement est bien attendu et Syntec Numérique prévoit pour 2012 une croissance du secteur de 1%, soit moins qu'en 2010 (+1,5%), période de redressement après la crise de 2009 (-4%).
Le SaaS comme levier de croissance, mais à moyen et long terme
Pour l’année prochaine, le syndicat espère ainsi une croissance de 0,9% pour les services informatiques, de +1,2% pour le logiciel et de +1,1% pour le conseil en technologies. Analyse et chiffres apparaissent donc contradictoires.
Mais pour expliquer cet écart, Syntec Numérique met en avant le SaaS (composante du Cloud), source de revenus récurrents, et la transformation du secteur qui lui permettrait d’être « résistant ». Mais si le Cloud « s’affiche comme un levier de croissance », les perspectives de chiffres d’affaires sont « limitées à court terme », c’est-à-dire sur 12 mois et donc 2012.
Enfin, le SaaS, s’il croît rapidement (+52%), ne représente encore pas même 10% du CA de l’édition logicielle en France. D’après IDC, les revenus générés en 2011 en France par les éditeurs grâce au SaaS sont de 521 millions d’euros. C’est 5,2% du marché des logiciels.

http://www.zdnet.fr/actualites/economie-du-numerique-francais-la-satisfaction-en-2011-des-reserves-pour-2012-39765738.htm

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