A lire sur: http://www.nextinpact.com/news/87453-mobile-francais-sur-deux-ne-sera-bientot-plus-engage.htm
Libérée, délivrée, c'est décidé, je m'en vais
Comme chaque trimestre, l'Autorité de régulation des télécoms (l'ARCEP) dévoile son bilan dans le secteur mobile. Et comme chaque trimestre depuis plus de deux ans, les conclusions sont peu ou prou similaires avec une croissance soutenue du nombre de cartes SIM, un taux de pénétration toujours plus élevé, et surtout un nombre de Français sans engagement toujours plus important. Près d'un abonné sur deux sera bientôt sans engagement, contre un sur cinq fin 2011.
La moitié des abonnements en métropole bientôt sans engagement
Quand le sans engagement s'arrêtera-t-il en France ? Encore minoritaire au dernier trimestre 2011 avec seulement 20 % des abonnés (hors prépayés), ce type de forfaits a explosé suite à l'arrivée de Free Mobile, pour atteindre la barre symbolique des 33 % fin 2012 en France métropolitaine, puis plus de 40 % à la dernière rentrée scolaire. Aujourd'hui, tout du moins à la date du 31 mars 2014, 45,5 % des forfaits sont sans engagement. Un taux historique, en hausse de 1,7 point en trois mois et de 9,2 points en un an. De quoi dépasser les 50 % en fin d'année si tout va bien.
Ce succès du sans engagement est en grande partie lié aux forfaits à très bas prix proposés par la plupart des opérateurs, mais aussi par l'habitude que commencent à prendre les Français dans ce type de forfait. Être « esclave » d'un opérateur pendant un an ou pire deux ans est difficile quand on a goûté à la joie de pouvoir changer d'opérateur chaque mois aisément, ceci afin de pouvoir tester les différents services. Une situation qui doit ravir les associations de consommateurs, en particulier l'UFC-Que Choisir qui a durant de longues années lutté contre les effets pervers de l'engagement. Dans sa dernière étude sur le mobile, l'association notait d'ailleurs que le sans engagement permet aux clients de « changer d’opérateur quand ils le souhaitent, soit pour s’orienter vers les offres les moins chères compte tenu de leurs besoins, soit pour quitter un opérateur dont le réseau ne lui permet pas d’utiliser les services pour lesquels il paye dans des conditions qui lui paraissent optimales ».
Le M2M représente la moitié de la croissance du marché
Cette progression est sans surprise liée à la croissance globale du secteur mobile. On compte ainsi désormais 77,580 millions de cartes SIM en circulation, en hausse de 746 000 en trois mois et de 3,88 millions en un an. Si l'on exclut le marché florissant du Machine to Machine (M2M), la croissance est toutefois moins impressionnante, avec seulement 70,304 millions de cartes SIM, en progression de 360 000 en trois mois et de 1,92 million en un an. Des chiffres qui prouvent l'importance gigantesque du M2M aujourd'hui, qui dépasse donc les 7 millions de forfaits.
Sans surprise, ces fortes augmentations sont en partie compensées par la chute dramatique des clients prépayés, qui maigrissent à vue d'œil. Ils ne sont désormais plus que 15,324 millions à la date du 31 mars 2013, soit une chute non négligeable de quasi 2 millions de clients en un an. Ce premier trimestre 2014, avec une baisse de 343 000 clients prépayés, est néanmoins incomparable au premier trimestre 2013, qui avait accusé une chute exceptionnelle de 925 000 cartes SIM.
Résultat, le taux de pénétration du mobile a peu progressé lors de ce premier trimestre, avec 117,9 % (+0,6 point), à la fois du fait de la plus faible croissance du marché, mais aussi de la mise à jour de la population, qui a crû de quasi 300 000 personnes au cours de l'année 2013. Hors M2M, le taux de pénétration est même de 106,8 %.
Les MVNO enfin de retour ?
Autre donnée importante fournie par l'ARCEP, les MVNO, après une année 2012 en régression et une année 2013 plutôt stable, a enfin retrouvé des couleurs en ce début d'année 2014 avec 8,455 millions de clients, soit tout de même une croissance de 338 000 cartes SIM en trois mois et 742 000 en un an. Aujourd'hui, les opérateurs dits virtuels détiennent ainsi 11,3 % du marché, soit un taux proche de son record de 11,4 % atteint il y a deux ans.
Il faut toutefois préciser que selon l'ARCEP, les données de ce premier trimestre 2014 sont faussées par l'intégration de clients « d'une partie du parc des ORM au parc des MVNO », sachant que ORM signifie opérateurs de réseaux mobiles, soit Orange,SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile. Or il n'est pas indiqué quelle est l'importance de cette partie. En l'absence de précision, il est donc difficile de savoir si les opérateurs virtuels ont réellement rebondi ou non en ce début d'année 2014.
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