A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/contre-google-400-acteurs-du-numerique-en-appellent-a-la-commission-europeenne-39801159.htm
Juridique : Sitôt créé, l'Open Internet Project attaque comme prévu Google et dénonce auprès de la Commission européenne sa position "anti-concurrentielle" et ses "abus de position dominante".
Juridique : Sitôt créé, l'Open Internet Project attaque comme prévu Google et dénonce auprès de la Commission européenne sa position "anti-concurrentielle" et ses "abus de position dominante".
L'Open Internet Project (OIP), qui regroupe 400 acteurs européens du numérique (parmi lesquels le syndicat Geste, Lagardère, Axel Springer, CCM Benckmark), n'avait pas caché ses ambitions. Sitôt constitué et adoubé par Arnaud Montebourg, le groupe passe à l'offensive, selon l'AFP.
Sa cible est de taille : Google. Après diverses tentatives de dénonciation des potentiels "abus de position dominantes" et "pratiques anti-concurrentielles", les 400 acteurs du numérique tentent donc de faire front commun et en réfèrent directement à la Commission européenne.
Un premier front commun
Celle-ci a été saisie d'une plainte officielle contre le géant, par le biais de la direction générale de la concurrence, basée à Bruxelles. Sont mises dans le panier diverses pratiques : manipulation des résultats de recherche, détournement de trafic, etc. Quant aux propositions récemment faites par Google et acceptées par la Commission européenne via une première procédure, elles sont jugées largement insuffisantes par l'OIP.
Auparavant, une bonne partie de ces acteurs s'étaient déjà engagés dans des plaintes ou des opérations de lobbying à l'encontre du géant. La Lex Google en Allemagne, sa version très édulcorée - un fonds de modernisation de la presse - en France, le bras de fer entre les voyagistes et le géant, jusqu'à la récente polémique sur le positionnement des services concurrents à Google... Aucune initiative n'avait opposé un tel front contre le géant.
La Commission européenne, qui a pu aboutir à un compromis avec Google sur certains dossiers, devra cette fois bel et bien plonger son nez dans le dossier. L'OIP lui demande en tous cas officiellement de "conduire une analyse exhaustive de toutes les pratiques anticoncurrentielles de Google", rapporte l'AFP.
Le ministre français de l'Economie, Arnaud Montebourg, est sur la même longueur d'onde : "Je n’entends pas admettre que l’Europe et la France deviennent les colonies numériques des États-Unis. Le numérique est un univers de « winner takes all », où le vainqueur remporte tout, ce qui favorise la constitution de monopoles extravagants. Le monopole de fait de Google sur les moteurs de recherche, qui constituent la porte d’entrée principale vers le web, soulève des enjeux de souveraineté et de concurrence importants".
Et de poursuivre : "Afin d’empêcher tout abus du pouvoir exorbitant entre les mains de Google, il convient de mettre en place une régulation ad hoc de son monopole. Nous allons présenter dans les semaines qui viennent des mesures coordonnées en ce sens. Il en va de la souveraineté numérique de la France, tant du point de vue économique que sur des enjeux démocratiques".
Et de poursuivre : "Afin d’empêcher tout abus du pouvoir exorbitant entre les mains de Google, il convient de mettre en place une régulation ad hoc de son monopole. Nous allons présenter dans les semaines qui viennent des mesures coordonnées en ce sens. Il en va de la souveraineté numérique de la France, tant du point de vue économique que sur des enjeux démocratiques".
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