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Par Kenza ADEÏDA 29 avril 2014
Par Kenza ADEÏDA 29 avril 2014
A l’issue de 7 années de collaboration dans le cadre de leur appel à projets commun RIAM*, le Centre national de cinématographie (CNC) et Bpifrance publient le bilan 2011-2013 des innovations dans le secteur audiovisuel.
La révolution du numérique représente aujourd'hui un réel impact pour les industries culturelles, y compris le secteur de l'audiovisuel. Ce dernier se retrouve aujourd'hui au carrefour de la création artistique et du savoir-faire technique. Afin de répondre aux enjeux de ce secteur, le Réseau Recherche et Innovation en Audiovisuel et Multimédia s'est fédéré. Fruit du partenariat entre le CNC et Bpifrance, ce dispositif a pour ambition de propulser l'innovation dans le secteur audiovisuel. Pour cela, des solutions de financements ont été mises en place pour les programmes de Recherche et développement (R&D) des entreprises dans les domaines de la production, du traitement, de la distribution et de la publication d'images et de sons débouchant sur des nouveaux biens ou services innovants. Le financement vise à couvrir diverses dépenses internes comme externes pour la conception et la définition du projet, les études de faisabilité commerciale et technique, la mise au point de l'innovation (R&D), la réalisation de prototypes ou maquettes, le dépôt ou l'extension de brevet, la préparation du lancement industriel, la recherche de partenaires, etc. Le bilan publié ce mois-ci souligne notamment l'importance donnée aux projets proches du marché et des nouveaux usages du public.
Des critères proches des usages
Le RIAM, ouvert aux projets monopartenaires et aux projets collaboratifs sans lien avec des laboratoires publics de recherche, a donc pour vocation à financer les projets de R&D mais propose aussi une aide quant à leur faisabilité. Il s’agit plus précisément d’identifier les verrous spécifiques (technologiques, juridiques, business models) à lever avant la mise en place du projet. L’aide à la R&D doit pour sa part encourager la commercialisation d’une nouvelle offre ou d’un nouveau produit soit une amélioration notable du processus de production interne. En somme, le bilan témoigne d'une volonté de s'inscrire dans une démarche de ruptures technologiques entraînant des innovations d'usages et de services. Aussi, le RIAM a lancé en mars 2013 un appel thématique en faveur du développement d'outils innovants sur le marché de la vidéo à la demande (VOD) et ce afin de répondre à la croissance de cet usage. Le nombre de projets labellisés autour de la VOD entre 2012 et 2013 a doublé. De plus, afin de consolider le rôle et l'impact du dispositif, depuis 2014, l'appel à projet RIAM est désormais ouvert aux grandes entreprises dont l’effectif est supérieur à 2 000 personnes (jusqu'ici fermé aux entreprises supérieures à 2000 personnes). Au final, sur les 90 projets labellisés, près de 65 % des projets, représentant 78% des financements ont proposé des ruptures technologiques majeures dont découlent de vraies innovations d'usages. Le distributeur de télévision OTT Tevolution par exemple. Celui-ci distribue des services de TV linéaires et non linéaires via une box hybride TNT/OTT en direct et au travers d’éditeurs, distributeurs et opérateurs.
Quatre ambitions
En outre, le projet se veut ouvert sur l'international et a pour ambition de promouvoir un écosystème français compétitif dans ce secteur au niveau mondial. Quatre ambitions ressortent de ce bilan. La première est d'offrir de nouvelles expériences aux joueurs et aux "spect-acteurs", en s’appuyant sur l’essor des tablettes ou de la télévision connectée. Par exemple, Stupeflix Mobile propose une plateforme de montage vidéo automatique sur Internet. La deuxième ambition est d'atteindre l’excellence visuelle ou sonore, à haute valeur ajoutée technologique. Ainsi, Stereolabs a développé le projet AVP3D permettant de contrôler la 3D-relief sur le tournage. Ces projets s'attaquent au perfectionnement d'un des maillons de la chaîne de fabrication des oeuvres. Ici, on retrouve des interactions avec des laboratoires publics de recherche. La troisième s'articule autour du renouvellement des chaînes de fabrication des oeuvres et s'intéresse aux questions de productivité et de chaîne de fabrication. Firefly Cinema est un projet qui développe FireDay et offre une gestion automatisée des rushes sur le tournage. Enfin, la dernière ambition est de faire circuler les oeuvres et promouvoir l’offre légale. Ici, il s'agit du développement de plateformes et outils numériques permettant la promotion d'oeuvres auprès du public. Cinema Defacto a donc été soutenu pour son projet "La 7ème salle" une plateforme de cinéma à la demande.
*Recherche et Innovation en Audiovisuel et Multimédia
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