mardi 11 février 2014

Elle roule toute seule, ou presque !

A lire sur: http://www.usinenouvelle.com/article/elle-roule-toute-seule-ou-presque.N231782#xtor=EPR-192
Par PAR PAULINE DUCAMP - Publié le  | L'Usine Nouvelle n°3360
 
 D’ici à dix ans, la voiture pourra se passer de chauffeur. La prise de pouvoir du véhicule sur la conduite ne se fera que progressivement.
L’automobile n’a jamais aussi bien porté son nom. Après s’être affranchie de la force animale à la fin du XIXe siècle, elle est en passe de se débarrasser, avec l’avènement du véhicule autonome, de l’intelligence et de la vigilance humaines. Mercedescommercialise depuis l’automne 2013 une Classe S qui se déplace seule à 30 km/h. Si le véhicule autonome tient plus de la longue marche que de la génération spontanée [lire ci-dessous], depuis trois ans, le Consumer electronic show (CES), dont l’édition 2014 vient d’avoir lieu à Las Vegas, est devenu un des rendez-vous incontournables de la filière automobile. "Ce n’est plus de la science-fiction, contrairement à il y a deux ou trois ans, estime Thierry Le Hay, le responsable pour l’innovation des systèmes embarqués chez PSA. Le véhicule 100% autonome n’est pas pour tout de suite, mais les niveaux d’automatisation s’accélèrent." Au centre de R & D de BMW à Munich (Allemagne), Werner Huber, le directeur du projet véhicule autonome, en dresse une typologie : "Le conducteur a d’abord conduit seul et utilisé l’assistance à la conduite comme le limitateur de vitesse. En 2008, l’assistance à la conduite a pris le contrôle sur le conducteur, avec le régulateur de vitesse. Nous en sommes à l’automatisation partielle : un X5 ou une i3 se déplacent seuls jusqu’à 40 km/h." En attendant la voiture autonome à haute vitesse, puis le véhicule totalement autonome.
À chaque étape franchie, force est de constater qu’il n’y a pas de révolution technologique. "Les équipements sont déjà dans la voiture : capteurs à ultrason, direction assistée électrique, Wi-Fi et… smartphones", liste Guillaume Devauchelle, le directeur de la R & D chez Valeo. Le régulateur de vitesse adaptatif permet de gérer longitudinalement la distance par rapport au véhicule qui précède dans la circulation. Beaucoup de fonctions mécaniques sont devenues électriques, donc plus faciles à automatiser. "Les capteurs se multiplient et comme le réseau de bord est multiplexé, l’information circule et est disponible partout. La voiture est comme un gros réseau informatique", précise Guillaume Duvauchelle.
L’enjeu réside dans la coordination des capteurs et des systèmes. "Rajouter des fonctions au véhicule est compliqué explique Philippe Chain, l’ancien directeur de la qualité chez Tesla. Cela ajoute à chaque fois de l’informatique, de plus en plus complexe. C’est un processus lent." On est bien loin du cœur de métier des constructeurs [lire aussi page 47]. D’autant plus que l’autonomie passe aussi par la communication entre les voitures. "Le véhicule autonome[…]

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