A lire sur: http://www.bigdataparis.com/article-julien-daubert-panasyuk.php
Par Julien Daubert-Panasyuk, cofondateur et directeur marketing de 10h11.
Nous
entendons parler de Datavisualisation depuis maintenant plusieurs mois.
Ce phénomène prend racine dans le traitement de la donnée complexe.
Infographie sur les réseaux sociaux, design innovant et interactif sur
internet, les productions se multiplient et nous ne connaissons pourtant
pas encore précisément ce mouvement. Julien Daubert-Panasyuk revient
vers nous pour nous introduire cette spécialité et éclaircir notre
compréhension liée à ce nouvel acteur du Big Data !
1/ En quoi la datavisualisation entre-t-elle dans le champ du Big Data ?
En
cohérence avec la montée en puissance du Big Data, les entreprises ont
commencé à se demander comment améliorer l’information et la
communication par rapport à ce phénomène. Nous savions exploiter des
bases de données, les croiser en grand nombre, mais le rendu visuel
manquait souvent d’interactivité et d’approche pédagogique pour répondre
aux besoins de l’ensemble des corps de métiers qui gravite autour du
Big Data. La force de la donnée est qu’elle est un langage universel,
encore fallait-il arriver à pouvoir l’exprimer, la simplifier et la
rendre compréhensible. Au départ du Big Data, le traitement de
l’information coûtait cher et la question de son esthétique ou de son
interactivité n’était pas admise. Aujourd’hui, le coût d’exploitation de
la donnée a considérablement chuté et notre capacité de stockage n’a
cessé de croître ! Finalement le marché du Big Data est arrivé à une
première maturité lui permettant d’accueillir un niveau de détails plus
important tel que la visualisation de données, dans son approche
esthétique comme dans son interactivité.
2/
On voit passer des infographies, des visualisations interactives, des
prototypes… Quels sont les différents types de datavisualisation ?
Finalement, comment savoir qu’est-ce qu’une datavisualisation ?
Le
champ est large ! On prend souvent en exemple David Mccandless pour ses
réalisations et ses ouvrages au design percutant. Si nous remontons le
temps, on se rend compte que la datavisualisation a commencé bien avant.
Nous pouvons prendre par exemple la création de la première timeline,
en 1753, par Jacques Barbeu-Dubourg, ou encore le premier tableau
paléométrique en 1782 qui permettait de visualiser et de comparer les
différentes tailles des villes au XVIIIe siècle. Disons qu’une
datavisualisation est simplement l’expression de la donnée par une
représentation visuelle. C’est dans le contexte, l’efficience et la
subtilité de la représentation visuelle que se trouvent l’intérêt et la
rentabilité de ce secteur d’activité. Il est vrai que l’infographie
rentre dans le champ de la visualisation de données, car elle exploite
des informations de manière ludique pour son lecteur, mais nous
parlerons de datavisualisation essentiellement dans des productions web,
interactives, et qui apportent une valeur d’usage dans l’expression de
la donnée. L’innovation se trouve dans la valeur d’usage pour
l’utilisateur.
3/ Quels sont les objectifs d’une visualisation de données ? Comment qualifieriez-vous ce nouveau besoin ?
Au
cours des dernières années, nous avons vu naître plusieurs mouvements
dans l’information et la communication sur internet. Dans les années
2000, il fallait simplement être sur internet, avoir un site pour être
visible. Un peu plus tard, les entreprises se sont intéressées aux
questions de ranking, il fallait être sur internet et être n°1 sur les
moteurs de recherche. En réponse à cette problématique, nous avons vu
fleurir des sites médias pour de nombreuses marques, les entreprises
sont devenues leur propre producteur de contenus multimédias (articles,
photos, vidéos, blogs…). À l’heure actuelle, les entreprises doivent
comprendre comment valoriser l’ensemble de ces contenus producteurs de
données auprès de leur public cible comme en interne auprès de la
hiérarchie. La visualisation de données répond à ce double enjeu. Nous
ne cessons de produire du contenu et nous savons le mesurer : il faut
désormais en faire une synthèse efficiente. Phénomène amplifié par la
crise économique, beaucoup d’entreprises ressentent le besoin de
valoriser leur productivité par la donnée : c’est l’objectif de la
datavisualisation !
4/ Comment envisagez-vous l’avenir de cette profession ?
La
problématique du Big Data va continuer à se développer dans les
entreprises. Comprendre le fonctionnement de son organisation de manière
pragmatique, par la donnée, est l’objectif de l’informatique. Il ne
faut pas tomber dans la vision Big Brother, simplement comprendre ce que
nous sommes en train de faire avec nos outils de mesure et nos flux de
données. La visualisation permet de voir les données autrement et de
gagner du temps dans sa compréhension. Son futur se trouve dans notre
capacité à croiser les données et à les rendre visuellement consultables
sur tout type de support en mobilité. La visualisation de données doit
servir l’aide à la décision et la prévision à toute échelle de notre
société. Lorsque nous observons l’évolution de l’utilisation de la
donnée cartographique des 3 dernières années, nous nous rendons bien
compte que d’autres secteurs d’activités vont être réinventés avec la
même pertinence visuelle parce que la technologie détient aujourd’hui la
capacité à retranscrire nos données pour qu’elles répondent aux
plaisirs de nos yeux comme aux volontés de notre corps.
Quelques information sur l’auteur :
"My personnal business goal is to imagine and work out the communication strategy.
Nowadays, I’m focused on datavisualisation, an innovative processing aimed to help the companies having need in the Big Data.
I teach digital communication and data visualization at Bordeaux University and private schools (BEM, ESCEN).
I enjoy talking about datavisualisation."
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