A lire sur: http://www.ecommercemag.fr/Breves/Mobile-la-revolution-programmee-du-e-tourisme-53577.htm
Par François DESCHAMPS, 09/07/2013
Les réservations de chambres d'hôtels via
les smartphones explosent, au même titre que celles effectuées pour le
soir même. Un terrain propice à l'émergence d'un nouveau modèle
d'applications mobiles, favorisant des offres quotidiennement
renouvelées, à des prix très agressifs.
Quel voyageur ne s'est pas retrouvé au moins une fois dans la
situation de réserver une chambre d'hôtel pour le soir même? Par
ailleurs, quel hôtelier peut honnêtement se prévaloir de faire le plein
de réservations tous les jours? Voilà deux problématiques qu'ont choisi
de prendre à bras le corps les spécialistes de la réservation de
chambres d'hôtels sur Internet, tentant d'y apporter une réponse
bénéfique pour les voyageurs.
Pour cela, ils bénéficient d'un outil de premier choix : le smartphone. La France, à elle seule, compte 24,1 millions de mobinautes et le m-commerce y a progressé de plus de 100% en 2012 (chiffre Fevad). L'e-tourisme est estimé à 17,7 milliards d'euros dans l'hexagone. "D'ici à 2014, les réservations sur mobiles devraient représenter près de 20% du chiffre d'affaires généré par le voyage d'affaires", indique Emmanuel Ebray, directeur général France de HRS.
Mieux encore, celui-ci estime que plus de la moitié des réservations sur HRS sont effectuées le jour-J. Car les voyageurs, chevronnés ou novices, le savent bien, il restera toujours de la place pour eux dans un hôtel. Et ils ont raison. En effet, selon les chiffres de l'Insee publiés en avril 2013, le taux moyen d'occupation des hôtels français avoisine les 66%.
Cette réalité, les professionnels de la réservation en ligne comptent bien en tirer profit. Aussi, depuis quelques mois, les applications mobiles de réservations de chambres d'hôtels pour le soir même, abondent sur les magasins d'applications. HRS et Booking.com, deux mastodontes du secteur, ont respectivement lancé, fin 2012 "Hotels Now" et "Tonight", deux applis dédiées aux offres de dernière minute.
Et ça marche. "Notre application a été téléchargée plus de 750 000 fois en cinq mois", assure Emmanuel Ebray. HRS possède un coeur de cible essentiellement composé de voyageurs d'affaires: "ils représentent plus de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour le marché de l'hôtellerie". Néanmoins, Emmanuel Ebray est surpris de constater un réel engouement du grand public pour l'application Hotels Now. Et pour cause, le modèle sur lequel elle repose ne manque pas d'atouts.
C'est notamment le cas de l'application américaine 100% mobile "Hotel Tonight", lancée en France début 2013. Elle propose des offres pour les villes de Paris, Lyon, Nice, Bordeaux et Lille, et sélectionne elle-même les hôtels, après vérification de la qualité de l'établissement. "Nous envoyons un photographe sur place pour mettre en valeur les hôtels, puis éditons un vrai profil éditorial pour chacun d'entre eux", souligne Antonin Cohen, responsable France de Hotel Tonight.
Déployée à travers 12 pays dans le monde, sur plus de 100 destinations, Hotel Tonight revendique plus de 2 500 partenaires hôteliers, et compte plus de 5 millions de téléchargements. Créée en 2011, la société a déjà levé pas moins de 35 millions de dollars, c'est dire si le modèle plaît aux investisseurs. Antonin Cohen est convaincu de la pérennité du modèle. "Nous combinons la facilité de réservation puisqu'elle se limite à trois clics, à la qualité de nos offres, valorisant ainsi l'expérience utilisateurs".
En effet, Hotel Tonight propose quotidiennement une sélection de trois offres par ville (à l'exception de Paris, qui comprend trois offres pour la Rive gauche, et trois autres pour la Rive droite). Le tarif est garanti comme le plus bas du marché. Ces trois offres correspondent à trois niveaux de prix, selon le positionnement de l'établissement hôtelier. Équité oblige, la sélection ne porte pas toujours sur les mêmes hôtels. Enfin, sous peu, Hotel Tonight mettra en avant une quatrième offre qui est fonction du profil de l'utilisateur et de sa position géographique.
Pour l'hôtelier, Hotel Tonight est un canal de vente complémentaire, et donc une source de profits additionnels, puisque seules les chambres encore libres sont mises en avant. Le modèle économique est simple, comme bien souvent il repose sur une commission prélevée sur chaque transaction. La tranche moyenne du marché variant en moyenne entre 15% et 20%. Mais certaines sociétés vont plus loin encore, dans l'agressivité tarifaire.
Sa particularité? Les prix des chambres descendent centime par centime, tout au long de la journée. In fine, les réductions peuvent atteindre jusqu'à -70%. En revanche, impossible de réserver pour le lendemain, ou le surlendemain, la société se spécialise sur le "very last-minute", et ne met en vente que des chambres invendues.
"Nous avons une approche sensiblement différente des autres applications, explique Nicolas Salin, cofondateur de Verylastroom. Chez nous, peu importe l'hôtel et son niveau de gamme, tout le monde est bienvenu". Le mode de fonctionnement est clair : plus les tarifs de l'hôtelier sont bas, plus son établissement remonte dans le classement lorsqu'un mobinaute exécute une recherche.
Un modèle qui pourra séduire plus d'un internaute, mais qui pourrait effrayer certains hôteliers, peu désireux de rogner leur marge. Car à trop vouloir brader, le risque serait d'habituer les mobinautes à systématiquement réserver à la toute dernière minute. Un comportement, à terme, qui pourrait se révéler fatal pour les hôteliers les plus fragiles.
Pour cela, ils bénéficient d'un outil de premier choix : le smartphone. La France, à elle seule, compte 24,1 millions de mobinautes et le m-commerce y a progressé de plus de 100% en 2012 (chiffre Fevad). L'e-tourisme est estimé à 17,7 milliards d'euros dans l'hexagone. "D'ici à 2014, les réservations sur mobiles devraient représenter près de 20% du chiffre d'affaires généré par le voyage d'affaires", indique Emmanuel Ebray, directeur général France de HRS.
Mieux encore, celui-ci estime que plus de la moitié des réservations sur HRS sont effectuées le jour-J. Car les voyageurs, chevronnés ou novices, le savent bien, il restera toujours de la place pour eux dans un hôtel. Et ils ont raison. En effet, selon les chiffres de l'Insee publiés en avril 2013, le taux moyen d'occupation des hôtels français avoisine les 66%.
Cette réalité, les professionnels de la réservation en ligne comptent bien en tirer profit. Aussi, depuis quelques mois, les applications mobiles de réservations de chambres d'hôtels pour le soir même, abondent sur les magasins d'applications. HRS et Booking.com, deux mastodontes du secteur, ont respectivement lancé, fin 2012 "Hotels Now" et "Tonight", deux applis dédiées aux offres de dernière minute.
Et ça marche. "Notre application a été téléchargée plus de 750 000 fois en cinq mois", assure Emmanuel Ebray. HRS possède un coeur de cible essentiellement composé de voyageurs d'affaires: "ils représentent plus de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour le marché de l'hôtellerie". Néanmoins, Emmanuel Ebray est surpris de constater un réel engouement du grand public pour l'application Hotels Now. Et pour cause, le modèle sur lequel elle repose ne manque pas d'atouts.
Prix et praticité, la combinaison gagnante
Ces applications présentent de véritables attraits pour tous les voyageurs. Concrètement, elles proposent des chambres d'hôtels à prix cassés, selon une localité choisie par le mobinaute, ou via la géolocalisation, selon les fonctionnalités embarquées au sein de l'appli.C'est notamment le cas de l'application américaine 100% mobile "Hotel Tonight", lancée en France début 2013. Elle propose des offres pour les villes de Paris, Lyon, Nice, Bordeaux et Lille, et sélectionne elle-même les hôtels, après vérification de la qualité de l'établissement. "Nous envoyons un photographe sur place pour mettre en valeur les hôtels, puis éditons un vrai profil éditorial pour chacun d'entre eux", souligne Antonin Cohen, responsable France de Hotel Tonight.
Déployée à travers 12 pays dans le monde, sur plus de 100 destinations, Hotel Tonight revendique plus de 2 500 partenaires hôteliers, et compte plus de 5 millions de téléchargements. Créée en 2011, la société a déjà levé pas moins de 35 millions de dollars, c'est dire si le modèle plaît aux investisseurs. Antonin Cohen est convaincu de la pérennité du modèle. "Nous combinons la facilité de réservation puisqu'elle se limite à trois clics, à la qualité de nos offres, valorisant ainsi l'expérience utilisateurs".
En effet, Hotel Tonight propose quotidiennement une sélection de trois offres par ville (à l'exception de Paris, qui comprend trois offres pour la Rive gauche, et trois autres pour la Rive droite). Le tarif est garanti comme le plus bas du marché. Ces trois offres correspondent à trois niveaux de prix, selon le positionnement de l'établissement hôtelier. Équité oblige, la sélection ne porte pas toujours sur les mêmes hôtels. Enfin, sous peu, Hotel Tonight mettra en avant une quatrième offre qui est fonction du profil de l'utilisateur et de sa position géographique.
Pour l'hôtelier, Hotel Tonight est un canal de vente complémentaire, et donc une source de profits additionnels, puisque seules les chambres encore libres sont mises en avant. Le modèle économique est simple, comme bien souvent il repose sur une commission prélevée sur chaque transaction. La tranche moyenne du marché variant en moyenne entre 15% et 20%. Mais certaines sociétés vont plus loin encore, dans l'agressivité tarifaire.
Des tarifs dégressifs tout au long de la journée
VeryLastRoom est une startup marseillaise éditant une application 100% mobile éponyme. Comme HRS et Hotel Tonight, elle propose des promotions quotidiennes sur des chambres d'hôtels à réserver pour le soir-même.Sa particularité? Les prix des chambres descendent centime par centime, tout au long de la journée. In fine, les réductions peuvent atteindre jusqu'à -70%. En revanche, impossible de réserver pour le lendemain, ou le surlendemain, la société se spécialise sur le "very last-minute", et ne met en vente que des chambres invendues.
"Nous avons une approche sensiblement différente des autres applications, explique Nicolas Salin, cofondateur de Verylastroom. Chez nous, peu importe l'hôtel et son niveau de gamme, tout le monde est bienvenu". Le mode de fonctionnement est clair : plus les tarifs de l'hôtelier sont bas, plus son établissement remonte dans le classement lorsqu'un mobinaute exécute une recherche.
Un modèle qui pourra séduire plus d'un internaute, mais qui pourrait effrayer certains hôteliers, peu désireux de rogner leur marge. Car à trop vouloir brader, le risque serait d'habituer les mobinautes à systématiquement réserver à la toute dernière minute. Un comportement, à terme, qui pourrait se révéler fatal pour les hôteliers les plus fragiles.
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