Pour gérer le trafic de données générées
par les réseaux mobiles, tout en permettant à chacun d'y avoir accès,
l'Europe met en place des solutions basées sur le cloud alors que
certains disent que cela ne sera possible qu'avec une connexion filaire.
L'augmentation du nombre de
smartphones en circulation capables de délivrer le streaming audio et
vidéo conduit à une croissance exponentielle du volume du trafic
acheminé par les réseaux mobiles. Si bien que les prévisions laissent
penser que d'ici à 2020, cette croissance va se poursuivre jusqu'à
atteindre le centuple de sa taille actuelle. Pour tenter de gérer cela,
l'Europe s'est fixé une stratégie numérique qui a pour objectif de
fournir des taux d'au moins 30Mbit/seconde de données à tous les
citoyens de l'UE d'ici à 2020 avec 50% d'entre eux pouvant accéder à
Internet avec au moins 100 Mbit/seconde. Comment parvenir à cela ?
L'étude «
Cloud technologies will improve performance and efficiency of mobile networks » menée par l'
Institute IMDEA Networks
en juillet 2013 explique qu'au vu des tendances actuelles sur l'accès à
l'Internet mobile, ces objectifs ne pourront être atteints qu'avec une
connectivité filaire – et non sans fil – mais cela exige une capacité
d'accès mobile beaucoup plus grande. Pour cela, des réseaux très denses
de « petites cellules » (small cells) de faible puissance, doivent être
mis en place.
Plusieurs approches possibles...
Mais les petites cellules -- qui sont des noeuds de faible puissance
pouvant aller de dix mètres à un ou deux kilomètres et qui servent de
bornes d’accès -- doivent encore faire face à plusieurs défis. Tout
d'abord, elles requièrent un haut niveau de coordination pour traiter
l'interférence inter-cellulaire. De plus, les solutions hétérogènes de
réseau central doivent être utilisées pour connecter les cellules de
petites tailles au cœur de ce dernier. Et enfin, en raison des
fluctuations spatiales et temporelles, il y a une forte probabilité que
la plupart des stations de base ne parviennent pas ou très peu à
acheminer le trafic, conduisant à un gaspillage d'énergie très élevé.
Une autre solution est alors possible : un traitement centralisé qui, en
exploitant le fait que les données issues de toutes les stations de
base sont centralisées au même endroit, offre la possibilité de
contrôler le réseau d'accès dans son ensemble. Cela permettrait de
désactiver sélectivement les stations de base inutiles, entraînant ainsi
des économies d'énergie substantielles.
… Mais une seule valable
Cloud RAN (
C-RAN)
s'est récemment penché sur cette technologie qui s'appuie sur des
techniques de cloud pour centraliser les ressources informatiques de
réseau mobile. Concrètement plusieurs sites sont reliés à une unité
centrale « le cloud », qui se charge d'effectuer le traitement des flux.
Mais l'hypothèse formulée plus haut sur les liaisons terrestres à haut
débit ne se fait pas si facilement, car il faut compter sur des
technologies de liaison sans fil. Pour remédier à cela, le projet iJoin
propose un nouveau concept de « Radio Access Network-as-a-Service »
(RANaaS) qui fournit une répartition optimale de la fonctionnalité de
réseau RAN entre le réseau mobile et le cloud. Cette répartition tient
compte non seulement des avantages de calcul de l'utilisation du cloud,
mais aussi des coûts de la bande passante. Avec l'architecture iJoin, la
fonctionnalité RAN est centralisée à travers une plateforme IT ouverte
basée sur une infrastructure en cloud. En plus de réduire
significativement les coûts pour les opérateurs, ce concept a la
capacité d'ouvrir le marché RAN/réseau capillaire pour les nouveaux
acteurs tels que les fournisseurs et les prestataires de plateformes
basées sur une infrastructure en cloud.
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