jeudi 28 novembre 2013

NFC : le bioimplant xNT pour vos mots de passe

A lire sur: http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/electronique-nfc-bioimplant-xnt-vos-mots-passe-50404/#xtor=EPR-17-%5BQUOTIDIENNE%5D-20131125-%5BACTU-NFC-:-le-bioimplant-xNT-pour-vos-mots-de-passe%5D

La start-up américaine Dangerous Things a créé le premier implant sous-cutané compatible avec la technologie sans fil NFC. Une fois logé dans la main, il peut interagir avec des terminaux compatibles pour déverrouiller un ordinateur ou un smartphone, accéder à un bâtiment ou encore partager des informations sur les réseaux sociaux. La campagne de financement lancée sur Indiegogo a dépassé l’objectif initial en moins d’une semaine.

Le bioimplant xNT peut être programmé pour accomplir un certain nombre de tâches, comme déverrouiller l’accès à un terminal (smartphone, tablette, ordinateur), entrer dans un bâtiment ou ouvrir une voiture, mais aussi partager des contenus numériques sur les réseaux sociaux. Dangerous Things entend faire évoluer le concept en rendant son projet ouvert. © Dangerous Things
On entend actuellement beaucoup parler de solutions alternatives aux mots de passe et autres codes d’accès qui ne cessent de se multiplier et compliquent la vie des usagers. Nombreux sont les laboratoires de recherche et les entreprises qui réfléchissent à d’autres solutions techniques, à la fois plus simples et plus sûres. Ainsi Google explore-t-il l’option d’une bague électronique qui remplacerait tous les mots de passe. L’université de Californie à Berkeley réfléchit de son côté au moyen d’utiliser les ondes cérébralespour contrôler un système d’authentification. Citons encore les travaux menés à partir du mouvement des yeux, des battements du cœur ou de la frappe au clavier.
Il existe également une autre piste, moins empruntée celle-là, qui consiste à utiliser des bioimplants pour servir de sésames. C’est la voie qu’a choisie Dangerous Things, une start-up américaine créée l’année dernière. Elle a mis au point un implant de la taille d’un grain de riz (2 x 12 mm) qui est compatible avec la technologie de communication en champ proche, ou NFC (near field communication). Cet implant nommé xNT peut dialoguer avec des terminaux équipés de puces NFC, comme les smartphones ou lestablettes, et faire office de système d’authentification pour les déverrouiller. Mais il peut également servir à échanger des données, comme une adresse Internet (URL), une vidéo YouTube, ou bien des coordonnées de contact (téléphone, adresse, courriel, etc.).
Dangerous Things a fabriqué quatre prototypes de son bioimplant xNT qui sont actuellement testés par des volontaires. Tous assurent que la pose n’a pas été douloureuse et que l’implant, situé dans la main entre le pouce et l’index, ne provoque aucune gêne particulière.
Dangerous Things a fabriqué quatre prototypes de son bioimplant xNT qui sont actuellement testés par des volontaires. Tous assurent que la pose n’a pas été douloureuse et que l’implant, situé dans la main entre le pouce et l’index, ne provoque aucune gêne particulière. © Dangerous Things
Selon Amal Graafstra, le fondateur de Dangerous Things, il s’agit d’une première mondiale. L’implant se présente sous la forme d’une capsule en bioverre qui contient une étiquette électronique RFID compatible avec un marqueur NFC type 2, le tout étant stérilisé avec de l’oxyde d’éthylène. Il doit être implanté dans la main, dans la zone située entre le pouce et l’index. Le standard NFC type 2 signifie que l’implant xNT est lisible et réinscriptible. Il dispose d’une mémoire de 144 octets de capacité et supporte la norme ISO 14443A, ce qui lui permet de fonctionner avec les lecteurs NFC qui servent par exemple à déverrouiller une porte, démarrer une voiture ou se connecter à unordinateur.

Projet de puce NFC qui deviendra open source

Amal Graafstra porte lui-même deux implants, dont l’un depuis 2005. Il explique qu’il s’en sert au quotidien pour ouvrir sa porte d’entrée, déverrouiller la serrure de sa voiture ou encore accéder à son ordinateur. Par ailleurs, quatre volontaires ont accepté de se faire implanter un prototype xNT. Sur la page de questions-réponses du site de Dangerous Things, on apprend que l’implant résiste aux examens IRM, ne déclenche pas l’alarme des portiques de sécurité ni des détecteurs de métaux et ne présente aucun risque si la personne se sert d’un four à induction. Sa pose peut être réalisée par un médecin, une infirmière ou des spécialistes du piercing.
Dangerous Things a l’intention de développer un écosystème d’applications en créant une plateforme open source afin d’inciter la communauté des développeurs à imaginer de nouveaux usages. Pour mener à bien ce projet, l’entreprise a lancé une campagne de financement sur Indiegogo avec un objectif de 8.000 dollars (5.900 euros environ). Cette somme a été atteinte en moins d’une semaine, et le projet a dépassé le cap des 17.000 dollars. Dangerous Things espère pouvoir lancer l’implant xNT en février prochain. Il sera vendu au prix de 99 dollars et livré avec son kit d’implantation (seringue intradermique). La société indique que les commandes effectuées en dehors des États-Unis seront expédiées dans tous les pays pris en charge par le service postal américain. Mais autant le dire, cette solution s’adresse pour le moment à une poignée de passionnés un peu téméraires qui ont envie de jouer les pionniers.

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