Les nouveaux usages d'aujourd'hui seront les business de demain. Revue de presse sur les tendances et évolutions technologiques utiles. http://theitwatcher.fr/.
dimanche 11 décembre 2011
La tablette, environnement de travail de demain ? Non, peut-être après-demain alors...
Débat - 95% des tablettes vendues en France en 2011 sont destinées au grand-public. Les entreprises, elles, explorent, tâtonnent encore. Mais hormis pour des populations spécifiques d’utilisateurs, et pour des raisons de coûts et d’usages, la tablette ne peut prétendre se substituer à un PC.
Les tablettes tactiles sont sur le marché depuis moins de deux ans. Dans les entreprises, elles ne font pas encore office d’outils de travail standards, même si des pilotes – sur des populations ciblées d’utilisateurs – se penchent sur les usages professionnels.
Et à l’avenir, le poste de travail sera-t-il une tablette ? Les chiffres tendraient à indiquer le contraire. En France, ce sont 2,7 millions de tablettes qui devraient se vendre cette année estime IDC. En 2012, le cabinet table sur un peu plus de 4 millions.
1 million de tablettes entreprise d'ici 2015
Mais plus de 95% de ces appareils sont acquis par le grand-public. En 2012, la part restera élevée, de l’ordre de 93%. Il faudra attendre l’horizon 2015 pour qu’un marché de la tablette d’entreprise, d’envergure (1 million d’unités), se développe.
C’est bien peu par rapport à un parc de PC d’entreprise estimé à 16 millions de machines en France. Difficile d’imaginer qu’une simple tablette puisse remplacer un poste de travail classique, même si l’ajout d’un dock et d’un clavier permet de gagner en confort sur des tâches de production (par opposition à la consommation de l’information) que la seule interface tactile complexifie.
Pour Nathalie Feeney d’IDC France, il est trop tôt pour trancher sur l’avenir de la tablette en entreprise. « Les technologies ne sont pas encore stabilisées. Il y a beaucoup d’OS, pas vraiment de standards. »
« Ce qu’il est intéressant de voir c’est que les salariés se projettent déjà dans l’utilisation de ces tablettes. Pour ces possesseurs de tablette, avec des améliorations, dont peut-être une meilleure ouverture au système d’information, il est perçu comme possible de réaliser plus de 50% de son travail grâce à une tablette » ajoute-t-elle encore.
25% des utilisateurs réalisent plus de 50% de leur activité sur tablette
Précision de taille néanmoins, ils sont seulement 25% de possesseurs de tablette interrogés à imaginer pouvoir réaliser plus de 50% de leur activité grâce à ce type de terminal. Les 75% restant ne pensent pas parvenir à réaliser au moins la moitié de leur activité. Comment dès lors imaginer la tablette faire office standard et supplanter le PC.
La tablette ne pourrait-elle pas alors être un appareil de complément à un ordinateur classique ? C’est une alternative… qui a comme principal inconvénient d’être coûteuse. Peu probable, ni sans doute souhaitable, qu’une telle pratique se généralise.
Chez Danone la politique est claire : un seul équipement par utilisateur, équipement qui peut donc être une tablette. Si un salarié souhaite un appareil supplémentaire, charge à lui de l’acheter et d’en assurer le support. L’entreprise interviendra pour ouvrir l’accès au réseau et appliquer la politique de sécurité.
La solution envisagée par certaines entreprises est une substitution de la tablette à un PC portable. Mais il s’agit à chaque fois de scénarios d’usage bien précis et de population d’utilisateurs spécifiques, comme par exemple des commerciaux et des cadres dirigeants.
Des cas concrets, mais sur des populations ciblées
Des applications réelles sont ainsi explorées pour la vente dans les boutiques de l’enseigne Nature & Découvertes. Le marketing de Natixis réfléchit à des usages pour des ingénieurs commerciaux. Le groupe pharmaceutique Roche envisage lui d’équiper ses attachés scientifiques.
C’est désormais chose faite pour le laboratoire Innothera qui a équipé sa force de vente d’iPad et a développé une application sous iOS, en fait un catalogue interactif des produits du groupe pharmaceutique.
Ces pilotes, et réalisations, permettent d’ailleurs de constater que Windows a pu être court-circuité. Pour freiner l’entrée d’OS alternatifs dans l’entreprise, Microsoft a pu jusqu’à présent compter sur la problématique de la compatibilité applicative. Les logiciels professionnels tendent ainsi à être essentiellement compatibles avec Windows.
Le succès d’iOS (combiné à l’adoption du SaaS) a encouragé les éditeurs à adapter leurs applications sur la plate-forme d’Apple et progressivement aussi sur Android. Ces éditeurs ont développé de véritables stratégies dans le domaine de la mobilité.
Un marché qui fragilise Microsoft
C’est le cas par exemple de SAP pour ses outils décisionnels ou d’IBM. Microsoft lui traine encore des pieds en dehors de WP7. Quant à Windows 8, conçu pour les tablettes, les analystes ne lui prêtent pas pour le moment un avenir glorieux. Quoique…
« On a parlé de Windows 8 avec des directions informatiques et un certain nombre de DSI attendent beaucoup de la prochaine version de l’OS. Ces derniers peuvent regretter l’absence de certaines fonctionnalités sur les produits actuels, et ils attendent de savoir si Windows comblera ces lacunes » déclare Nathalie Feeney d’IDC France
Mais Microsoft part avec un retard dont ses concurrents comptent bien tirer profit. « Il faut savoir qu’Apple, c’était en septembre ou octobre, a fait une grande réunion en Suisse avec des entreprises pour recueillir leurs besoins. Apple réfléchit très sérieusement à la façon d’intégrer les fonctionnalités et problématiques nécessaires aux entreprises » confie encore l’analyste.
http://www.zdnet.fr/actualites/la-tablette-environnement-de-travail-de-demain-non-peut-etre-apres-demain-alors-39766377.htm#xtor=EPR-100
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire