Le ministre de l'Industrie et de l'Economie numérique explique
les raisons du colloque Nouveau Monde 2.0 et évoque le rôle de
l'Internet après la présidence française du G20.
JDN. Pourquoi organiser un nouveau colloque après l'eG8 qui s'est déroulé en avril dernier à Paris ?
Eric Besson. Le colloque Nouveau Monde 2.0 a pour objectif de mettre en œuvre les principes de Deauville. En mai dernier, les chefs d'Etats et de gouvernements réunis en G8 ont adopté une déclaration par laquelle ils ont souhaité promouvoir un Internet libre, ouvert, accessible à tous ce qui nécessite que soient réunies un certain nombre de conditions, comme la sécurité des réseaux, la protection de la vie privée, ou la réduction des fractures numériques. Plutôt que de négocier une nouvelle déclaration, j'ai préféré que l'on associe à la discussion des ministres des chefs d'entreprises, des blogueurs pour concrétiser les objectifs de Deauville. Près d'une quinzaine de ministres étrangers ont répondu à ce rendez-vous. Le fil rouge, c'est la déclaration de Deauville et nous essayons d'avancer selon cette ligne directrice.
Seuls les ministres ont pu parler sécurité des réseaux. Que vous êtes-vous dit ?
La sécurité des réseaux est l'une de nos préoccupations prioritaires et fait déjà l'objet de beaucoup d'initiatives soit collectives, soit dans chacun de nos pays. Des chefs d'entreprises et des experts, spécialistes de la lutte contre le cyber-terrorisme sont venus expliquer aux différents ministres présents quels sont les nouveaux risques, les outils de lutte adaptées et les démarches à mettre en œuvre collectivement. Nous en avons ensuite débattu.
En 2012, les Etats-Unis prendront la présidence du G20. Internet étant déjà sous influence américaine, aura-t-il une place aussi centrale que sous la présidence française ?
Je constate que les Américains se sont déplacés aujourd'hui à Paris avec une délégation très importante. Leur secrétaire d'Etat en charge du numérique est venu avec plusieurs chefs d'entreprises. Nous avons travaillé main dans la main, et avons discuté de l'agenda à venir. Il ne faut pas essayer de piéger les Américains, de les mettre en accusation. Ils ont les plus grandes sociétés de services, l'Icann est une association de droit américain. Je me réjouis du dialogue que nous avons instauré avec les américains depuis un an. C'est par le dialogue qu'on avance, pas en pointant du doigt.
http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/nouveau-monde-2-0/?f_id_newsletter=5877&utm_source=benchmail&utm_medium=ML7&utm_campaign=E10209446&f_u=23951499
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Eric Besson © Journal du Net / Benoît Méli
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Eric Besson. Le colloque Nouveau Monde 2.0 a pour objectif de mettre en œuvre les principes de Deauville. En mai dernier, les chefs d'Etats et de gouvernements réunis en G8 ont adopté une déclaration par laquelle ils ont souhaité promouvoir un Internet libre, ouvert, accessible à tous ce qui nécessite que soient réunies un certain nombre de conditions, comme la sécurité des réseaux, la protection de la vie privée, ou la réduction des fractures numériques. Plutôt que de négocier une nouvelle déclaration, j'ai préféré que l'on associe à la discussion des ministres des chefs d'entreprises, des blogueurs pour concrétiser les objectifs de Deauville. Près d'une quinzaine de ministres étrangers ont répondu à ce rendez-vous. Le fil rouge, c'est la déclaration de Deauville et nous essayons d'avancer selon cette ligne directrice.
Seuls les ministres ont pu parler sécurité des réseaux. Que vous êtes-vous dit ?
La sécurité des réseaux est l'une de nos préoccupations prioritaires et fait déjà l'objet de beaucoup d'initiatives soit collectives, soit dans chacun de nos pays. Des chefs d'entreprises et des experts, spécialistes de la lutte contre le cyber-terrorisme sont venus expliquer aux différents ministres présents quels sont les nouveaux risques, les outils de lutte adaptées et les démarches à mettre en œuvre collectivement. Nous en avons ensuite débattu.
En 2012, les Etats-Unis prendront la présidence du G20. Internet étant déjà sous influence américaine, aura-t-il une place aussi centrale que sous la présidence française ?
Je constate que les Américains se sont déplacés aujourd'hui à Paris avec une délégation très importante. Leur secrétaire d'Etat en charge du numérique est venu avec plusieurs chefs d'entreprises. Nous avons travaillé main dans la main, et avons discuté de l'agenda à venir. Il ne faut pas essayer de piéger les Américains, de les mettre en accusation. Ils ont les plus grandes sociétés de services, l'Icann est une association de droit américain. Je me réjouis du dialogue que nous avons instauré avec les américains depuis un an. C'est par le dialogue qu'on avance, pas en pointant du doigt.
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