A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/secteur-pharmaceutique-favorise-une-approche-little-data-big-data_424285
La multiplication exponentielle des
données est un avantage indéniable pour l'industrie pharmaceutique, mais
comment rendre accessible et intelligible cette gigantesque masse?
Pour les professionnels de la pharmacologie, le développement des NTIC
et du stockage de données a fait naître une source d'informations d'une
profondeur et d'une pertinence encore peu égalée. Mais c'est cette même
masse qui rend les données difficile à utiliser et à trier pour répondre
à des attentes précises. C'est afin de clarifier cette nouvelle
problématique que la société Thomson Reuters a effectué une étude auprès des professionnels de l'industrie pharmaceutique, mettant en lumière les avantages et inconvénients du Big Data.
Et pour eux, la solution résiderait dans une approche “Little Data”,
qui consiste à morceler le flux d’informations en paquets de données se
recoupant autour d’un même sujet, permettrait ainsi de rendre
l’information utilisable sans pour autant en perdre l’exhaustivité.
Trop d'information en affecte la compréhension
Car en réalité l'ouverture de l'étude montre que chaque décennie
apporte ses problèmes de triage des données, depuis l'explosion des
brevets dans les années 1960 à l'apparition du séquençage dans les
années 2000. Si le problème n'est pas original, la quantité de données
en jeu l'est et la mise en place d'outils adaptés nécessaire. Et les
conclusions de l'étude sont sur ce sujet assez claires, le problème
n'est pas tant une question d'outils technologiques que celle de la
culture du rapport à l'information. Avec le désenflement des attentes
liées au Big Data, le tout savoir pour tout découvrir, les sociétés
pharmaceutiques, entre autres, sont enfin à même de développer des
approches permettant de lier information pertinente et utilisation
concrète. Le procédé Little Data commence d’ailleurs à
s’intégrer, notamment grâce à des outils de plus en plus sophistiqués de
triage, mais il faut encore accepter, pour les sociétés qui utilisent
de telles bases de données, que quantité ne signifie pas forcément
qualité.
Une information qui n'a jamais été aussi riche
Malgré leur angoisse face aux risques et à la difficulté de trier les
données, les sociétés pharmaceutiques interrogées reconnaissent à
l'unanimité les bienfaits du Big Data. Le travail pharmaceutique
consistant à mettre en lumière les relations entre protéines et
maladies, plus l'information est quantitativement importante et plus les
chances d'y trouver des données pertinentes en est augmentée. Mais
l'apport du Big Data dépasse la découverte de nouvelles corrélations
entre faits empiriques et développement de nouveaux produits, si 41% y
voient le principal enjeu, 26% soulèvent l'importance en termes de
compréhension des attentes du marché et un peu plus de 14% s'attachent à
l'amélioration du rapport au patient. En l’occurrence, grâce à
l'amélioration des technologies de séquençage génique, les
chercheurs sont à même de quantifier et singulariser les différentes
mutations possible d'un gène, rendant diagnostics et traitement d'autant
plus efficaces.
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