dimanche 11 décembre 2011

À Stanford, de la peau artificielle étirable

Par Andrew Nusca | 7 décembre 2011
La peau artificielle développée par des chercheurs est un film de nanotubes de carbone sur de la silicone. Elle pourrait servir à des applications médicales et pour des robots.
La poupée Stretch Armstrong et autres jouets étirables vont en quelque sorte prendre vie. Des chercheurs de l’université de Stanford ont en effet développé de la peau artificielle qui peut être étirée jusqu’à plus de deux fois sa taille normale dans tous les sens et reprendre sa forme d’origine, sans présenter de rides ni de dommage permanent.
La « super-peau » du professeur Zhenan Bao est en fait un capteur de pression qui utilise un film transparent de nanotubes en carbone à paroi simple pour mesurer précisément la force qui lui est appliquée, qu’il s’agisse d’une compression ou d’un étirement.
Travaillant avec les chercheurs Darren Lipomi, Michael Vosgueritchian et Benjamin Tee, Zhenan Bao cherche à utiliser ce capteur pour des robots ou diverses applications médicales, depuis des membres prothétiques tactiles jusqu’à des bandages sensibles à la pression.
La caractéristique essentielle du capteur réside dans ces nanotubes que les chercheurs ont pulvérisés dans une suspension liquide sur une fine couche de silicone. Lorsqu’ils sont appliqués sur la silicone, les nanotubes se répartissent de façon ad hoc; lors de l’étirement, les paquets s’alignent. Lorsque la silicone revient à sa forme d’origine, les nanotubes se tordent en formes similaires à des ressorts qui permettent au matériau d’être étiré encore et encore sans subir de déformation permanente.
Mieux encore, ce premier étirement n’a pas d’impact significatif sur la conductivité électrique du matériau, de sorte que ce dernier peut stocker une charge électrique tandis que la capacité de capteur à transmettre des informations est préservée.
Le changement perçu par le film de nanotubes est ce qui permet au capteur de transmettre ce qu’il « ressent ».
Les chercheurs avaient précédemment créé un capteur fixe tellement sensible qu’il pouvait détecter la pression d’une mouche bleue commune. Ils s’efforcent désormais d’amener cette nouvelle version transparente flexible à ce niveau de sensibilité.
Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature Nanotechnology.

http://www.smartplanet.fr/smart-technology/a-stanford-de-la-peau-artificielle-etirable-9094/

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