Le 06 décembre 2011 (12:09) - par Cyrille Chausson
Ce lundi 5 décembre, la mission Etalab a présenté Data.gouv.fr, le
portail Open Data qui doit livrer la vision de la France sur le terrain
de l’ouverture des données publiques. Quelque 352 000 jeux de données
viennent donner la réplique franco-française aux projets anglais et
américain, pionniers du mouvement.

C’est hier lundi 5 décembre que la France a dévoilé son visage
officiel en matière d’Open Data : Data.gouv.fr. L’ouverture de ce très
attendu portail arrive plus de 9 mois après le lancement de la mission
Etalab, commanditée par le Premier Ministre François Fillon pour la
création du projet. Un portail qui a donc su se faire attendre car il
doit notamment livrer à la face du monde la vision Open Data de
l’Hexagone, inspirée par les pionniers du genre, qu’ont été les
Etats-Unis, avec Data.gov (voir encadré) et le Royaume-Uni, avec
Data.gov.uk.
En France, pourtant, Data.gouv.fr n’est pas le premier projet initié
autour de l’Open Data. Plusieurs initiatives sont nées des mains de
collectivités territoriales et de municipalités, avant même la création
de la mission Etalab. Ouvrant ainsi une première voie en la matière et
créant une base solide à laquelle la mission Etalab a notamment pu
s’adosser . Citons notamment les initiatives de Rennes, Paris,
Montpellier, la région Aquitaine, Toulouse, la communauté urbaine de Bordeaux. Tous listés par ailleurs sur Data.gouv.fr.
Logiquement, les quelque 352 000 jeux de données que met à disposition le portail sont principalement issus de ces projets montés au niveau régional, associé à d’autres comme les données compilées notamment par Data Publica - qui a lancé récemment la première place de marché commerciale de la donnée en France. On y retrouve ainsi les données collectées chez les différentes administrations et ministères comme ceux de l’Education, de l’Agriculture, du Budget, des Transports ou encore de l’Intérieur. Des données liées à la sécurité routière, l’assurance maladie, au budget de la santé, aux emplacements des aéroports, à la criminalité, aux effectifs de la fonction publique....
Mais ce n’est pas tout, nous rappelle le site regardscitoyens.org, qui indique également que des données jusqu’alors inaccessibles sont désormais publiques. Il cite alors la «répartition des effectifs des administrations centrales et à l’étranger (Ministère des Affaires Étrangères), les données d’activités des services fiscaux depuis 2004 (Ministère du Budget) ou celles relatives à l’aide au développement accordée par la France (Ministère de l’Économie)». Ces données sont encadrées par la licence libre Open Licence, présentée par Etalab en octobre dernier. Une licence saluée par la communauté de l’Open Data en France qui y voyait notamment un moyen de structurer l’éco-système, face à des choix de licences différents selon les projets lancés dans l’Hexagone. Pourtant aussi libre soit la licence, certaines données sont disponibles sous un format propriétaire souligne encore regardscitoyens.org qui a relevé le format CSV ou Excel XLS au sein du portail.
Vers un accompagnement des entreprises
Ces jeux de données ne représentent que le début de l’histoire, explique un responsable de Data.gouv.fr sur le site, soulignant que cette mouture constitue «une 1ère version « beta » qui a vocation à s’améliorer continuellement à l’avenir». Outre des injections à venir, une des prochaines étapes sera également celle d’encourager les entreprises à ré-utiliser ces données afin de créer des services. Selon nos confrères d’Ecrans.fr, Etalab travaille actuellement au lancement d’un service baptisé Dataconnexions dont l’objectif serait de créer «un programme de soutien à l’innovation», soulignent-ils. S’inspirant probablement de l’Open Data Institute, annoncé officiellement par la gouvernement anglais la semaine dernière, lors du discours d’automne du Chancellor of Exchequer George Osborne (le ministre des Finances et du Budget anglais). Cet institut, dirigé par Tim Berners-Lee, l’initiateur de data.gov.uk dans le Royaume de sa Gracieuse Majesté, a pour vocation à rassembler des entreprises ainsi que des académiques et à travailler sur l’exploitation des données publiques. En clair, élaborer des scénarri d’utilisation et des modèles économiques adaptés pour donner un usage commercial à l’Open Data.
En complément sur LeMagIT.fr
L'Open Data et Internet séduisent peu les fonctionnaires français
http://www.lemagit.fr/article/france-open-data/10006/1/open-data-france-dote-officiellement-son-portail-data-gouv-fr/?utm_source=essentielIT&utm_medium=email&utm_content=new&utm_campaign=20111207&xtor=ES-6
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Logiquement, les quelque 352 000 jeux de données que met à disposition le portail sont principalement issus de ces projets montés au niveau régional, associé à d’autres comme les données compilées notamment par Data Publica - qui a lancé récemment la première place de marché commerciale de la donnée en France. On y retrouve ainsi les données collectées chez les différentes administrations et ministères comme ceux de l’Education, de l’Agriculture, du Budget, des Transports ou encore de l’Intérieur. Des données liées à la sécurité routière, l’assurance maladie, au budget de la santé, aux emplacements des aéroports, à la criminalité, aux effectifs de la fonction publique....
Mais ce n’est pas tout, nous rappelle le site regardscitoyens.org, qui indique également que des données jusqu’alors inaccessibles sont désormais publiques. Il cite alors la «répartition des effectifs des administrations centrales et à l’étranger (Ministère des Affaires Étrangères), les données d’activités des services fiscaux depuis 2004 (Ministère du Budget) ou celles relatives à l’aide au développement accordée par la France (Ministère de l’Économie)». Ces données sont encadrées par la licence libre Open Licence, présentée par Etalab en octobre dernier. Une licence saluée par la communauté de l’Open Data en France qui y voyait notamment un moyen de structurer l’éco-système, face à des choix de licences différents selon les projets lancés dans l’Hexagone. Pourtant aussi libre soit la licence, certaines données sont disponibles sous un format propriétaire souligne encore regardscitoyens.org qui a relevé le format CSV ou Excel XLS au sein du portail.
Vers un accompagnement des entreprises
Ces jeux de données ne représentent que le début de l’histoire, explique un responsable de Data.gouv.fr sur le site, soulignant que cette mouture constitue «une 1ère version « beta » qui a vocation à s’améliorer continuellement à l’avenir». Outre des injections à venir, une des prochaines étapes sera également celle d’encourager les entreprises à ré-utiliser ces données afin de créer des services. Selon nos confrères d’Ecrans.fr, Etalab travaille actuellement au lancement d’un service baptisé Dataconnexions dont l’objectif serait de créer «un programme de soutien à l’innovation», soulignent-ils. S’inspirant probablement de l’Open Data Institute, annoncé officiellement par la gouvernement anglais la semaine dernière, lors du discours d’automne du Chancellor of Exchequer George Osborne (le ministre des Finances et du Budget anglais). Cet institut, dirigé par Tim Berners-Lee, l’initiateur de data.gov.uk dans le Royaume de sa Gracieuse Majesté, a pour vocation à rassembler des entreprises ainsi que des académiques et à travailler sur l’exploitation des données publiques. En clair, élaborer des scénarri d’utilisation et des modèles économiques adaptés pour donner un usage commercial à l’Open Data.
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L'Open Data et Internet séduisent peu les fonctionnaires français
http://www.lemagit.fr/article/france-open-data/10006/1/open-data-france-dote-officiellement-son-portail-data-gouv-fr/?utm_source=essentielIT&utm_medium=email&utm_content=new&utm_campaign=20111207&xtor=ES-6
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