mercredi 7 décembre 2011

Ce minéral supplantera-t-il le Silicium dans les puces de demain ?

Un laboratoire de l’EPFL (Ecole Polytechnique de Lausanne), le LANES, vient de dévoiler une puce avec des transistors réalisés non pas en Silicium mais en molybdénite. Un minéral abondant dans la nature qui pourrait sonner le renouveau des futurs microprocesseurs.



Les technologies avancées de transistors MOS en Silicium confrontent les ingénieurs à des problèmes de plus en plus coriaces et complexes à résoudre.

Il en va ainsi de la miniaturisation des transistors. Car l’épaisseur de Silicium ne peut actuellement aller sous les 2 nanomètres. Alors que la molybdénite permet de diviser par trois cette épaisseur pour atteindre 0.65nm et se résumer à une couche épaisse de 3 petits atomes seulement.

Et c’est dans cet épaisseur de 0.65nm que se formera le canal du transistor MOS.

Le bisulfure de molybdène (MoS2) pourrait donc supplanter le Silicium pour continuer à miniaturiser les puces et ne pas faire mentir la loi de Moore.

Les qualités intrinsèques (résistance et flexibilité) de ce minéral finissent de le rendre intéressant pour la microélectronique de demain. De surcroît, le transistor en MoS2 présente de très bonnes qualités de fonctionnement électrique : gain du signal et très faible consommation (notamment lorsque le transistor est « off » : le courant est divisé par 100 000).

Andras Kis, le directeur du LANES, et son équipe ont développé la première puce mettant en oeuvre des transistors en MoS2. Six transistors en tout agencés en portes logiques. Mais c’est suffisant pour démontrer que ce minéral est prometteur (tout comme le graphène).

Le directeur du LANES précise tout de même qu’il faudra patienter encore 10 ans minimum pour le voir dans des applications commerciales.

http://www.gizmodo.fr/2011/12/06/ce-mineral-supplantera-t-il-le-silicium-dans-les-puces-de-demain.html?utm_source=Newsletter+Gizmodo&utm_campaign=79aca8b37a-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email

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