Part des journalistes dans les comptes Twitter des médias français.
LEXPRESS.fr
Les sites d'info doivent-ils faire la course aux followers pour
leurs comptes Twitter? Pas forcément. LEXPRESS.fr propose une autre
grille de lecture basée... sur les réseaux des journalistes.
Ils y crient "BREAKING NEWS!", y glissent leurs micro-infos, les
coulisses de leurs interviews - et parfois des photos de leurs soirées
privées. Les journalistes français sont des centaines à s'essayer à
l'art du Tweet. Pour conquérir des lecteurs? Pas forcément. En France, seuls 2,4 millions d'internautes ont un compte, selon une étude Semiocast du mois de mars. "Son utilisation s'articule majoritairement autour des médias du marketing et des professionnels du Web", décrypte le site spécialisé ZDNet. "Il ne sera jamais grand public", assurait déjà le spécialiste des médias sociaux Cédric Deniaud sur son blog en 2009.
N'empêche, les médias jouent des coudes pour afficher le plus gros nombres de "followers". Pour preuve, le très commenté classement des médias sur Twitter réalisé par Rue89 au mois d'août. 377 000 abonnés pour le fil du quotidien Le Monde, plus de 145 000 pour Le Figaro, un peu moins de 94 000 pour Slate.fr... Et pourtant, ces abonnements sont difficiles à convertir en audience brute pour un site de média. Un lien a beau circuler toute une journée sur Twitter, il est rare qu'il rapporte plus de quelques centaines, voire milliers de visiteurs. A contrario, un bon référencement sur Google News pour le même article peut rapporter en quelques heures des dizaines de milliers de lecteurs.
Faut-il, dès lors, que les médias abandonnent Twitter? Pas
forcément. "C'est un outil de diffusion pour un article, mais pas un
outil de masse, assure Eric Mettout, rédacteur en chef de LEXPRESS.fr.
Twitter, c'est une première étape: le but, c'est d'être repéré par
d'autres journalistes ou blogueurs, qui le transmettent à leur réseau. Je n'accorde pas d'attention à l'audience qu'il rapporte au site: elle est minime [0,2% du trafic, ndlr].
Mais les journalistes de la rédaction doivent y être, aussi pour y
faire de la veille: c'est un outil de travail, de réseau et un carnet
d'adresses."
Plusieurs médias ont travaillé leur stratégie en ce sens. Owni, par exemple, ne veut pas qu'on assimile les comptes de ses journalistes à sa marque. Aux Echos, même si peu d'entre eux twittent réellement, 51 journalistes ont ouvert des comptes à leur nom, associés à leur média et peuvent ainsi se targuer d'être des "ambassadeurs de la marque". A L'Express, 43 journalistes se sont installés sur le réseau social. Au Parisien, une trentaine ont franchi le pas, mais ils sont moins d'une petite dizaine à twitter régulièrement.
La part des journalistes dans le total des abonnés aux fils des
médias est très variable suivant les titres, qui ont adopté à leur
égard des postures différentes (voir le graphique ci-dessus). Au Monde,
média le plus suivi en France sur Twitter, les journalistes n'attirent
sur leurs seuls noms que 23% du total des followers - les autres
"suivent" les comptes institutionnels du journal et du site. A L'Express,
ce chiffre est de 54%, porté notamment par des ambassadeurs très
identifiés, comme Christophe Barbier, le directeur de la rédaction, qui
rassemble à lui seul 22% des abonnés. A L'Obs, c'est encore plus flagrant: la journaliste animatrice de communauté Mélissa Bounoua rassemble à elle seule.... 41% des abonnés!
http://www.lexpress.fr/actualite/high-tech/medias-sur-twitter-et-si-on-comptait-autrement_1037809.html?xtor=EPR-181-20111007---4846670@160731657-20111007142359
N'empêche, les médias jouent des coudes pour afficher le plus gros nombres de "followers". Pour preuve, le très commenté classement des médias sur Twitter réalisé par Rue89 au mois d'août. 377 000 abonnés pour le fil du quotidien Le Monde, plus de 145 000 pour Le Figaro, un peu moins de 94 000 pour Slate.fr... Et pourtant, ces abonnements sont difficiles à convertir en audience brute pour un site de média. Un lien a beau circuler toute une journée sur Twitter, il est rare qu'il rapporte plus de quelques centaines, voire milliers de visiteurs. A contrario, un bon référencement sur Google News pour le même article peut rapporter en quelques heures des dizaines de milliers de lecteurs.
Twitter, mauvais vecteur d'audience
La méthodologie
LEXPRESS.fr a voulu se pencher sur
l'implication des rédactions françaises sur Twitter. Pas facile de
dénicher les meilleurs "veilleurs" ou les plus influents à l'aide de
chiffres. Nous avons donc décidé de nous intéresser à la part des
journalistes dans le score global des followers d'un média sur Twitter.
Et de compter le nombre de journalistes présents sur Twitter par
rédaction. Nous avons récolté ces données entre fin août et début
octobre.
Nous n'avons pas comptabilisé les journalistes des autres titres liés à un media, comme Challenges (NouvelObs), Premiere (Le Figaro) ou L'Expansion (L'Express).
Ces premiers chiffres sont incomplets:
nous nous sommes penchés sur ce que nous connaissions le mieux, à
savoir les concurrents directs de LEXPRESS.fr. Vous pourrez trouver le
détail de nos chiffres dans le document ci-joint.
Si vous avez d'autres chiffres complémentaires à nous proposer (une
autre rédaction, des journalistes que nous aurions oubliés...), vous
pouvez nous les envoyer à vosinfos[at]lexpress.fr.
Plusieurs médias ont travaillé leur stratégie en ce sens. Owni, par exemple, ne veut pas qu'on assimile les comptes de ses journalistes à sa marque. Aux Echos, même si peu d'entre eux twittent réellement, 51 journalistes ont ouvert des comptes à leur nom, associés à leur média et peuvent ainsi se targuer d'être des "ambassadeurs de la marque". A L'Express, 43 journalistes se sont installés sur le réseau social. Au Parisien, une trentaine ont franchi le pas, mais ils sont moins d'une petite dizaine à twitter régulièrement.
Twitter est un outil de diffusion pour un article, mais pas un outil de masse.
http://www.lexpress.fr/actualite/high-tech/medias-sur-twitter-et-si-on-comptait-autrement_1037809.html?xtor=EPR-181-20111007---4846670@160731657-20111007142359
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