jeudi 27 octobre 2011
Pourquoi
changer de mes habitudes, comme l’e-mail ? « Mais pourquoi devrais je
passer aux réseaux sociaux dans mon entreprise ? Ca marche très bien
comme cela ! ». Certes. Mais, sans tomber des arguments classiques et
laudatifs pour le progrès technique à tout prix, la réponse me paraît
être assez simple : car une entreprise est un organisme vivant, devant
s’adapter aux évolutions de son écosystème ET devant sans cesse trouver
de nouvelles manières d’améliorer sa productivité.Les deux éléments sont liés, mais ne répondent pas à la même échelle : l’un est macro et s’impose à l’entreprise (pression exogène), tandis que l’autre est géré au niveau micro par l’entreprise (opportunité endogène).
Toute la question pour une entreprise est de savoir tirer partie des deux au mieux, ce qui n’est pas forcément toujours simple à coordonner. Or la « révolution sociale » opérée par le web est une chance inouïe pour les entreprises de reconfigurer leur modèle en s’appuyant sur les compétences de leurs salariés tout en tirant partie de l’appel d’air global du marché. C’est en fait l’occasion d’aligner l’interne et l’externe de l’entreprise.
Les technologies de collaboration ont ouvert l’entreprise
Historiquement, tout part du poste de travail. Cet espace de travail fermé, « propriétaire », s’est trouvé transformé par l’apport de la mise en réseau et de la messagerie, il y a 30 ans. Cela a permis de créer les premiers réseaux « pairs à pairs » entre salariés, et d’inaugurer certains travaux en groupes. C’est, à ce jour, l’usage encore prédominant dans les entreprises.
Les innovations suivantes – espaces collaboratifs, wiki, blogs – n’ont pas réussi à imprimer une marque aussi forte en entreprise que l’e-mail. Mais ils donnent le sens de l’histoire : encore plus d’ouverture et de collaboration.
Les réseaux sociaux sont un nouveau tournant, aussi fort que ne l’a été la messagerie, car ils sont la parfaite synthèse des connexions individuelles (pairs à pairs) et collectives (collaboration). De plus, ils ont pour eux d’être « crédibilisés » par le marché tout entier, qui fait de ces outils des best-seller mondiaux (cf Facebook ou LinkedIn). Ce qui, paradoxalement, peut aussi être un objet de méfiance pour les entreprises : est ce que ce succès grand public peut m’être adapté ? C’est oublier que les salariés sont aussi utilisateurs de ces réseaux, et y ont leurs habitudes.
Une nouvelle source de productivité : le savoir
La productivité est le fait de pouvoir faire plus vite, mieux, pour moins cher certaines tâches. C’est lié à une action de traitement manuel (sur une chaine de montage, dans un secrétariat…). Or, le gisement « rapidité » a quasiment atteint sa limite physique. Il faut désormais passer sur un autre « filon » : le savoir.
« Si HP savait ce que HP sait, nous serions 3 fois plus profitables »
Lew Platt – ancien PDG de HP
Cette tendance est liée à un phénomène exogène : la dématérialisation des flux informationnels, lié à la numérisation globale du monde économique.
Le savoir permet à l’entreprise d’avancer plus vite en mobilisant les bonnes compétences et expertises au bon moment. Se pose alors deux problèmes :
- Le trop plein d’informations, qui provoque des pertes de temps et frustrations : les managers passent 2h/jour à rechercher de l’information à 50% inutile, et disent à 53% qu’elle n’a pas de valeur.
- Le manque d’exploitation de l’information, cette nouvelle donne n’est pas compatible avec les outils actuellement en place au sein de l’entreprise.
Savoir exploiter cette nouvelle richesse
Le savoir est partout, dans chaque partie et salarié de l’entreprise. Il faut de fait mettre en place une manière de récupérer cette connaissance, l’exploiter, et permettre de retrouver « qui sait quoi » à tout instant : ce sont les qualités d’un réseau social d’entreprise.
En contextualisant les échanges (qui dit quoi à quel sujet), en les exposant à toute un groupe de personnes (des communautés), et en répertoriant les expériences de chacun, vous créez une sorte de réseau informel structuré pouvant être sollicité à tout instant.
Charge ensuite à l’entreprise, en fonction des objectifs qu’elle se donne, de choisir le bon degré de sollicitation :
- La collaboration douce (mise en relation, co-production…)
- La gestion des connaissances (partage d’expertise)
- La circulation de l’information (veille et alertes internes et externes)
- Le networking (synergies et animation de communautés)
- La relation client (écoute clients et co-innovation)
Outre une richesse de connaissances pouvant aider l’entreprise à tout instant dans sa vie (réponses à appels d’offres, problème technique à trouver, gestion de crise, capitalisation sur des résultats déjà existants…), McKinsey hiérarchise les 6 bénéfices concrets des réseaux sociaux internes sur la productivité :
- Un accès plus rapide à l’information
- Une réduction des coûts de communication
- Un accès aux experts internes
- Une réduction du « time to market »
- Un accroissement de l’innovation
- Un accroissement des revenus
Pas mal pour un outil qui a maintenant à peine 5 ans…
http://www.infodsi.com/articles/124806/reseaux-sociaux-nouvelles-sources-productivite-entreprises-damien-douani-social-media-expert-chez-bluekiwi.html?key=
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire