Analyse
- Pour le Munci, les chiffres de création d’emplois des éditeurs
français ne reflètent pas la réalité. Et si cette industrie crée
toujours plus de valeur (chiffre d’affaires), l’emploi en France en
bénéficie peu, en raison notamment du recours à l’offshore et des
rachats par des éditeurs étrangers.
D’après la dernière édition du classement Truffle 100 Europe, les éditeurs de logiciels européens ont retrouvé en 2010 le chemin de la croissance : +14% de chiffre d'affaires par rapport à 2009, il est vrai une année de fort recul.
Les budgets R&D sont eux aussi repartis à la hausse (+15,7%). Et l’emploi sur la même période ? Si profits et chiffres d’affaires augmentent, les effectifs des grands éditeurs européens ne progressent que de 2%.
Des emplois délocalisés par les éditeurs de logiciel
Et selon une étude du Munci, une association française d’informaticiens, les éditeurs ne créent quasiment plus d’emplois en France. « C’est le triste constat que l’on peut faire à la lecture des statistiques de Pôle-emploi : entre 2006 et 2010, les éditeurs de logiciels ont créé moins de 900 emplois en France… soit moins de 200 par an ! » écrit le Munci dans un communiqué.
Pourtant, la dernière édition du Truffle 100 des éditeurs français laisse au contraire entendre que la création d’emploi ne faiblit pas avec un effectif total en 2006 de 50.000 emplois et de 57.490 en 2010.
Mais pour le Munci, les créations d’emplois « sont cependant plus faibles que ne le laissent entendre certaines organisations. » Exemple : en avril 2010, Truffle Capital annonçait la création de 2700 postes en 2009 parmi les 100 premiers éditeurs français. D’après les statistiques de Pôle-Emploi, c’est une perte de 1300 emplois qui est constatée.
Appel au "patriotisme économiques"
Pour l’association, cette croissance sans réelle création d’emplois pour l’économie française peut s’expliquer par le développement de l’offshore dans l’édition logicielle. En 2009, Syntec numérique, le syndicat patronal du secteur, reconnaissait en effet une tendance à l’accroissement du recours à l’offshore par les acteurs du logiciel, et en particulier les PME.
La prise de contrôle des éditeurs français par des groupes étrangers est une autre des explications avancées. Pour le Munci, l’Europe et la France doivent reprendre la main et « faire preuve d’un plus grand réalisme économique vis-à-vis des "prédateurs" américains et asiatiques. »
Pour autant, l’aide au financement et le soutien à l’international sont considérés comme « des approches nécessaires mais insuffisantes. » Dans le cadre du Plan numérique 2020, l’association préconise donc d’autres mesures.
Elle défend ainsi le fait de favoriser prioritairement les fournisseurs français et européens dans les commandes publiques – ce que font déjà les Etats-Unis avec le Small Business Act.
http://www.zdnet.fr/actualites/les-editeurs-engrangent-ils-les-profits-sans-creer-d-emplois-en-france-39765037.htm#xtor=EPR-100
D’après la dernière édition du classement Truffle 100 Europe, les éditeurs de logiciels européens ont retrouvé en 2010 le chemin de la croissance : +14% de chiffre d'affaires par rapport à 2009, il est vrai une année de fort recul.
Les budgets R&D sont eux aussi repartis à la hausse (+15,7%). Et l’emploi sur la même période ? Si profits et chiffres d’affaires augmentent, les effectifs des grands éditeurs européens ne progressent que de 2%.
Des emplois délocalisés par les éditeurs de logiciel
Et selon une étude du Munci, une association française d’informaticiens, les éditeurs ne créent quasiment plus d’emplois en France. « C’est le triste constat que l’on peut faire à la lecture des statistiques de Pôle-emploi : entre 2006 et 2010, les éditeurs de logiciels ont créé moins de 900 emplois en France… soit moins de 200 par an ! » écrit le Munci dans un communiqué.
Pourtant, la dernière édition du Truffle 100 des éditeurs français laisse au contraire entendre que la création d’emploi ne faiblit pas avec un effectif total en 2006 de 50.000 emplois et de 57.490 en 2010.
Mais pour le Munci, les créations d’emplois « sont cependant plus faibles que ne le laissent entendre certaines organisations. » Exemple : en avril 2010, Truffle Capital annonçait la création de 2700 postes en 2009 parmi les 100 premiers éditeurs français. D’après les statistiques de Pôle-Emploi, c’est une perte de 1300 emplois qui est constatée.
Appel au "patriotisme économiques"
Pour l’association, cette croissance sans réelle création d’emplois pour l’économie française peut s’expliquer par le développement de l’offshore dans l’édition logicielle. En 2009, Syntec numérique, le syndicat patronal du secteur, reconnaissait en effet une tendance à l’accroissement du recours à l’offshore par les acteurs du logiciel, et en particulier les PME.
La prise de contrôle des éditeurs français par des groupes étrangers est une autre des explications avancées. Pour le Munci, l’Europe et la France doivent reprendre la main et « faire preuve d’un plus grand réalisme économique vis-à-vis des "prédateurs" américains et asiatiques. »
Pour autant, l’aide au financement et le soutien à l’international sont considérés comme « des approches nécessaires mais insuffisantes. » Dans le cadre du Plan numérique 2020, l’association préconise donc d’autres mesures.
Elle défend ainsi le fait de favoriser prioritairement les fournisseurs français et européens dans les commandes publiques – ce que font déjà les Etats-Unis avec le Small Business Act.
http://www.zdnet.fr/actualites/les-editeurs-engrangent-ils-les-profits-sans-creer-d-emplois-en-france-39765037.htm#xtor=EPR-100
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