mardi 1 octobre 2013

VDSL2 : les déploiements nationaux vont commencer le 1er octobre

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/vdsl2-les-deploiements-nationaux-vont-commencer-le-1er-octobre-39794243.htm

Technologie : L'Arcep, le régulateur des télécoms, vient de donner son feu vert aux opérateurs pour commencer les déploiements nationaux. Cette technologie dope la paire de cuivre sur une distance assez courte depuis le répartiteur et se présente comme alternative à la fibre optique.
Techniquement validé par l'Arcep en avril dernier, le VDSL2 peut désormais entamer sa carrière puisque le régulateur indique que les déploiements nationaux pourront commencer le 1er octobre prochain. Rappelons que pour le moment, seuls deux départements tests (la Dordogne et la Gironde) sont autorisés.
"Qui pourra bénéficier du VDSL2 ? Quelles performances en attendre ? Le VDSL2 va-t-il être proposé par tous les opérateurs ? Dans quels délais ?", l'Autorité répondra à ces questions lors d’un chat organisé le 1er octobre à 17h sur son site, avec des experts.
Le VDSL2 aura son rôle à jouer dans le plan très haut débit du gouvernement. Au départ, on parlait de technologies complémentaires pour épauler les déploiements FTTH (fibre jusqu'à l'abonné), mais désormais, il semble bien que l'on penche vers des technologies intermédiaires afin d'offrir au plus vite un minimum de 30 Mb/s aux zones qui ne peuvent pas attendre au moins 10 ans pour de la fibre optique.
Il s'agit donc de compléter la fibre chronologiquement et pas seulement géographiquement...
Au moins 20% du très haut débit français sera fourni par ces technologies. Plusieurs sont en compétition mais le VDSL2 tient la corde. Cette technologie dope la paire de cuivre sur une distance assez courte depuis le répartiteur.
La plupart des opérateurs se sont positionnés même si la montée des débits ne concernera au maximum que 16 % des foyers français, soit 5 millions d'abonnés au total. Pour les lignes de longueur supérieure, les performances du VDSL2 sont équivalentes à celles fournies par l’ADSL2+, soit un maximum de 28 Mb/s. Et seuls 6 % auront des débits supérieurs à 30 mégabits par seconde avec cette nouvelle technologie.
D'ailleurs, chez les opérateurs, la division s'installe et se renforce entre ceux qui entendent capitaliser encore le plus possible sur l'xDSL et ceux qui veulent en finir au plus vite.
5000 répartiteurs mis à jour par Orange
SFR s'inquiète ainsi des ambitions d'Orange qui, fort de son réseau ADSL, compte bien mettre le paquet dans le VDSL2 avec la mise à jour de 5000 répartiteurs. 
"Les déploiements VDSL2 vont avoir nécessairement un impact sur le déploiement de la fibre optique, car ils créent une confusion sur les messages commerciaux dans l'esprit à la fois des abonnés potentiels et des investisseurs : il faut donc les limiter au maximum, sans quoi le modèle économique de la fibre sera plombé", assène Jean-Yves Charlier, le nouveau directeur général de SFR, cité par Les Echos.
"L’avenir du très haut débit fixe passe par la fibre. Les technologies alternatives, telles que le VDSL – qui est une technologie d’amélioration de la sous-boucle de cuivre – ne doivent être retenues que pour les zones non dégroupées en priorité ou non dégroupables, afin de ne pas perturber les investissements dans la fibre", soulignait également Philippe Logak, secrétaire général de SFR.
"Ce n’est que par la mobilisation des différentes technologies disponibles (FTTH mais aussi montée vers le très haut débit, voire satellite) qu’il sera possible de répondre aux attentes du plus grand nombre et de garantir un aménagement numérique équitable entre les territoires", expliquait de son côté Pierre Louette, directeur général adjoint d'Orange.
Même tonalité de la part de Free "Il faut jouer de la complémentarité entre la fibre et le cuivre", soulignait en novembre Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad-Free.
Free mise sur la complémentarité des technologies : VDSL2, fibre
"Ces déploiements très haut débit [fibre et 4G, NDLR] vont demander du temps et nous sommes très attachés chez Free à pouvoir apporter également des réponses à court terme aux attentes des territoires. C’est dans cette perspective que nous adhérons totalement au dispositif nouveau permettant le dégroupage des petits répartiteurs et la mise en oeuvre rapide et simple de la montée en débit.  Une fois les travaux techniques terminés, le VDSL pourrait également apporter à peu de frais de vraies améliorations à un grand nombre de foyers".

Pour Antoine Darodes, patron de la mission France Très Haut Débit, qui plaidait pourtant il n'y a pas si longtemps sur une extinction rapide du DSL pour accélérer les déploiements FTTH, "il n'y pas de risque car la montée en débit ne concernera qu'une faible partie des utilisateurs, ceux qui sont proches des DSLAM et qui finalement ont déjà un bon débit. Les opérateurs vont déployer cette technologie car il n'y aura pas de cannibalisation avec la fibre".
"Le VDSL2 restera marginal, les opérateurs ne s'organisent autour de ce point", ajoute Yves le Mouël, président de la FFT, le lobby des opérateurs. Ce n'est pourtant pas l'avis de tous. Le VDSL2 fait ainsi craindre aux collectivités un très haut débit à deux vitesses.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire