A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/une-politique-favorable-integration-femmes-ntic-necessaire_424455
La Commission Européenne présente un
rapport enjoignant les secteurs de la technologie et de l'information à
diversifier leur recrutement, non seulement dans un but d'intégration
sociale, mais surtout de par l'opportunité économique existante.
La place des femmes dans les
nouvelles industries de la technologie et de l'information, depuis une
conceptrice de jeux vidéos, à une responsable de communication
numérique, est pour le moins faible. Cette sous-représentation
particulièrement caractéristique de ces secteurs se couple à une autre
problématique, d'un côté les femmes ne semblent pas vouloir en moyenne
choisir des diplômes dans cette voie, et de l'autre celles qui y
travaillent effectivement ont tendance à rapidement la quitter pour
rejoindre d'autres secteurs. Or, pour la Commission Européenne, devant
la progression constante qu'enregistrent les secteurs des TIC, cette
sous-représentation ne représente pas seulement une inégalité sociale
criante, mais un cruel manque à gagner pour la compétitivité européenne.
La technologie, un truc de garçon
En effet, son rapport
dévoile que si la mise en place de la parité au sein des secteurs
privés et publiques s'avère être un processus de longue haleine, la
majorité des secteurs, en moyenne ont vu une amélioration statistique
significative. Ainsi en Europe, 45% des travailleurs européens obéissent
dans la chaîne hiérachique à une femme, pour le secteur des TIC, ce
nombre ne dépasse pas 19%. Cette inégalité peut être directement
retracée au schéma scolaire différent suivi par garçons et filles. Sur
1000 femmes européennes diplômées, seules 29 d'entre elles le sont dans
les TIC contre 95 pour les hommes, et, plus problématique encore, 4
femmes uniquement en moyenne entreront effectivement dans la sphère du
travail des TIC. L'étude avance plusieurs explications possibles à ce
phénomènes, à partir de questionnaires remplis par des femmes
européennes. Si certaines barrières internes et facteurs
sociopsychologiques tels que l'aversion à la négociation, au risque ou
le manque d'assurance sont à blâmer, ce sont principalement des facteurs
extérieurs qui apparaissent responsables. Au premier lieu, une culture
fortement masculinisée et stéréotypée envers le rôle des femmes.
La présence des femmes est un accélérateur de productivité
Neelie Kroes,
la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la stratégie
numérique, rappelle avec insistance que la présence de femmes dans une
entreprise dynamise fortement productivité et efficacité du travail. Et
effectivement, les estimations avancées par le rapport sont attrayantes,
tablant sur une rémunération des capitaux propres supérieures de 35%.
Il faut aussi noter que les femmes qui travaillent dans ce secteur, si
elles sont moins nombreuses, sont mieux rémunérées de 9% en moyenne par
rapport aux autres secteurs. Cet apport potentiel des femmes aux
services de la technologie et de l'information pourrait ainsi signifier
une augmentation anuelle de 9 milliards du PIB européen. Cependant afin
d'arriver à ce résultat, il convient non seulement de chercher à changer
la culture interne des TIC mais surtout de développer une communication
plus attractive pour les femmes. Neelie Kroes exprime ainsi l'impact
positif d'une politique plus inclusive : "Chaque femme digitale est une
triple victoire : pour l'individu, pour l'organisation et pour
l'économie".
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