A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/six-francais-equipes-sur-dix-n-utilisent-aucun-appareil-au-travail-39794367.htm
Sommaire : Lors de sa dernière étude
portant sur l’usage du mobile en France réalisée en juin grâce à
l'institut IPSOS, le cabinet Deloitte a indiqué que plus de six Français
sur dix équipés de divers appareils n’utilisaient aucun d’entre eux au
travail. Des données peu surprenantes.
Les tablettes bien en retrait des smartphones et des PC portables
Nous le savons depuis un moment,
si le BYOD est déjà une pratique connue et développée sur le continent
américain ou encore dans certains pays d’Asie où les niveaux
d’équipements sont élevés, en Europe, la chanson est différente. La France ou encore l’Allemagne font ainsi de la résistance, ceci pour diverses raisons : juridiques, techniques, sécuritaires, frilosité et scepticisme des décideurs et responsables, etc.
Il n’y a donc pas de quoi s’étonner quand on apprend que 61 % des sondés français
ont répondu n’utiliser aucun de leur appareil personnel dans le cadre
de leur travail. Ceci alors que le sondeur avait exclu de son
échantillon les personnes qui n’étaient pas équipées. Sans surprise, les
ordinateurs portables et les téléphones arrivent en tête des appareils
personnels les plus exploités au travail avec environ un Français
interrogé sur cinq.
Très loin derrière, nous
retrouvons les tablettes tactiles, avec seulement 4 % des réponses, soit
un Français sur vingt-cinq. Il est évident que nous n’obtiendrons
jamais un taux de 100 % pour les tablettes tant leurs usages ne sont de
toute façon pas propres au travail pour toutes les professions.
Néanmoins, 4 % est un taux particulièrement faible qui devrait sauf
surprise grossir dans un avenir proche.
Les entreprises préfèrent encore équiper elles-mêmes leurs employés
Mais pourquoi le BYOD
n’arrive-t-il pas vraiment à percer dans l’Hexagone, ceci alors que de
plus en plus de Français sont équipés massivement, que ce soit en PC
portables, en smartphones et en tablettes tactiles ? Interrogées,
certaines grandes entreprises françaises m’ont donné quasi toutes les
mêmes réponses : le BYOD est toléré dans certains cas, une politique est
en cours de rédaction, mais elles préfèrent équiper elles-mêmes leurs
employés et collaborateurs avec un appareil d’une marque qu’elles auront
choisi.
La vieille méthode de
l’équipement a donc de beaux jours devant elle, ceci pour le bonheur de
certaines sociétés comme Apple et Samsung, qui profitent du secteur
professionnel. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de voir que BlackBerry
compte se reconcentrer vers ce marché à l’avenir. Après tout, si le BYOD
sera assurément adopté par un nombre grandissant d’entreprises, ceci
sous la pression des employés, de nombreuses entreprises devraient
continuer d’équiper leurs salariés.
Le BYOD a des atouts évidents
que nous connaissons tous, mais l’achat massif d’appareils pour les
employés est aussi avantageux sur plusieurs points. Les entreprises sont
ainsi soucieuses de ne pas gérer des appareils trop différents. Elles
peuvent aussi apprécier le fait de bien séparer la sphère publique et
privée au niveau technique, ce qui permet de réduire certains risques de
fuites mais aussi de détournement d’attention durant le travail.
Les décideurs encore trop frileux
On rappellera néanmoins qu’en juin dernier,
nous pointions du doigt la frilosité des décideurs. Plus précisément,
une étude indiquait que les employés eux-mêmes pointaient du doigt leur
DSI (directeur des systèmes d’information). 62 % des salariés français
pensaient ainsi que leur entreprise « ne leur procure pas les outils et applications mobiles nécessaires à leur productivité et à leur mission ». Et 64 % d’entre eux considéraient que les règles d’utilisation des appareils mobiles « ne sont pas assez flexibles pour être propices à un travail nomade efficace ».
Plus surprenant, 37 % des
employés interrogés à l’époque ont affirmé qu’ils envisageraient de
quitter leur entreprise s'ils n’avaient pas la permission d’utiliser
leur appareil mobile pour travailler. Un taux particulièrement important
qui pourrait influer sur certains décideurs, notamment si leurs
employés ont un rôle majeur dans l’entreprise….
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