Les nouveaux usages d'aujourd'hui seront les business de demain.
Revue de presse sur les tendances et évolutions technologiques utiles.
http://theitwatcher.fr/.
Selon l’ASN, la France ne doit pas compter sur ses réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans
A lire sur: http://www.usinenouvelle.com/article/selon-l-asn-la-france-ne-doit-pas-compter-sur-ses-reacteurs-nucleaires-au-dela-de-40-ans.N206783#xtor=EPR-251
EDF a fait une demande de prolongation de la durée de vie de ses
réacteurs au-delà de 40 ans. L’Autorité de sûreté nucléaire n’exclut pas
de s’y opposer. Et prévient : il faudrait alors compenser l’arrêt de 5 à
6 réacteurs par an à partir de 2020.
Lors de la conférence énergie de "L’Usine Nouvelle", qui s’est déroulée
à Paris le 2 octobre, le président de l’Autorité de sureté nucléaire,
Pierre-Franck Chevet, s’est montré extrêmement prudent sur la
possibilité de prolonger la durée de vie des centrales au-delà de 40
ans. "EDF a déposé un premier dossier sur cette question. Pour l’instant, c’est un très gros point d’interrogation", a lancé le gendarme du nucléaire.
EDF souhaite porter la durée de vie de ses réacteurs à 50 ans. Or le design français des réacteurs a été fait pour 40 ans.
"Les 40 ans arrivent rapidement. Comme tous les réacteurs ont été
construits à marche forcée entre les années 1980 et 1990, il pourrait y
avoir 5 à 6 réacteurs par an à retirer du réseau entre 2020 et 2030", explique Pierre-Franck Chevet. Et d’ajouter : "Si
telle devait être la situation, il faudra construire des moyens en
plus, faire des économies d'énergie… il faut compter une dizaine
d'années assez offensives. Donc le message est simple : il est urgent de
prendre des décisions dès maintenant, en considérant que les réacteurs
pourraient ne pas aller au-delà de 40 ans". Un premier avis en 2015
Au-delà de 40 ans, l’ASN parle de "terra incognita". Pour le gendarme
de l’atome, un réacteur prolongé doit pouvoir s’aligner, en termes de
sûreté, sur les réacteurs de dernière génération comme l’EPR. "La
contrainte est de voir tout ce qui peut être fait sur un réacteur
existant pour se rapprocher de ce niveau. C’est un exercice assez
compliqué, qui explique qu'il n'y a pas de réponse sûre à ce jour", traduit Pierre-Franck Chevet.
La première demande d’EDF a été examinée par l’ASN. Cette dernière a
accepté d’étudier le sujet. Pour cela, l’électricien historique doit
présenter un dossier en deux parties. D’une part, vérifier que les
matériels n'ont pas trop vieilli, en particulier en ce qui concerne les
pièces non remplaçables comme la cuve du réacteur et l’enceinte en
béton. D’autre part, présenter la mise en place de nouveaux standards de
sûreté. "Un premier avis pourrait être formulé en 2015. Ce sera une
première tendance. Ce ne sera pas un oui complet, pas un non complet", annonce Pierre-Franck Chevet. Ludovic Dupin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire