A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/intelligence-economique-abondante-reservee-un-petit-nombre_424143
L'utilité de l’intelligence économique
est bien intégrée dans les habitudes décisionnelles, mais pour en
exprimer au mieux le potentiel, une culture de partage, aussi bien
interne qu'externe, doit voir le jour au sein des entreprises.
L'information, au même titre que les
capitaux humains ou le capital financier, est un élément qui détient
une valeur intrinsèque dans le fonctionnement des entreprises. Dans un
contexte économique soumis à une forte volatilité, les décideurs,
aujourd'hui sûrement nettement plus que précédemment, se doivent
d'épouser et de prédire au mieux les fluctuations du marché s'ils
veulent rester compétitifs. Si l'importance d'investir dans
l'information, recherche, analyse et utilisation, est largement
reconnue, les décideurs sont encore majoritairement réfractaires à la
perspective de partager leurs données. Dans l'étude menée par Information Builders et IDG Research Services,
75% des sociétés répondent être conscientes de la nécessité de
l'intelligence économique pour aligner leurs buts de long terme et
opérations quotidiennes, mais seuls 58% annoncent mettre à la
disposition de leurs employés l'intégralité des informations nécessaires
pour optimiser leurs actions.
Un partage de l'information encore trop timide
Ce qui émerge de cette étude est le décalage entre la
volonté des entreprises d'utiliser de la meilleure façon possible
l'information et la réalité du partage, horizontal comme vertical qui
est encore sinon trop légère, du moins incomplète. Auprès des employés
interrogés, cette distanciation est ressentie à tous les échelons
hiérarchiques. Ainsi pour les cadres supérieurs, s'ils clament être
informés à 88%, ils ne perçoivent qu'à 72% le fait d'avoir accès à une
information réellement ouverte. Le taux de perception descend même
jusqu'à 50% auprès des clients. On observe de cette façon un écart
flagrant entre les niveaux opérationnels et décisionnels, 30% des
employés du secteur opérationnel dénonçant une absence d'information
quant à leur travail. Mais si la chaîne horizontale de l'information
semble s'arrêter au premier maillon des cadres supérieurs, le ressenti
des partenaires horizontaux s'avère d'autant plus critique, avec moins
de 35% de retours positifs de la part des partenaires extérieurs et
fournisseurs.
Intelligence économique n'est pas secret économique
Malgré son appellation, l'intelligence économique, si elle
peut donner des avantages circonstanciels à ceux qui la détiennent en
nombre restreint, est nettement plus utile pour les entreprises si elle
est partagée, voir même mise dans le domaine public. Elle permet de
cette façon de créer un environnement extérieur plus compétitif et
efficient, réduisant ainsi d'autant les coûts des fournisseurs par
exemple, ou permettant une nette amélioration des attentes et besoins
des clients. Les services dédiés à la recherche et la transmission de
l'intelligence économique existent déjà au sein des entreprises, et
quant à la qualité des contenus, ils sont souvent très efficaces.
Cependant si l'on souhaite en maximiser les profits, il s'agira non plus
de se concentrer sur la création d'outils de recherche et d’analyse
généraux mais sur des solutions spécialisées, permettant de délivrer
l'information pertinente à chaque niveau du processus de fonctionnement.
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