En associant Innovation sociale et
Innovation technologique, cet incubateur devra favoriser l’émergence de
services innovants issus de nouvelles technologies et ayant une portée
sociale et environnementale.
«
Social Good Lab », c’est le nom d’un projet monté en partenariat entre
Paris Région Innovation Lab et le
comptoir de l’innovation.
Situé dans les 13 arrondissement, l’incubateur, qui dévoilera ce soir
sa première promo au public, a effectué un appel à candidatures jusqu’au
30 Avril pour attirer toute jeune entreprise porteuse d’un projet
innovant correspondant au critères de développement énoncés ci-dessus.
L’objectif ? Combiner problématique de société et monde technologique.
Ainsi, favoriser l’insertion et l’autonomie des personnes handicapées,
le développement de services ludiques permettant la stimulation
cognitive et sensorielle de publics souffrant d’autisme ou encore la
commercialisation de produits permettant la dépollution de l’eau sont
quelques-unes des idées qui seront exploitées selon Nicolas Hazard, le
directeur du comptoir de l’innovation . Selon celui-ci, la difficulté
pour une démarche sociale est de parvenir à se diffuser, à se répliquer.
Son association avec une visée technologique devra créer « un effet de
levier, une dynamique ». 8 lauréats auront pour charge de relever son
défi :
Planète Langue des Signes/
Egonocast,
Arizuka, Cine Apps,
Power:On et
MicroDON.
6 projets pour encourager le développement de la démarche SOI
OSEO, principal contributeur financier à ce projet avec la
Ville de Paris,
est en passe de reconnaitre l’ « innovation sociale ». Ainsi, ces deux
entités ayant déjà montré auparavant leur intérêt aux démarches sociales
du fait de leur soutien à l’espace de coworking
La Ruche,
comptent bien faire de cette première européenne un modèle du genre. En
effet, « l’économie sociale et solidaire représente 10% du PIB français
et 12% de l’emploi sur le territoire », précise Nicolas Hazard. Les
voyants quant aux perspectives de développement des six projets retenus
par le Social Good Lab sont donc au vert. Un autre intérêt de ce Lab est
de faire découvrir au milieu technologique l’étendue de ses
applications dans le domaine social. En effet, en leur présentant la
démarche sociale, nombre d’entreprises pourraient faire bénéficier de
leurs innovations aux personnes souffrant d’exclusion. A terme, le
projet pourrait même favoriser l’ « hybridation » avec les grands
groupes. « Créer des passerelles par le langage de la preuve » pourrait
faire que les grandes entreprises s’inspirent du modèle social pour
favoriser leur politique de RSE notamment. Enfin, le soutien accordé à
la
BPI
dans la démarche de crowdfunding pourrait permettre à l’initiative
privée de répondre de manière plus pertinente à des problématiques
sociales bien précises.
Un partenariat public/privé pour évangéliser l’écosystème web à l’innovation sociale
Pour une première moitié en phase d’amorçage et pour l’autre en phase
de décollage, deux types de mentors prodigueront leurs conseils. En
effet, en plus de tables rondes thématiques, Paris Région Lab dispensera
ses enseignements en termes de modèles technologiques quand Le comptoir
de l’innovation orientera au mieux les start-up dans leur démarche
sociale. Paris Région Innovation Lab apporte en effet un ensemble de
services (hébergement, salles de réunions, espaces de convivialité...)
et de prestations d’appui au développement d’entreprises innovantes
(mise en relation avec l'écosystème de l'innovation, opportunités de
partenariats avec des grands groupes…). Tandis que le comptoir de
l’innovation dont le rôle est principalement de trouver des sources de
financement aux jeunes entreprises s’est adjugé les services du Groupe
SOS, leader européen de l’entreprenariat social pour mettre à
disposition des consultants au profit des jeunes entrepreneurs. Et cela
semble déjà fonctionner puisque Fabrice Carrega, CEO de la startup
Arizuka, une plateforme de crowdfunding social explique que “l’intérêt
est que nous nous retrouvons véritablement ici dans le type d’écosystème
que nous cherchions [et qu’ils n’ont pas trouvé chez d’autres] : de
l'innovation technologique au service de problématiques sociales et
environnementales”.
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