lundi 7 octobre 2013

Des robots-serpents pour explorer Mars ?

A lire sur:  http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronautique-robots-serpents-explorer-mars-49278/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20131001-[ACTU-Des-robots-serpents-pour-explorer-Mars--]

Financé par l’Agence spatiale européenne, le projet Serpex est une étude de faisabilité sur l’usage de robots-serpents pour explorer la planète Mars. Outre leur capacité à se mouvoir sur un sol meuble, ils pourraient pénétrer dans des zones inaccessibles aux rovers avec lesquels ils fonctionneraient en tandem.

Voilà à quoi pourrait ressembler la combinaison d’un rover et d’un robot-serpent pour explorer Mars (montage). Le robot-serpent pourrait se détacher du rover, puis se faufiler pour atteindre des zones difficiles et récolter des échantillons. Le câble reliant les deux engins servirait non seulement à l’alimentation et au transfert des données, mais également de treuil en cas d’enlisement du rover. © Sintef ICT

Si les prouesses de Curiosity sur le sol martien sont déjà exceptionnelles, d’autres engins robotisés pourraient-ils faire mieux ? C’est pour répondre à cette question que l’Agence spatiale européenne (Esa) finance un projet de recherche baptisé Serpex. Il est piloté par le centre de recherche scandinave Sintef avec pour objectif d’étudier la pertinence de recourir à des robots-serpents pour explorer la Planète rouge. Mars est un désert dont le sol sablonneux peut être fatal aux rovers, comme le prouve l’exemple de Spirit. Arrivé sur place en janvier 2004, le rover aura parcouru huit kilomètres en s’enlisant à plusieurs reprises, avant de s’immobiliser définitivement six ans plus tard.
En reproduisant la reptation grâce à laquelle les serpents se déplacent aisément sur le sable et les rochers, des robots pourraient manœuvrer avec une plus grande aisance, tout en étant capables d’atteindre des zones auxquelles les rovers n’ont pas accès. Le Sintef a déjà développé un premier prototype de robot-serpent qui illustre ces possibilités.
Le prototype de robot serpent Wheeko en pleine démonstration de reptation, un mode de déplacement qui lui permettrait de s'aventurer là où un rover risquerait de s'enliser ou de se coincer. © Sintef ICT, YouTube
Surnommé Wheeko, il est composé de dix modules circulaires motorisés qui sont articulés entre eux. Chaque module est doté d’une rangée de roulettes qui lui permettent d’onduler latéralement à la manière des reptiles, mais également de se vriller sur lui-même. Des mouvements qui pourraient s’avérer utiles pour progresser à la surface de Mars et se faufiler dans certaines anfractuosités à la recherche d’échantillons géologiques.

Associer le robot-serpent à un rover sur Mars

L’idée n’est pas d’envoyer des robots-serpents seuls sur Mars, mais plutôt de les combiner avec un rover. Ce dernier a l’avantage de pouvoir parcourir de longues distances, d’embarquer des équipements de communication et d’analyse pointus, et surtout de disposer d’une grande autonomie grâce à son combustible nucléaire. Le robot-serpent pourrait par exemple faire office de bras articulé capable de se détacher du rover pour aller explorer des endroits difficiles d’accès.
L’Esa veut notamment évaluer la possibilité qu’un tel robot puisse contribuer à ramasser des échantillons qui seront ensuite ramenés sur Terre. « Nous réfléchissons à plusieurs alternatives pour associer un rover et un robot. Étant donné que le rover a une source d’énergie puissante, il pourrait alimenter un robot via un câble », expliquent les chercheurs du Sintef. Ledit câble assurerait également la transmission des données entre les deux engins. Le robot-serpent pourrait également jouer les dépanneurs si le rover venait à s’enliser en allant s’enrouler autour d’un rocher, puis en actionnant le câble motorisé comme un treuil. L’un des problèmes à résoudre est d’imaginer un système d’arrimage qui permette au robot-serpent de se déployer et de revenir à son emplacement sur le rover. Le Sintef planche actuellement sur divers scénarios et leur faisabilité, puis soumettra une série de propositions à l’Esa courant décembre.

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