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L'ambition de Carmat, proche du rêve de science-fiction, ne date pourtant pas d'hier. Le concept d'un coeur artificiel français naît dans les années 1980, sur l'idée d'Alain Carpentier, célèbre chirurgien et cardiologue. Il dépose dès 1988 un brevet pour protéger son architecture. Le projet décolle cinq ans plus tard, quand un partenariat se noue avec le missilier Matra Défense (désormais regroupé au sein d'EADS). Une collaboration que le directeur adjoint de Carmat, Patrick Coulombier, qualifie de naturelle. Il y a en effet de nombreuses similitudes entre un coeur et un missile, qui sont tous deux un assemblage dense de matériaux soumis à de fortes contraintes. Deux prototypes plus tard, voici la prothèse prête à être implantée chez l'homme. À première vue, l'objet ovale et blanc semble assez éloigné de notre boîte à rythme interne. Du moins avant de plonger dans son intimité.
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Dossier
Carmat va faire battre son coeur artificiel en France
La faune et la flore ne sont pas les seules sources d'inspiration dans
la nature. L'homme peut, lui aussi, servir de modèle, notamment
lorsqu'il s'agit de reproduire la complexité d'un organe. C'est le cas
chez Carmat qui développe le coeur artificiel le plus le plus proche du
coeur biologique.
Sur le campus de Vélizy-Villacoublay (Yvelines), entouré de géants de
l'aéronautique, de l'informatique et des télécommunications, un bâtiment
se démarque par sa discrétion. Il héberge essentiellement des jeunes
pousses. L'une d'elle, Carmat, a une activité plutôt originale
puisqu'elle fabrique... des coeurs humains ! On s'attend alors à visiter
un énorme laboratoire de culture cellulaire, ou encore une chaîne de
production automatisée d'organes. Quelle surprise de se retrouver au
milieu d'un espace confiné, où quatre techniciens assemblent, à la façon
d'horlogers, les différentes pièces d'un mécanisme complexe. L'objet
qu'ils ont entre les mains est précieux : il représente le dernier
espoir pour remplacer des coeurs défaillants, qui ne répondent plus aux
traitements et pour lesquels il n'y a pas de greffes disponibles.L'ambition de Carmat, proche du rêve de science-fiction, ne date pourtant pas d'hier. Le concept d'un coeur artificiel français naît dans les années 1980, sur l'idée d'Alain Carpentier, célèbre chirurgien et cardiologue. Il dépose dès 1988 un brevet pour protéger son architecture. Le projet décolle cinq ans plus tard, quand un partenariat se noue avec le missilier Matra Défense (désormais regroupé au sein d'EADS). Une collaboration que le directeur adjoint de Carmat, Patrick Coulombier, qualifie de naturelle. Il y a en effet de nombreuses similitudes entre un coeur et un missile, qui sont tous deux un assemblage dense de matériaux soumis à de fortes contraintes. Deux prototypes plus tard, voici la prothèse prête à être implantée chez l'homme. À première vue, l'objet ovale et blanc semble assez éloigné de notre boîte à rythme interne. Du moins avant de plonger dans son intimité.
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