jeudi 6 octobre 2011

Sur les sites d'entreprises, le social n'est pas qu'une question de 2.0

Publié le 06 octobre 2011 , A propos de... L'Atelier BNP Paribas - Paris

Pour rendre les sites traditionnels plus facilement évolutifs, il est intéressant de permettre aux internautes d'ajouter eux-mêmes du contenu. Toutefois, ce que l'interface gagne en flexibilité, elle le perd en structuration.

Etablir un dialogue avec le consommateur est désormais de mise pour les entreprises. D'ailleurs, un grand nombre d'entre elles ne le font que par le biais de Facebook ou encore Twitter, et pas sur leur site, encore souvent considéré comme 1.0. La raison, selon Pavel Vasev, chercheur à Ekaterinburg : parce que d'une part ces réseaux offrent la simplicité et une base clients préexistante. Et d'autre part parce que les outils dits 2.0 de gestion de la relation avec le consommateur sont longs - et souvent coûteux - à mettre en place sur ces sites. Pour permettre à ces compagnies d'améliorer leur site et de le rendre plus compatible avec le web social sans investir, le chercheur propose de s'inspirer de la méthode déjà bien éprouvée du wiki. Il a mis au point une application qui permet, sur ce modèle, à n'importe quel utilisateur d'ajouter du contenu sur un site : actualités, annonces, témoignages, questions, photos, vidéos...

Des ajouts libres, approuvés par le modérateur

L'intérêt ici n'est pas tant dans la méthode en elle-même que dans l'idée qu'elle véhicule : soit permettre à un individu d'agir directement sur un site d'entreprise, et pas via les médias traditionnellement consacrés, comme Facebook. Chaque ajout est d'abord uniquement visible par le modérateur du site, qui peut alors l'accepter ou le refuser. Il peut décider pour chaque onglet du site le type de contenu supplémentaire qu'il est susceptible d'accepter, et de préciser si, pour poster, il faut être inscrit ou pas. Ce qui lui permet au final de garder le contrôle sur le site, tout en permettant son enrichissement. Enfin, il pourrait par là même réduire le temps passé à gérer le site, puisque le contenu ne dépendrait plus uniquement de lui.

Un site moins ordonné, mais plus vivant

Néanmoins, ce type de système présente un inconvénient majeur. En poussant les utilisateurs à ajouter eux-mêmes du contenu, de manière pas forcément structurée, le site en lui-même risque de devenir de moins en moins organisé. Mais d'après le chercheur, le défaut est mineur au vu de l'avantage en termes de croissance et d'activités mis en évidence par les tests effectués auprès de plus de 100 sites web 1.0 déjà existants. Le système tendrait en fait à transformer le site lui-même en une communauté vivante. Reste à savoir si les internautes sont prêts à venir contribuer de cette manière au contenu d'un site, s'ils n'y trouvent pas d'intérêt.

http://www.atelier.net/fr/articles/sites-dentreprises-social-nest-quune-question-de-20

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