mercredi 12 octobre 2011

PagesJaunes continue sa mue numérique

PagesJaunes continue sa mue numérique
PagesJaunes a lancé le mois dernier, en collaboration avec le journal Les Echos, le Café digital, un web magazine pendant lequel un journaliste économique décrypte le monde du numérique en interviewant des entreprises emblématiques du web.
Les trois premières émissions ont en effet vu défiler sur le plateau web, trois entrepreneurs du digital : Patrice Magnard, fondateur et PDG de Maxicours (qui propose des supports de cours animés et ludiques), Stanislas Laurent fondateur de Photobox (leader européen du tirage photo en ligne qui propose un service d’édition personnalisée) et Roland Tripard directeur général de seloger.com (le site de petites annonces immobilières).

Une mue numérique qui ne date pas d’hier

Même si l’image de l’annuaire papier (et non pas le « bottin ») lui colle encore à la peau (d’où l’urgence et la nécessité de la mue pour certains), le groupe s’est bien sûr positionné tôt sur le canal Internet. Le site pagesjaunes.fr existe depuis 1996 et a subi plusieurs évolutions (d’un simple formulaire à un véritable portail de contenus et services), le site Internet Mappy passe dans le giron du groupe PagesJaunes en 1998 et annoncesjaunes.fr est lancé en 2007 (un positionnement sur les petites annonces renforcé par le rachat du site avendrealouer.fr cette année).
Résultat :
  • Les sites du groupe, dont pagesjaunes.fr en tête, ont cumulé en août 2011 plus de 18 millions de visiteurs uniques (selon l’audience Internet mensuel établi par Médiamétrie//Netratings à l’aide du panel Nielsen//Netratings).
  • Un chiffre d’affaires dont plus de la moitié est aujourd’hui constitué de ses activités digitales (le papier a perdu son leadership l’année dernière).
  • Et une application téléchargée sur plus de 3 millions de smartphones (et sur plusieurs types d’OS mobiles).

Des services qui surfent sur les tendances du numérique : la réalité augmentée  et les réseaux sociaux.

Une course au numérique motivée entre autre par la bête noire « Google ». En effet, pourquoi l’internaute irait s’embêter à remplir plusieurs champs de saisie pour connaitre l’adresse d’un professionnel alors qu’il lui suffit d’ouvrir son navigateur et de taper sa recherche dans l’unique champ de son moteur de recherche favori, qu’il aura préalablement configuré pour être sa page de démarrage d’accès à Internet. Le site pagesjaunes.fr a contre attaqué. En voici quelques exemples :
  • Tout d’abord au niveau de l’ergonomie de son interface : le formulaire est passé de 5 à 2 champs de saisie en 2009 (mais la rupture n’est pas totale : pour les nostalgiques, le bouton ‘Recherche détaillée’ permet toujours de faire apparaître les 5 champs).
  • Au niveau des services : Urban Dive, lancé au printemps 2011, combine cartes, vues panoramiques et services de réalité augmentée. Il se veut un concurrent de Streetview et a pour ambition de couvrir 250 villes en France d’ici la fin de l’année. A partir des photographies panoramiques haute définition, Urban Dive proposera aux internautes des lieux enrichis d’informations géolocalisées, de photos et de vidéos.
  • Au niveau de sa stratégie de communication en ligne : le jeu « J’aimevivreici » bénéficie d’un site Internet où les internautes peuvent voter pour leur ville préférée après avoir rempli un formulaire. A la clé plusieurs lots peuvent être gagnés sur tirage au sort (jusqu’à un an de loyer). Cette stratégie d’acquisition de contacts se décline aussi sur facebook ; la fan page du groupe cumulant plus de 45000 fans.

Les entreprises ne sont pas en reste

Le développement de PagesJaunes sur le numérique s’est fait surtout à destination du grand public afin de lui présenter une interface intuitive et proposant toujours des services à forte valeur ajoutée. C’est oublier que ce géant repose sur deux jambes : son audience certes, mais aussi les entreprises dont il sert la visibilité.
Depuis plusieurs années, le leader de l’information locale adapte les publicités de ses clients qui apparaissent sur les pages de résultats de recherche de professionnels. Nous avons pu constater au fil des ans une évolution des formats d’e-publicité (même s’ils n’ont jamais été innovants dans ce domaine) et de l’emplacement de celles-ci sur la page. Par contre, le design et le contenu de ces gifs animés n’ont quant à eux pas beaucoup évolué (mais peut-on en demander beaucoup à un gif animé ?).
Par ailleurs, PagesJaunes a lancé en 2009 le Business center, un nouveau canal relationnel online avec ses clients permettant à ceux-ci de devenir plus autonomes et devant répondre aux critiques liées au manque d’inertie de ce géant. Les entreprises clientes de PagesJaunes ont toujours comme contact possible la force de vente téléphone et terrain (et pas seulement une fois par an pour renouveler le contrat) mais ils peuvent aussi accéder directement à du contenu diffusé par la marque et aussi et surtout à leur espace personnel. Ce dernier leur permet de gérer leur parution, leurs produits et leur visibilité sur les différents canaux de communication du groupe. Il serait intéressant de savoir comment les web entrepreneurs ont accueilli cet outil (eux qui n’ont peut être jamais connu le commercial PagesJaunes).
C’est donc les entreprises du Net qui sont à l’honneur dans ce Café Digital. Le décryptage des succès story et des entreprises emblématiques de ce canal de vente sans cesse en expansion est riche d’enseignements mais il se peut qu’il ne soit pas suffisant. Ce Café Digital pourrait aussi apporter un éclairage sur des TPE naissantes. D’autant plus que le vivier est gigantesque : la FEVAD estime le chiffre de 100000 e-commerçants sera atteint fin 2011 en France. On pourrait très bien imaginer un format d’émission légèrement différent et alternant avec la présentation d’une triade d’entrepreneurs inconnus (pour être encore plus en phase avec les TPE qui constituent la plus importante partie des clients de PagesJaunes).

Le mobile : un axe de développement actuel majeur

On le voit, la transformation numérique de PagesJaunes semble bien engagée. Et à l’heure où la frontière entre les différents circuits de distribution est abolie depuis longtemps et que les smartphones deviennent un formidable relais entre un push commercial online personnalisé et les magasins physiques, le positionnement du groupe sur l’information locale devrait lui permettre de prendre une place incontournable sur Internet et sur la nouvelle martingale qu’est le positionnement Social, Local et Mobile (le fameux SOLOMO).
Le DA adjoint en charge d’Internet l’exprimait très bien dans une interview en octobre 2010 sur le Journal du Net : « Notre positionnement est celui d’un média local. Le mobile a donc une dimension stratégique car qu’il s’agit du média personnel et local par excellence ». Cela semble être bien parti lorsqu’on sait que la part du mobile dans l’audience de PJ a doublé entre 2009 et aujourd’hui.
Est-ce que ce canal sera aussi un axe de conquête de nouveaux professionnels pas encore annonceurs au sein du groupe ?

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