mercredi 5 octobre 2011

IBM applique sa démarche Smarter Planet aux parkings automobiles

mardi 4 octobre 2011

Au cœur de la stratégie « Smarter Planet lancée par IBM se trouve l’initiative SmarterCities, qui vise à explorer la façon dont les villes se modernisent pour accroître leur développement économique, promouvoir l’innovation, réduire les coûts de gestion et répondre à la pression grandissante d’une population civile plus engagée et plus exigeante.

La stratégie Smarter Planet a été lancée par Sam Palmisano en 2008 et part du constat que désormais plus de 50 % des habitants de la planète habite dans des zones urbaines. D’où l’idée d’utiliser les technologies de l’information telles que le Big Data, le Cloud et systèmes optimisés pour améliorer la vie dans les villes et résoudre des problèmes spécifiques comme par exemple le parking automobile.

Quand on sait que la saturation des villes et la congestion du trafic coûtent environ 1,5 % du PIB de la France, que les transports représentent 27% des émissions de gaz à effet de serre et 17% de la consommation d'énergie en France, on comprend que l’amélioration du système de communication et de transports d’une ville est au cœur de cette initiative.

Après s’être intéressé à la problématique de la pénibilité des déplacements urbains, IBM a lancé une étude sur l’engorgement des parkings automobiles. Cette dernière enquête fut menée sur plus de 8000 automobilistes, dans 20 villes internationales, parmi lesquelles on retrouve Paris.

IBM a construit un « parking index » à partir des résultats de son enquête qui classe les différentes villes en fonction des réponses données par les sondés. Cet indicateur met en évidence de très grandes disparités. Chicago apparaît comme la ville dans laquelle le stationnement est le plus facile. A l’inverse, New Delhi s’y révèle être la ville dans laquelle la situation est la plus critique.

Sur l’année passée, à Chicago, 28% des conducteurs affirment trouver une place de stationnement en moins de 5 minutes et 87% déclarent ne jamais avoir reçu d’amande pour stationnement illégal. Sur la même période, à New Delhi, 58% des automobilistes reconnaissent s’être déjà disputé avec un autre automobiliste pour une place de parking (contre 11% à Chicago) et 58% déclarent avoir reçu au moins une contravention pour stationnement illégal. Parmi ces 58%, 49% déclarent même avoir écopé de plus de 4 contraventions.


L’étude menée par IBM est fondée sur cinq critères sur lesquels un panel d’automobilistes de chaque ville a été interrogé :
- Le temps passé à trouver une place,
- L’impossibilité de trouver une place,
- Les désagréments causés par les parkings,
- Les amendes pour stationnement
- et leur nombre.
Quelques chiffres
A l’échelle mondiale : 6 automobilistes sur 10 ont déjà dû abandonner leur recherche de stationnement, ne parvenant pas à se garer à proximité de leur destination initiale. Plus d’une personne interrogée sur quatre (27%) reconnait s’être déjà disputé avec un autre conducteur pour une place de parking, au cours de l'année écoulée.
Au niveau du trafic dans son ensemble, on s’aperçoit que 30% de la congestion est directement imputable aux automobilistes à la recherche d’un place.
Il est également intéressant de noter que les problèmes sont les mêmes aux quatre coins du Globe, que l’on se trouve dans un pays développé ou un pays émergent.

Et Paris ?
L’IBM Global Parking Survey ne décrit pas Paris de manière élogieuse. En effet, la capitale française ne s’y classe que 15ème sur 20, juste devant Shenzen (Chine) et Moscou. Bien que 62% des conducteurs parisiens disent ne pas avoir reçu de contraventions l'année dernière, beaucoup se débrouillent pour stationner illégalement de manière ponctuelle. Le temps de recherche pour trouver une place de parking à Paris est supérieur à la moyenne mondiale. 6% des parisiens déclarent même avoir eu à tourner plus d’une heure avant de trouver une place, une situation que n’ont connue que 3% des automobilistes du monde entier (0% Chicago...).

Deux tendances inverses se dessinent à Paris :
- Nous sommes actuellement dans une période de transition, où les politiques d’aménagement urbain visant à réduire drastiquement la place de la voiture en ville ne sont pas toujours comprises par les usagers.
- En parallèle, le nombre de taxis évolue positivement (le nombre de taxis devrait atteindre 20 000 d’ici 2012), les gens prennent conscience de certaines réalités environnementales et sont désormais moins réfractaires à circuler à pied, en vélo…


Le but de cette étude est double : comprendre au mieux les attitudes des automobilistes confrontés aux problèmes de circulation et leur apporter les outils pour améliorer cette situation.
Une meilleure compréhension de ces comportements pourrait en effet aider les villes et les gérants de parkings à développer une approche plus globale en considérant l’ensemble des éléments pouvant impacter le trafic. IBMs’engage déjà au côté de plusieurs grandes villes pour améliorer la gestion du trafic routier via la mise en place de systèmes de transports intelligents, d’outils de prédiction du trafic, de gestion et d’optimisation des ressources.

De même, IBM a fait de cette enquête un point d’ancrage au lancement d’outils d’analyse et de gestion des parkings, permettant le désengorgement du trafic (Smarter Parking Starter Kit voir ci-après)

Des infrastructures de stationnement en milieu urbain inefficaces.

« Clairement, les automobilistes du Monde entier font face à de la frustration, pas seulement durant leur transport quotidien, mais aussi quand il s’agit de trouver une place de parking » explique Vinodh Swaminathan, directeur des systèmes de transport intelligents chez IBM.« Il est facile de voir à quel point cette difficulté à trouver une place peut impacter sur la productivité des citoyens et sur les opportunités dans une ville. La capacité à combiner une collecte de l’information relative aux transports avec une meilleure compréhension des besoins des citoyens en termes de parkings peut non seulement aider les villes à adapter leur offre « parkings » mais aussi permettre de mieux anticiper et ainsi éviter la congestion du trafic. »

Les outils :Le « Smarter Parking Starter Kit »

Le « Smarter Parking Starter Kit » est une solution centralisée dans le cloud, destinée à optimiser le taux de remplissage et la rentabilité des parkings en zone urbaine, induisant notamment une fluidification du trafic. Ce concept s’articule autour d’une plate-forme matérielle transposée dans le cloud. Il s’apparente à un système embarqué, un marché dont le cabinet IDC prévoit qu’il générera 2 milliards de dollars annuels à l’horizon 2015. Deux capteurs Implantés sur chaque place de parking vont détecter l’éventuelle présence d’un véhicule, puis analyser le terminal de paiement et son compteur intégré pour déterminer si l’usager s’est bien acquitté de la somme exigée.

La BI de Cognos aux commandes

L’ensemble des données ainsi collectées transitent par un réseau sans fil Mesh (chiffré en 128 bits) vers une passerelle qui pointe en direction d’un serveur central. Celui-ci génère, via le logiciel de BI Cognos, des tableaux statistiques à destination des autorités publiques, lesquelles disposent alors d’une arme de choix dans la lutte contre l’engorgement du trafic, la fraude aux parcmètres et la vacuité persistante de certains espaces de stationnement. En contrepartie, les conducteurs en quête d’un endroit où immobiliser leur véhicule (ils représentent 30 % de la circulation en ville, selon IBM) trouveront leur compte dans une application pour smartphones.

A terme, l’interface pourrait permettre la connexion à une plate-forme unique dédiée à des opérations à distance : prolonger la durée de son stationnement, s’enquérir des places libres, voire interroger le Smarter Parking Starter Kit pour savoir celles qui sont susceptibles de se libérer à proximité…

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